Compagnie du Loup Gris
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 La Marque

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Ceralynde

Ceralynde

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MessageSujet: La Marque   La Marque Icon_minitimeMar 9 Sep - 12:31

Le Froid.

C'est la première chose que j'ai ressentie en me réveillant ce matin maudit. En me réveillant, en étant réveillée plutôt. Par un bruit de bois grinçant. Par instinct, je cherche à saisir une arme. Sans que je n'en trouve. Je découvris rapidement que c'était toutefois le cadet de mes soucis. J'étais nue. Nue ! Sur un bateau, avec d'autres personnes tout aussi peu vêtue, que je ne connaissais pas et qui avaient l'air tout aussi désorientés et paniqués que je l'étais ! Je me suis rapidement couverte en me recroquevillant sur moi-même. Je n'avais aucun souvenir, je ne savais pas comment j'étais arrivée là et j'avais une autre multitude de questions qui pouvaient attendre, j'avais toutefois une première réponse : Ce Froid, c'était la Peur qui me tiraillait.

Une peur primale, basique, la peur d'être abandonnée, la peur de mourir là, entourée d'inconnus. Très vite cette peur me poussa à faire fi de ma nudité, quelle importance cela avait ? Je n'allais pas mourir pour ça ! Et j'avais la ferme intention de me battre, bien que notre situation ne fût pas brillante. Perdus dans le Néant, échoués dans un bateau. Il allait falloir coopérer pour espérer s'en sortir. Coopérer avec des inconnus. Cela se fit plus naturellement que je l'aurai cru, alors que la panique aurait pu s'emparer de nous, il semblerait que tous avec moi était désireux de se battre pour leurs survies. Et ce fut tant mieux. Nous sommes parvenu à faire fonctionner le canon pour lancer un harpon sur une "rive" et passer de l'autre côté. Towann était là aussi, encore sonné, nous avons pu le récupérer et le pousser avec nous de l'autre côté, mais ce fut un autre sentiment qui s'empara de moi à ce moment : Un profond Désespoir.

Condamné à parler l'Eredun, maudits, affaiblit, démunis, nous étions coincés dans une des régions les plus dangereuse de l'Outreterre, sans équipement, sans vivre, sans savoir ce qui nous est arrivé ou même si cela est réversible. Elrundil était entre les mains de la ménagerie de Towann, si l'absence de celui-ci ne les as pas rendu fou. Peut-être n’étions-nous même pas réels, de simples copies faites à partir de corps et dont les souvenirs avaient été modelés. Toute sorte de scenarios défilaient dans ma tête, cherchant un coupable, quelqu'un à blâmer, une cible à abattre, mon désespoir s'estompant rapidement en laissant place à ma Colère.

Bien décidée à découvrir qui était à l'origine de cela, j'ai continué, avec Towann, d'évoluer avec ce groupe très hétéroclite, évitant difficilement les Solfuries, nous sommes parvenus à établir un campement en sécurité au sein d'un Ecodôme et ce fut à ce moment que chacun reprit sa route. Moi restant avec Towann. Parlant Eredun, nous avons décidé d'aller à la rencontre de démons afin d'en interroger. Ce qui fut beaucoup plus simple que prévu, ces derniers ne se montrant pas vraiment hostile à notre égard, se riant de notre "malheur". Il fut fait mention pour la première fois d'un Maitre. Nous avions enfin un "nom", une cible, quelqu'un sur lequel je pus laisser s'exprimer ma Haine et me laisser guider par ce désir de vengeance qui grandissait en moi.

Décidant de ne pas vraiment écouter ces engeances de Sargeras, nous sommes allés chercher de l'aide auprès des Illidari, qui nous ont attaqués, dommage pour eux. Puis sommes allé voir les Clairvoyants, ce groupe de sin'dorei qui a rallié Shattrath. Ne se faisant pas avoir deux fois, nous communiquèrent avec eux à l'aide d'un journal, faisant mine d'être aphasique. Nous avons pu obtenir une "audience" avec un magistère de Shattrath. Il ne nous restait plus qu'à nous rendre à la Cité de Lumière. Refusant d'utiliser un portail, nous nous rendimes à la Cité par nos propres moyens. En commençant à nous habituer à notre condition, nous voulions profiter un peu davantage du plaisir des combats et de la Violence, nous nourrir de nos adversaires défaits.

Et cela ne manqua pas d'arriver. Orcs, Elfes, il y en avait de tous les goûts si bien que cela failli nous coûter la vie. Un agent de la Légion vint après nous, ne voulant pas que l'on s'enfuit. Un adversaire coriace mais qui ne nous intimidait pas, pas après ce que nous avions déjà accompli. Le combat fut de courte durée, la créature envoyant Towann contre un arbre en brisant son arme au passage et me saisissant pour m'écraser dans sa paume. Rien n'y faisait : Ce monstre était plus fort que nous. Alors qu'il passa un collier d'esclave autour de mon cou, je senti tous mes espoirs fondre et le Doute commençait à s'insinuer en moi, je suppliais presque Towann de repartir en m'abandonnant, cela ne valait pas la peine que nous soyons deux à nous faire capturer.

Je n'abandonnais pas l'espoir qu'il revienne me délivrer une fois en sécurité et bien équipé, mais je n'étais pas sûre de tenir jusque-là. Le démon s'amusant déjà à me planter les pointes acérées de ce collier dans la nuque en tirant sa chaine. En réponse à mes prières intérieure, ou par un formidable hasard, une naine intervint, brisant la chaine avec un sort de flamme gangrenée. Je n'étais pas vraiment en état de réfléchir, en profitant pour m'enfuir avec Towann et notre sauveuse. Une fois en sécurité, j'étais en colère contre moi même, mon Orgueil mis à mal par ce démon, m'en voulant d'avoir abandonné si facilement. Mais Shattrath n'était plus très loin à présent...

Ce fut la libération. La Cité était accueillante, même pour des créatures maudite tels que nous. Je voyais vraiment cette naine comme une sauveuse et une victime. Elle nous expliqua en détail ce que nous étions : Des Récolteurs pour ce Maitre, il prenait la moitié de la puissance que nous absorbions. Après plusieurs discussions, le magistère nous proposa de nous soigner, avec l'aide de la naine. Towann et moi eûmes notre première grosse friction depuis un moment, lui semblant prêt à partir dans une Vendetta. Moi souhaitant simplement rentrer pour que l'on puisse s'occuper de notre enfant et de nos affaires. La naine avait été claire : Affronter le maitre après avoir été soigné équivalait à un suicide pur et simple, notre condition nous offrant une protection contre sa magie.

Aussi têtu l'un que l'autre, je me fis finalement soigner tandis que lui resta tel qu'il était. J'ai toutefois pu garder un souvenir de cette expérience, souvenir que je garderai avec moi et qui me serait utile, car quand bien même je suis guérie, je ne laisserai pas Towann aller affronter ce Maitre seul...
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Les Stormrunner

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MessageSujet: Re: La Marque   La Marque Icon_minitimeMar 9 Sep - 15:11

Ce fut un des réveils les plus pénibles de ma vie.

Se réveiller au milieu de nulle part (au sens premier du terme), nu, affaibli et encerclé par tous les dangers du monde. Non, en fait, par les dangers d'un autre monde. Le lieu où j'ai repris conscience m'évoquait Raz-de-Néant mais impossible de savoir si l'on ne se trouvait pas simplement dans le Néant Distordu. Après tout, nous étions arrivés ici sans raison avec une douleur dans la poitrine et incapables d'articuler un mot de nos langues natales. Ce langage démoniaque s'impose à sa place...

Survivre en milieu hostile ne m'avait jamais posé de problème, mais l'Outreterre est plus que simplement hostile. C'était un soulagement de savoir Céralynde avec moi, mais en même temps j'aurais préféré qu'elle échappe à ce calvaire. En sous-nombre et sans matériel nous devons affronter les Solfurie, les démons, les gangr'orcs... et ma colère ne cesse de croître envers celui qui nous a fait ça. A priori nous ne nous connaissons pas, mais je vais faire en sorte qu'il comprenne. Il s'en est pris aux mauvaises personnes.

Son piège est parfait. Il nous donne les moyens de devenir plus forts et le devient aussi pour s'assurer qu'on ne se retourne pas contre lui. Ça ne le sauvera pas. Il se trouve des larbins pour alimenter sa quête de pouvoir ? Un lâche de la pire espèce... Si ses sujets se retournent contre lui la balance penchera.
Il a peut-être des démons à sa botte, l'un d'eux voulait nous empêcher de partir d'Ombrelune. Je n'ai rien pu faire alors qu'il capturait Céralynde, mais cette naine qui l'a sauvée m'a fait réaliser que je n'étais pas encore assez fort. Pas encore. Ma haine pour le responsable brûle toujours plus...

Ils peuvent nous purifier, et ça tombe très bien. Je ne veux pas voir Céralynde s'exposer encore une fois à la corruption, mais cette histoire n'est pas finie. Elle veut que nous laissions tomber et ne perdions pas plus de temps avec ce combat injuste.
Mais je n'arrive pas à tolérer qu'un lâche qui ne peut même pas devenir plus fort par lui-même nous ait fait autant souffrir. Je me suis fait la promesse de lui faire payer et je n'y manquerai pas.
Hors de question de fuir. Si je le fais face à ce sorcier, autant le faire jusqu'à la fin de mes jours face à Semelys. Sa geis n'est plus, mais je dois toujours devenir plus fort.

Et je ne vois qu'un seul moyen de le faire.
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Ceralynde

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MessageSujet: Re: La Marque   La Marque Icon_minitimeMar 16 Sep - 19:55

Le Doute,

Un terrible mal qui m’étreint depuis que ce démon a refermé son collier autour de mon cou, celui qui renverse les espoirs, celui qui détruit les espérances, celui qui brise la volonté. Ce doute que je n’avais jamais connu auparavant. Il me hante, il me change, il remet en question chaque décision que je prends. M’empêche de faire mes choix avec assurance comme je le faisais. M’empêche d’être Ceralynde Elanande, combattante à l’esprit d’acier trempé dans le givre du Norfendre par un tuteur Inflexible.
Que dirait-il en me voyant ainsi ? Que disent-ils tous en me voyant ainsi ? Ramollie et faible. Et moi ? me servant de mon enfant pour justifier mes craintes. A chaque claquement d’acier que j’entends, je revois ce collier, à chaque rire tonitruant, je revois ce démon. Et ce n’est pas la colère ni même la peur que je ressens, c’est le désespoir.

Mais durant près de 5 ans, j’ai pu cacher la peur permanente que je ressentais, j’ai pu la forger, en faire une arme alimentant ma hargne et ma détermination. Je ne me suis jamais sentie plus puissante que lorsque j’étais effrayée. La peur est devenue un moteur essentiel à ma force et mon refus d’abandonner. La peur a façonné mon esprit, l’a endurci, a fait de ma volonté une arme à toute épreuve. Ma peur de mourir, ma peur d’être abandonnée, ma peur d’être seule, ma peur de faillir.

Mais malgré cela, j’ai décidé d’accompagner Towann. Je ne peux pas le laisser risquer sa vie ainsi, je ne peux pas le perdre. Et je ne le perdrai pas. Ainsi nous nous sommes mis en route vers un îlot abandonné à Raz du Néant. Les Clairvoyants avaient préparé des montures pour nous mais contrairement à ce que je pensais, ils ne nous accompagnent pas. Nous voilà donc trois pour affronter ce Maître sans savoir qui il était ni à quoi il ressemblait. L’absence du soutien de ces sin’dorei n’était pas fait pour me rassurer, je me voyais déjà morte ou pire alors que je venais de retrouver un peu de stabilité. J’aurai du en parler à cette Madame Bauregard, mais je ne suis pas sûre qu’elle aurait pu me comprendre. J’ai laissé une lettre à Leizen en lui faisant une promesse : Je la tiendrai.

Sur place, des démons. Ils ne semblent pas agressifs, ils nous prennent pour des vaisseaux, moi y compris. Ils semblent s’amuser lorsque Towann leur annonce le motif de notre venue et nous laissent continuer. Il y a un immense autel démoniaque, il semblerait que le démon soit là-bas. Mes nerfs ont failli lâcher une fois sur place, un fou rire nerveux me montait au nez : Un cadavre d’Eredar avec derrière lui, un Seigneur des Abimes. Un annihilan. Rien que ça ! Towann s’avançait, sans peur, sans doute, sa volonté avait surpassée la mienne. Je repensais à ma promesse, je repensais à notre enfant. Mais le pire était à venir : Ce démon n’était pas celui que l’on cherchait. Le Seigneur des Abimes semblait amusé de la situation. Trois vermisseaux venant défier le Maitre. Il accéda à notre demande et j’eu à peine le temps de réagir que l’Eredar « mort » se saisit de moi, me renvoyant à cet épisode avec le Garde-terreur. Je crie, je hurle, je me débats. Je suis pitoyable.

Towann me libère, ouvrant le feu sur le poignet de l’Eredar, la blessure se refermant instantanément. Je tombe, je panique, je vois les flux d’énergie au sol, je tente de les purifier avec mon épée en y plantant ma lame : Rien n’y fait. Le Maître ne s’offusque pas de l’assaut de Towann, il s’en amuse même. Il ne souhaite pas nous affronter, nous jugeant trop faible. Nous laissant affronter son « lieutenant » Le combat ne tarde pas à débuter : Son fendoir s’abat brutalement sur nous. J’esquive rapidement, mais Towann et la naine se font écraser par l’arme imposante. Je suis seule face à ce démon.

Je panique, j’ai envie de m’enfuir loin d’ici, mais il ne me laissera pas faire et Towann est toujours là. Il se soigne, son vaisseau lui permettant d’absorber l’énergie du lieu pour se remettre sur pied. Et l’assaut commence. Ce n’est pas concluant, Towann se débat avec le démon pendant que je le contourne, je cherche à planter ma lame dans sa queue. Elle s’enfonce étonnement bien et la créature hurle, saigne abondamment et, me prenant par surprise, me fait décoller hors de l’arène.

Une lueur d’espoir se rallume : Ce démon peut être blessé, ce démon peut saigner, ce démon peut être tué. Je remets mon épaule en place comme je l’ai déjà fait maintes fois. Je remonte sur l’autel, j’inspire profondément. « Ce n’est qu’un combat du bar-tabasse, un énième combat au bar tabasse contre un adversaire encore plus imposant et encore plus puissant ». Il m’attaque de nouveau, je n’ai pas le temps d’esquiver, l’imposant fendoir brisant mon armure, j’entends un craquement et je crache du sang. Mais je ne me laisse pas abattre, pas maintenant que j’ai vu que cette créature pouvait être vaincue. Je charge pour escalader ce démon. Towann le harcèle avec son fusil. Notre plan marche à merveille, il attire son attention pendant que je le blesse avec ma lame sanctifiée.

Le démon se tourne vers moi pour parer mon attaque, je remercie Cyngald de m’avoir entrainée, frappant sa lame pour la faire vibrer, j’entreprends de lui briser son fendoir avec une botte que j’ai apprise. Ce qui énerve davantage le démon, Towann en profitant pour le blesser davantage. Il saigne, il s’énerve, se saisissant de Towann en voulant le lancer dans le Néant. Le démon saigne, blessé de partout, il sait qu’il va être défait et veut emmener quelqu’un avec lui. Je cherche à planter ma lame dans sa colonne vertébrale tandis qu’il s’apprête à lancer Towann. Mon épée glisse sur sa peau dure, je ne parviens pas à le blesser cette fois. Je tourne mon regard vers mon époux, paniquée.

Le démon interrompt son geste. Towann a fait quelque chose. Je m’élance alors vers la tête de ce dernier qui se reprend rapidement. Il change d’avis et cherche à dévorer MON elfe ! Je ne le laisse pas faire, je bondis et je plante ma lame dans la nuque du démon. Elle s’enfonce aisément cette fois, ce dernier hurlant et commençant à se consumer. La naine en profitant alors pour le ponctionner car c’était le plan du Maître : Que son démon soit vaincu afin qu’il puisse être ponctionné et « évoluer » davantage.

La naine gît au sol. C’était trop d’énergie pour elle. Et l’Eredar se tient devant nous, triomphant, applaudissant même. Nous ne venions que gagner le « droit » de l’affronter. Il s’avéra être un sacré bavard. Désireux de nous enrôler dans son armée personnelle, surtout Towann qui portait encore le vaisseau. Il nous a choisi pour notre tendance à nous éloigner des « dogmes » établis par notre race. Il ne pouvait pas mieux tomber. Notre tendance à nous affranchir des règles nous rendait plus enclins à le comprendre et à adhérer à son projet. Et en effet, je comprenais son désir. Son désir de nettoyer le monde de la vermine, de construire une monde parfait, une utopie où la paix régnerait. Ce n’était pas un agent de la Légion. C’était quelqu’un qui avait des intentions louables en faisant de mauvais choix. Et je le comprenais.

Il nous a proposé de le rejoindre, de nous offrir de quoi bâtir un monde, notre monde parfait. Seulement ce qu’il n’avait pas anticipé est que je me plaisais déjà dans notre monde. Et que dans un monde parfait, les gens comme lui n’existaient pas. Il nous défia alors, non pas comme un démon menace d’écraser des gêneurs, mais comme un guerrier en défiant un autre dans un combat singulier. Que si ses arguments ne pouvaient être entendus, ce sont nos lames qui parleraient pour nous. J’ai presque cru entendre mon Père.

Ironiquement, c’est ce démon qui m’ôta mes doutes, il n’était plus question de survie, de vengeance, mais d’honneur. Un combat opposant des idées. J’étais galvanisée par ses paroles, je levais mon arme en me mettant en garde, Towann faisant de même ainsi que le Maître. Beaucoup plus agile au combat que son prédécesseur, il coinça ma lame sous ses sabots alors que je tentais de l’attaquer. J’entendis la lame craquer en essayant de la redresser. Je parvins finalement à la retirer mais ne pouvais pas faire grand-chose si ce ne fut me défendre de ses attaques. Towann avec son fusil parvint à le blesser davantage. Alors j’observe, j’analyse. Le démon se soigne de chaque blessure avec l’énergie de l’endroit, mais ses réserves s’amenuisent. J’attends la bonne occasion pour repartir à l’assaut, il me bloque encore. Towann en profite pour planter les lames de son fusil dans le genou du démon et faire feu, la chair et les fragments d’os du démon s’éparpillant. Il ne tarde toutefois pas à se soigner. Towann change de technique et essaie de s’agripper à la queue du démon. Exaspéré par les assauts de mon kaldorei, il se retourne pour l’attraper entre ses mains. J’en profite pour planter mon épée à l’arrière de son genou, lui tranchant net la moitié de celui-ci. Encore une fois il referme la plaie, drainant toujours plus d’énergie au lieu. Towann ouvre une nouvelle fois le feu en visant le visage du démon, ce qui ne manque pas de le défigurer temporairement.

Le petit jeu continuant, nous lui infligeant des blessures et lui se soignant, l’Eredar semblant avoir de plus en plus de mal à tenir le rythme et à se soigner efficacement. Drainant une grande quantité d’énergie, il contre-attaque violemment, s’immolant avant de projeter une puissante vague de flamme sur tout l’autel. Un acte désespéré, les blessures infligées ne sont pas mortelles bien que je dus retirer mes jambières avant qu’elles ne fondent sur ma chair, me brûlant terriblement au passage. La douleur était rassurante, elle était le signe que j’étais en vie. Il attaqua Towann pendant ce temps, tentant de l’écraser sous son sabot. La naine qui se remit de sa ponction se mit à drainer l’énergie du site pour en redonner à Towann, qui lutta alors contre l’écrasement. Il durcit sa peau et fit exploser le générateur tazik de son armure, provoquant une immense explosion emportant une partie du sabot de la créature.

Ce fut la meilleure occasion que nous ayons eue. Je m’élance vers sa jambe meurtrie pour y planter ma lame et m’y accrocher pendant que Towann se jette sur le démon en tentant de le faire basculer. Le Maître hurle de douleur, bascule et s’empale sur le reste du pilier. J’en profite alors pour le découper convenablement en remontant jusque son torse. Towann lui grimpe également dessus, plantant son fusil dans la gorge du démon avant de presser la détente. Le fusil explosant et la gorge du Maître avec. Je redescends ensuite vers son autre jambe, le laissant s’ouvrir et se vider. Je lui intime de se rendre, qu’il est vaincu et que rien ne sert de prolonger plus son agonie. Mais il tente de se soigner de nouveau. Sans lui en laisser le temps, je m’élance de nouveau vers sa blessure ouverte et vient enfoncer ma lame bénie dans son corps démoniaque.

C’était fini. Il était vaincu. Et nous étions épuisés. C’est ce moment que choisi le vaisseau de Towann pour cesser de fonctionner. Le Maître vaincu, ils n’avaient plus de raison d’être. Et une nouvelle fois, nous devons notre salut à cette naine qui parvint à extraire le vaisseau de Towann avant que celui-ci ne l’achève. Nos réjouissances furent de courtes durées. L’île commençant à se désintégrer. Elle nous mena à un téléporteur qu’elle activa, préférant pour sa part finir dans le Néant que de devenir comme le maître et succomber à la corruption en elle.

C’était fini. Le Maître était vaincu. Nous étions en sécurité.
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Les Stormrunner

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MessageSujet: Re: La Marque   La Marque Icon_minitimeJeu 18 Sep - 16:03

Nous y voilà.

Droit dans la gueule du loup.

Alors que nos montures se posent au bord de cet ilot perdu au large de Raz-de-Néant, le moment tant anticipé approche. Le dénouement de ce cauchemar est enfin arrivé, c’est bien le dernier moment pour laisser le doute s’insinuer.
Ne pas douter de nos chances de réussite, avec Céralynde nous avons déjà remporté tant de combats désespérés.
Ne pas douter de pouvoir redevenir normal après ça, le rituel des Clairvoyants a réussi une première fois.
Ne pas douter des chances de ma compagne qui ne porte plus ce vaisseau, je me ferai assez menaçant pour attirer la colère de notre ennemi.
Ne pas douter de notre alliée de circonstance, cette naine pourrait bien être notre atout le plus précieux.
Ne pas redouter la force du Maître, car lui nous sous-estimera.

Céralynde n’avait pas voulu en arriver là, elle voulait éviter cette confrontation pour ne pas risquer de laisser notre fils seul. C’était tout à fait compréhensible et c’était bien pourquoi j’avais demandé aux Clairvoyants de la purifier et pas moi. Je refusais de courber l’échine face à ce lâche, sans doute guidé par ma fierté et ma colère car j’avais l’impression de ne mesurer la difficulté de cette tâche qu’une fois sur les lieux.
J’ai été surpris qu’elle décide de m’accompagner. Dans un sens, ça ne me plaisait pas qu’elle se mette en danger, dans un autre, ça me rassurait car aucun ennemi n’avait su nous résister lorsque nous combattions de concert. Mais celui-ci n’était comme aucun auquel nous ayons fait face auparavant.

A notre arrivée, nous vîmes un seigneur des abimes et le corps d’un érédar étalé devant lui. La place du Maître venait-elle de changer de main ? Quoi qu’il en fut, nous n’avions pas affaire à un sorcier mais à un démon majeur.
Le souvenir du garde-terreur qui nous avait humiliés me revint en tête et réveilla ma hargne, qui ne fit que croître plus encore lorsque le démon au sol se releva pour saisir Céralynde. Il était le Maître, l’annihilan n’étant qu’un lieutenant, et au vu de ses capacités de régénération, la lutte était loin d’être gagnée.
Et le voilà qui nous regarde de haut, nous envoyant son sbire pour voir si nous valons la peine de l’affronter. Il est bien trop sûr de lui pour assurer toutes ses chances. Mais cet endroit semble être là où l’énergie des vaisseaux lui revient, la source de son pouvoir. Si nous tuons ce seigneur des abimes ici, ne va-t-il pas…

Un choc, plusieurs os cèdent, une douleur cinglante.

Ça commence très mal. Quitte à renforcer le Maître, il faut me soigner pour reprendre le combat. Cet endroit déborde d’énergie. Et très vite, le combat tourne en notre faveur.
Tu ne peux pas dégager Céralynde de ton dos, je suis devant toi pour te transpercer les entrailles. Tu ne peux pas me dévorer, elle est là pour te porter le coup de grâce. Mais comme je le craignais, la puissance du seigneur des abimes va revenir au Maître. C’est sans compter sur Gwein qui parvient à ponctionner l’essence du démon. N’étant plus liée au Maître, elle évite que ce pouvoir tombe entre ses mains.

Maintenant, le vrai combat peut commencer…

Il essaie avant tout de nous rallier à sa cause, au monde meilleur qu’il prétend vouloir bâtir. Il a vu ce qu’on a fait de son lieutenant, donc il se justifie et fait même de l’humour, deux signes qui trahissent sa peur. Nous savons tous ici que sa dernière heure est venue.
La moindre des blessures qu’on lui inflige est soignée en quelques secondes, et dès le premier coup je sens qu’il puise dans l’énergie cumulée du lieu pour se rendre plus fort, plus rapide, plus résistant. Alors que quelques instants plus tôt il parlait de nous battre comme des guerriers, il use déjà d’un avantage considérable. Et il ne voudra certainement pas s’écarter de la source de son pouvoir.

La solution est donc très simple. S’il doit puiser dans ce stock d’énergie pour soigner chaque blessure, nous le blesserons, encore et encore, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Il pourrait bien avoir passé des années à cumuler de l’énergie, il pourrait même revenir à la vie une fois mort, nous le tuerons autant de fois que nécessaire pour le réduire au néant.
Il nous a choisis car nous nous affranchissions des règles, c’est ce que nous avons fait avec les siennes et il va bientôt regretter son audace.

Réduire de moitié l’inhibiteur du cœur de lave de mon fusil était nécessaire pour espérer le blesser sérieusement, bien qu’il devienne du même coup terriblement instable. Pour ce combat, chacune de nos ressources est nécessaire.
Alors qu’il pense reprendre le dessus en nous écartant à grand renfort de flammes, et parvient à m’écraser de son sabot, nous redressons la situation. Lorsque mon matériel n’est plus en état de fonctionner, son explosion finale peut être salvatrice, une leçon que les gobelins ont comprise depuis longtemps.

Au paroxysme de la bataille notre sang bout, nous ne lui laissons plus le temps d’attaquer, il doit sans cesse se soigner pour survivre. Le voilà empalé, bloqué, l’occasion idéale de grimper pour attaquer la tête. Mais l’inhibiteur de mon arme finit par céder et celle-ci me saute au visage au moment de porter le dernier coup.
Ma vision se trouble, puis redevient claire à temps pour voir Céralynde triomphante sur le corps de notre ennemi.

Nous avons vaincu.

C’est alors que je m’approche qu’une vive douleur m’attaque la poitrine. Je porte encore le vaisseau du Maître, son piège n’aurait été parfait que s’il assurait la mort de ses serviteurs en même temps que la sienne. Je bascule, sidéré et sombre…

Un battement.

Je n’ai pas livré un tel combat pour mourir comme ça.

Deux battements.

Je ne peux pas succomber aux pièges de ce couard.

Trois battements.

Je vois mon vaisseau, extrait de ma poitrine, et c’est bel et bien mon cœur que je sens battre à nouveau. Un retour de plus d’entre les morts, mais nous fêterons ça plus tard. L’ile entière se désagrège et seul le téléporteur proche de l’autel où nous avons combattu nous en sauvera. La naine sait le faire fonctionner mais choisit de nous envoyer seulement tous les deux. Son absorption de puissance l’a faite muter, elle n’a plus sa place dans le monde des mortels mais j’ai toujours horreur de laisser une dette impayée. Nous n’avons pas le choix.

Et soudain, Shattrath. Une ville de paix où l’on se préparait autrefois pour la guerre, un havre qui a tôt fait de faire retomber l’excitation du combat et nous rappeler nos blessures. Les Clairvoyants sont là, ils ont eu peur de nous accompagner mais sont au moins là pour nous soigner, je ne leur en voudrai pas. Pas trop.
Puis je réalise peu à peu que nous en avons fini avec cette histoire. Nous avons remporté un de nos plus grands combats. Je n’ai pas laissé le doute m’assaillir et j’ai à nouveau prouvé ma force.
Maintenant, je t’attends Scylence…
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