Tonnerre sur les Tarides

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Une fois remise, et constatant que son bouclier - même vénérable - ne valait pas du bon acier sanctifié, et que son encombrant sabre mal équilibré ne valait pas une bonne lame du même acier, elle ne put qu'être d'accord avec sa soeur.
Elle échangea quelques propos à ce sujet avec la Vrykule qui, bien que manifestement pas très adroite, faisait une combattante honorable.

Par ailleurs, elle fut à la fois découragée de voir que la pire corruption s'était infiltrée même chez les pirates, mais aussi contente d'être là pour y mettre fin.

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Une fois les blessés pris en charge, Altaya s'attacha à fouiller le campement pour en récupérer les babioles mais aussi des indices et d'éventuels documents. Elle aura en outre cherché, dans le charnier des sacrifiés, à identifier d'éventuels membres d'équipage disparus dans la coalition.

En entendant les râleries des sancteforges, elle rétorquera que même si cette mission n'avait pas besoin d'elles jouant les pirates, leur radiance n'aurait fait qu'attirer l'attention dans la brume. Mais si les sœurs tenaient vraiment à passer pour des phares en pleine mer, elles pourraient toujours prendre leurs ornements pour une prochaine opération secrète de la sorte.

Enfin, elle tournera son attention sur la grotte sans pour autant s'y risquer seule et sans prévenir.

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Une fois suffisamment rétablies, Sylhein et Kristveig se joignirent aux fouilles du camp, après avoir remercié D'orena et Altaya. Puis, comme le ton menaçait de monter entre les deux sancteforges et l'humaine - ou plutôt son perroquet, sous le regard curieux de la vrykule, Sylhein intervint, rappelant que certaines armures n'étaient pas vraiment adaptées à la vie en mer, même si elle comprenait que ce changement les handicapait, avant d'ajouter en lançant un regard appuyé aux deux sœurs qu'elles avaient normalement eu le choix de leur équipement : pourquoi avoir choisi les pires pièces qu'on leur avait proposé ?

Légèrement distraite de cette conversation par les questions d'Ashmaat, Kristveig répondit que s'adapter à une nouvelle arme prenait toujours un certain temps, en effet, mais qu'elle est sa soeur était visiblement des valkyras accomplies, et que leur véritable force ne résidait pas dans leurs armes. Cependant, elle ne pouvait effectivement nier l'importance de celles-ci.

Sur les hauteurs, dans le villages pirate, on pouvait trouver de nombreuses choses - butins que des pirates cherchaient à écouler, ou marchandises vendues par des commerçant attirés par les possibilités de bonnes affaires. Il était même possible de pousser jusqu'à Gadeztan, où l'on disait que l'on pouvait trouver toute sorte de choses - quoique à des prix variables. Kristveig elle-même pourrait peut-être leur proposer des armes et des boucliers, qu'elles tenaient en héritage.

Par ailleurs, si elle n'était pas en mesure de bénir armes ou armures avec la Lumière, elle était capable de les renforcer grâce au pouvoir des éléments. Cette proposition s'adressait également à Altaya et à Sylhein. Au vu de ce qu'elles avaient vu ici, les ogres avaient de puissants alliés, et leurs machinations, quoique encore obscures, ne présageaient vraiment rien de bon : pour les combattre et les vaincre, mieux valait être soigneusement préparées.

En même temps que ces échanges, la fouille du camp se poursuivait consciencieusement. Malheureusement pour D'orena, les quelques pièces d'armure qu'elle trouva, en plus de ne guère être adaptées à la morphologie d'une draenei, étaient de qualité moyenne et décorées de symboles impies. La moisson se révéla également assez décevante pour Altaya, quant aux éventuelles babioles à récupérer : ceux qui s'étaient établis ici n'avait rien amener de vraiment précieux, tout au plus quelques bijoux et ornements sans valeur. Quant aux sacrifiés, en dehors de prisonniers de la Horde, il s'agissait plutôt d'habitants des marais d'Âprefanges - taurens, gobelins, etc.

Concernant les autres objets, la récolte fut légèrement meilleure : outre quelques réserves de réactifs divers, ou globalement tous d'une nature abjecte, le groupe fit la découverte d'une tablette gravée d'apparence ancienne, et d'un obélisque taillé dans une pierre qui rappelait celle de la statue qui avait été animée. Celui-ci semblait avoir été vidé de tout pouvoir qu'il eut pu contenir, et gisait incliné sur le sol. D'orena comme Kristveig affirmeront que l'objet était bel et bien inerte. La tablette, elle, était gravée de signes cryptiques, des petits dessins alignés. En dehors de cela, aucun autre document ne se trouvait dans le camp : sans doute les ogres les avaient emportés avec eux.

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Après une courte discussion technique avec la Vrykule et quelques mouvements d'assouplissements, Ashmaat retrouva bien vite son entrain.
Intéressée par la proposition de Kristveig, elle lui demanda tout un tas de précisions, voulant être absolument certaine que les pouvoirs de celle-ci, venu d'un pays inconnu, ne gêneraient en aucune manière son lien avec les Naaru.

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D'orena fut visiblement flattée par la remarque de la Vrykul une fois que celle-ci lui aura expliqué ce qu'était une Vachekiri, mais elle n'aura pas manqué de faire remarquer qu'elle porte son armure habituelle et qu'elle avait prévenue sa soeur que sa nouvelle tenue ne valait rien.

Quant aux pièces d'armure trouvées, elle ne trouvait pas leurs trouvailles si insignifiantes car cela servirait de preuves, et elle suggéra qu'Altaya devrait en ramasser quelques unes pour prouver leurs propos.

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Altaya faillit bien décliner l'offre de la vrykule quant aux enchantements élémentaires, se disant qu'elle avait suffisamment à faire pour contrôler l'élémentaire qu'elle gardait prisonnier. Puis l'idée lui vint que ce genre d'enchantement pourrait justement faciliter cette tâche. Elle accepta donc la proposition, souhaitant que son sabre soit imprégné du pouvoir des vents.

HRP:

Pour ce qui était de la recherche d'indices, puisque aucun pirate de la coalition ne comptait parmi les sacrifiés, il serait difficile de trouver de quoi inculper les ogres. Le fragment d'obsidienne était intéressant, mais il manquait encore d'un lien concret avec les ogres pirates. Peut-être leur capitaine possédait-il lui même d'autres fragments ?

La tablette était aussi un casse-tête en soi. Il faudrait d'abord reconnaitre l'origine de ses glyphes avant de trouver une personne capable de les décrypter. L'humaine fouilla alors sa mémoire pour identifier les inscriptions. Mogu, tol'vir, secte du Crépuscule, glyphes démoniaques ? Altaya n'était pas historienne, mais elle avait posé les yeux sur quelques transcriptions ou reliques de civilisations anciennes.

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Aux diverses question d'Ashmaat, Kristveig répondit que les éléments n'étaient véritablement liés ni à l'Ombre, ni à la Lumière, et que leur utilisation ou l'utilisation d'objets imprégnés de leur pouvoir n'altérait pas à sa connaissance les liens que certains entretenaient avec la Lumière - ou d'autres puissances occultes. Évidemment, en général, ceux qui se vouaient à la Lumière préféraient se consacrer entièrement à Elle, mais dans son peuple, et même parmi celles et ceux qui étaient appelés dans les salles d'Odyn, nombreux étaient ceux qui maniaient la Lumière en même temps que les éléments. Concernant les Naaru, la vrykule ne pouvait guère se prononcer, mais à son avis, cela ne poserait pas de problème. Dans tous les cas, il ne s'agissait que d'imprégner des objets, pas des êtres.

Concernant les avantages que pouvaient apporter ce genre d'enchantement, Kristveig proposa d'en parler lors du trajet de retour, et d'en finir rapidement ici. La nuit était maintenant bien avancée, et elle préférait rentrer avant que l'aube ne se lève, afin que leur expédition reste secrète. Sans compter qu'elle comptait faire en sorte qu'il ne reste aucune trace de leur passage, afin que les ogres, s'ils revenaient, ne puissent savoir qui avait agit.

De son côté, Altaya, lorsqu'elle portera son attention sur la tablette, sentira une pression insidieuse sur son esprit, aussitôt suivie d'une pointe de douleur. Ses réflexes lui permettront de se détacher des symboles à temps, avant que la douleur ne s'amplifie, mais tout examen de la tablette reste pour le moment impossible sans une préparation adéquate. Cependant, ce phénomène couplé aux symboles aperçus, ainsi que d'autres éléments, donnaient une bonne idée de l'origine de la tablette, ou du moins des symboles inscrits dessus.

La main posée sur l'obélisque couchée qu'elle avait examiné, Sylhein indiquera que l'objet autant que la statue qui avait été animée étaient d'origine qiraji : elle avait combattu un temps à Silithus lorsque les portes d'Ahn Qiraj avaient été ouvertes, et elle se souvenait également des récits de son peuple concernant la guerre des sables changeants. La statue d'obsidienne était très certainement une relique de ces temps. Quant à savoir pourquoi les ogres, et les démons, étaient mêlés à tout ça...

Une étude poussée de la tablette et des inscriptions dessus, ainsi que des autres objets rituels, pourrait éventuellement apporter plus d'information. Restait à trouver quelqu'un capable de s'en charger, plus particulièrement ne ce qui concernait la tablette : certains à bord du Céleste pourraient apporter des précisions sur le rituel qui avait été mené là, du fait de leurs connaissances magiques, mais Sylhein préférait que la tablette soit examinée par quelqu'un de confiance.

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Convaincue par les explications de Kristveig, Ashmaat réfléchit pendant le trajet de retour et décida finalement de ne pas "inviter" des forces naturelles dans son équipement.
Elle remercia la Vrykule mais lui expliqua qu'elle préférait être la seule à "habiter" sa lame et son bouclier, et qu'elle laissait le savoir des choses magiques à sa sœur.

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Pressé par la nuit qui continuait à s'écouler sans soucis des affaires des vivants, le groupe fit un dernier tour des lieux, au cas où quelque chose leur aurait échappé. La grotte, de son côté, se révélera vide, quoique totalement obscure et quelque peu oppressante : cependant, elle n'était visiblement pas d'origine naturelle, sans doute un refuge aménagé par les armées d'Ahn Qiraj pour dissimuler l'une de leurs armes. Une fois cette dernière tournée d'inspection effectuée, le groupe réunit les trouvailles qu'il souhaitait emporter.

Avant de partir, Kristveig suggéra à D'orena de purifier les lieux du rituel, et le corps des ennemis tués, notamment les plus corrompus, tandis qu'elle s'occuperait de détruire les tentes et autres objets restant. Mieux valait ne rien laisser d'utilisable sur place, et essayer de dissimuler que certains objets avaient été emportés. Pour les cadavres n'ayant pas besoin d'être purifiés, la vrykule demanda au reste du groupe d'en faire un tas afin de les brûler.

Une fois ces derniers préparatifs effectués, Kristveig activera les runes qu'elle avait tracé, déclenchant un brasier pour consumer ce que D'orena n'avait pas eu à purifier, et le groupe retourna à la chaloupe. Pour le trajet du retour, la vrykule dressa la voile, qu'une brise gonfla rapidement afin de les ramener dans les Milles Pointes.

Kristveig profita de ce moment pour expliquer plus avant ce qu'elle pouvait proposer en terme d'améliorations élémentaires. En imprégnant une arme, armure, d'un pouvoir élémentaire, on lui conférait certaines caractéristiques de cet élément : une lame pouvait être imprégnée par le vent pour la rendre plus vive, plus rapide à manier, par le feu pour brûler les chairs transpercées, etc. Les possibilités étaient grandes, mais la puissance de ces améliorations également variable - cela dépendant de l'artisan, de la puissance qu'il utilisait, mais également de celui qui ensuite utiliserait l'objet. Pour des personnes sans affinité particulière avec les éléments, les améliorations seraient assez basiques. Le refus d'Ashmaat d'en bénéficier ne sembla pas troubler la vrykule, laquelle se contenta d'acquiescer aux explications de la sancteforge.

Le trajet fut également l'occasion de discuter de la tablette découverte. Sylhein suggéra de contacter Thenna, laquelle était peut être en mesure, à défaut de pouvoir la déchiffrer elle-même, de conseiller une personne capable de le faire. De son côté, la kaldorei s'arrangerait pour faire venir à Gadgetzan une personne qui pourrait apporter une aide, si ce n'est concernant l'artefact, du moins pour des questions de logistique.

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Considérant les efforts faits par le groupe pour limiter les indices sur les lieux de l'attaque, Altaya choisit pour sa part d'effacer autant que possible les traces de leur présence, à elle et à ses alliés. Elle put d'ailleurs constater à quel point les sancteforges aimaient les ornements, puisqu'il semblait que même les fers dorés de leurs sabots portaient des gravures distinctes.

L'humaine s'attela donc à cette tâche, brouillant les traces de pas et de lutte, depuis l'arrivée du groupe sur le rivage jusqu'à son départ en barque, pour le retour.

Une fois à bord, et devant les explications de Kristveig, Altaya lui communiqua plus précisément ses intentions : L'enchantement qui l'intéressait en était un qui lui permettrait d'amortir ses chutes et de mieux maîtriser ses sauts et acrobaties aériennes. Elle questionna ensuite la vrykule sur la façon dont il était possible de canaliser le pouvoir d'un élémentaire de tempête, si d'aventure on en tenait un captif.

Enfin, au sujet de la tablette, Altaya était tout à fait d'accord sur le fait de contacter sa cousine. Car même si elle n'appréciait pas forcément sa présence, force était de reconnaître que la mage serait la plus à même de trouver ce dont le groupe avait besoin pour déchiffrer la tablette.

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Avant de quitter Hurlevent, Ashmaat parvint à acheter quelques babioles supplémentaires à des marchands ambulants, dont un médaillon du Généralissime Turalyon en métal qu'elle accrocha au manche du marteau de sa soeur.
Mais son dernier achat la ravi plus que tout : de superbes lunettes dorées pour se protéger du soleil ardent des Tarides et des mers du sud. Elle ne voulut pas les quitter, même le soir venu, arguant qu'il était nécessaire de les porter souvent pour "s'y habituer".

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Concernant les premières questions d'Altaya, Kristveig répondit qu'une telle modification était tout à fait possible, et relativement simple à réaliser. L'enchantement lui permettrait de planer en déployant sa cape, plutôt que de chuter ou simplement ralentir sa chute, et également, si Altaya le souhaitait, la propulser dans une direction d'une brève bourrasque.

Concernant ses interrogations suivantes, la vrykule répondit que, selon la puissance de l'élémentaire, celui-ci pouvait servir à de nombreuses choses. Cependant, canaliser l'énergie de la créature en la gardant captive requérait des connaissances et une maîtrise des affaires élémentaires assez importantes. Une possibilité, cependant, était de se servir de l'essence de l'élémentaire pour en imprégner un objet, afin de créer un enchantement d'une puissance supérieure. Il s'agirait alors simplement de maîtriser la puissance brute de l'élémentaire, sans plus avoir à se soucier de sa volonté : le navire d'Altaya, de par sa nature, pourrait faire un réceptacle idéal.

Durant les jours qui suivirent l'opération, rien ne sembla changer chez les pirates : si les ogres avaient appris le désastre qui avait frappé ceux qui semblaient être leurs alliés, ils n'en montrèrent rien. Ainsi, les deux sœurs purent se rendre sereinement à Hurlevent pour faire traduire la tablette, Sylhein restant dans les Milles Pointes avec Altaya pour préparer de futurs opérations.

Au retour des draenei, l'elfe présenta ses plans : les informations qu'elle avait reçu indiquaient que la Horde était, comme à son habitude, en train de sombrer dans le chaos, avec deux grandes factions en train d'émerger - ceux qui restaient loyaux à la Horde officielle, et par là à Sylvanas, et ceux qui trouvaient qu'il était temps de changer de dirigeant. Pour assurer leur contrôle, les loyalistes avaient jugé bon de 'renforcer' certaines positions de la Horde, et notamment, les zones d'extraction d'azerite en Silithus, et les installations portuaires à partir desquelles le minerai était envoyé.

L'agent que Sylhein avait envoyé sur place pour rendre compte de la situation, avait retourné des nouvelles prometteuses : l'arrivée des 'renforts' réprouvés n'avait pas été très appréciée des troupes sur places, et des affrontements avait eu lieu. Si au final, les loyalistes avaient pu prendre le contrôle des installations de la Horde en Silithus, cela ne s'était pas fait sans pertes, et leur situation était relativement fragile pour le moment : une situation qui avait été présentée devant le conseil des capitaines pirates, afin qu'un raid soit mené là-bas avant que les loyalistes ne renforcent leurs positions, et ne recommence à expédier de l'azérite qui, pour le moment, s'entassait dans des entrepôts à terre.

Cependant, pour intéressante et prometteuse que soit cette situation, la plupart des capitaines avaient fait preuve d'une certaine méfiance quant à la vulnérabilité des installations de la Horde, et craignaient un piège pour les attirer et les détruire. Il avait donc été décidé d'envoyer d'abord une avant garde composée de deux ou trois navires, afin d'effectuer une reconnaissance pour s'assurer que les positions de la Horde n'étaient pas trop lourdement défendues, ni n'avaient reçu de renforts. Après d'âpres négociations entre les capitaines, il fut décidé d'envoyer trois navires en avant-garde : le Cherche-Sang, commandé par un capitaine loyal à Zarkej, le Rêve du Sud, qui opérait depuis longtemps dans les mers du sud et dont le capitaine connaissait bien la région, et la Nina, qui pouvait facilement se tirer d'un combat. Des membres des différents équipages ferait partie de cette avant-garde, et Sylhein fit en sorte d'en être, ainsi que les deux sœurs.

Concernant la traduction rapportée de Hurlevent, l'elfe n'y prêta que brièvement attention, remettant une étude plus poussée du texte à plus tard. Elle ne manqua pas cependant de complimenter Ashmaat sur ses nouvelles lunettes, et lui conseilla de voir avec un artisan local si elle ne pouvait pas faire incruster des petites tête de mort sur la monture, ce qui lui vaudrait à coup sûr l'admiration et l'envie de tous les pirates.

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A peine de retour, Ashmaat déballa ses cadeaux-souvenirs et offrit la petite cathédrale en bois peint à Sylhein, et un porte-clefs Tour des Mages au chef cuistot.
Manifestement très heureuse de cette échappée dans la civilisation humaine, elle semblait tout aussi contente de reprendre la lutte contre la corruption, bien que l'idée d'embarquer à nouveau lui tira quelques grimaces.

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L'avant-poste établi par la Horde, vraisemblablement en grand secret, avait presque totalement été détruit : seul le bâtiment tol'vir tenait encore debout malgré les diverses explosions qui l'avaient ébranlé, preuve de la robustesse de sa construction. Le reste, les machines de guerre, les réserves de munitions et de carburant, les abris dressés par les ingénieurs gobelins, se trouvait éparpillés aux alentours. Les pirates, pour heureux qu'ils furent de voir cet obstacle sur leur raid éliminé, ne purent totalement cacher leur déception en se rendant compte que le butin serait maigre à cet endroit.

Ashmaat put constater par elle-même l'étendue de la destruction à l'extérieur, après avoir repris ses esprits : les combats dans le bâtiment avaient tourné à une mêlée confuse, soldats ennemis et pirates hébétés se battant avec sauvagerie, jusqu'à ce que l'explosion d'une réserve d'azérite ne projette les combattants encore debout au sol, mettant un terme aux affrontements et permettant aux pirates de faire quelques prisonniers.

Dehors, parmi les quatre machines de guerre qui se trouvaient au sol au moment de l'attaque, deux d'entre elles n'avaient pas été totalement réduites à l'état de pièces détachées tordues et à moitié fondues : elles gisaient néanmoins au sol, plusieurs parties manquantes, arrachées, mais il était peut-être possible d'en tirer quelque chose, et la capitaine qui commandait l'avant-garde pirate les fit garder, pour éviter que des pirates n'achèvent de les dépecer ( on racontait que leurs circuits intérieurs étaient composés de métaux précieux, qui trouverait à coup sûr acquéreur à Gadgetzan ).

Altaya se révéla sans doute être la plus chanceuse en matière de butin : elle avait pu conserver, malgré ses acrobaties involontaires, les armes et munitions qu'elle avait récupéré, et l'un des cadavres l'attendait encore sur le bâtiment.

Lorsque le reste des pirates composant l'avant-garde arrivèrent en haut de la falaise, ils apportèrent avec eux des nouvelles qui mitigèrent la victoire : le Rêve du Sud, le navire incendié par l'une des machines volantes, n'avait certes pas coulé, mais n'était plus en état de prendre part à l'attaque prévue, ses mâts réduits à l'état de moignons calcinés, ses voiles entièrement consumées, sans parler de nombreux dégâts ailleurs sur le navire et de la mort d'une partie de son équipage - malheureusement pour D'orena et Ashmaat, l'ogre présent à bord avait survécu.

Cependant, malgré ce coup dur, la plupart des pirates étaient d'avis de continuer le raid : malgré la puissance de feu des machines de la Horde, celle-ci avait perdu l'avantage de la surprise, et les pirates avait réussi à capturer deux réprouvés et un gobelin pas trop calciné, qui pourraient sans doute révéler des informations précieuses avec une motivation adéquate.

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D'orena de son côté s'affaira comme à son habitude à soigner les membres du groupe qui en avaient besoin et protesta quand à l'idée de garder les engins encore en état, argumentant que de telles hérésies devraient être détruites jusqu'au dernier boulon.

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Après avoir été durement sonnée par l'explosion, Ashmaat se releva péniblement, couverte de gravas et de poussières.
Toussant, maugréant, elle constata quelques égratignures, des vêtements déchirés mais s'assura que ses lunettes dorées n'étaient pas cassées. Tout allait donc bien, et il en faudrait plus pour l'empêcher de combattre.

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Comme la liche tombait sous les coups furieux d'Ashmaat, un hurlement perçant fit écho au fracas des os qui s'effondraient : dans un tourbillon d'ombre, la banshee s'éleva dans les airs avant de s'enfuir en direction du désert, reconnaissant la victoire des pirates. Ceux-ci restèrent silencieux un moment, tandis que leurs camarades relevés s'effondraient à nouveau et que la lumière du soleil revenait en même temps que la chaleur, avant de pousser des cris de joie. Finalement, malgré ce dernier sursaut de résistance ennemie, ils étaient maîtres de l'endroit : le pillage allait pouvoir commencer.

Mais avant, les pirates s'occupèrent de leurs blessés et rassemblèrent leurs morts, tout en établissant quelques patrouilles et des postes de garde, au cas où des troupes de la Horde traîneraient encore dans les alentours, tandis que les navires restaient prêt à faire feu sur d'éventuelles assaillants, tant maritimes que terrestres. Les prisonniers furent enfermés, et les quelques officiers interrogés. Dans l'ancien camp de la Horde, les pirates se préparaient à passer quelques jours avant de rembarquer pour les Milles Pointes.

Les récits et commentaires sur les combats qui s'étaient déroulé ne manquèrent pas : ailleurs dans le camp, la Horde avait utilisé d'autres armes dont la technologie semblait étrangement avancée. Celles-ci avaient fait de nombreuses victimes avant d'être neutralisées. Du côté des pirates, on rapporta notamment la présence de deux démons sur le chant de bataille : l'un d'eux, semblable à un gangregarde massif, dirigeait une meute de chiens démoniaques, tandis que l'autre semblait expert dans l'ouverture de portails - certains avaient réussis à pénétrer le bouclier magique de la liche - par lesquels se déversaient des groupes de diablotins. Sitôt les combats terminés, l'un et l'autre, accompagnés de leurs laquais démoniaques, avaient regagné le navire des ogres.

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D'orena alla chaleureusement féliciter sa soeur une fois le combat terminé avant de faire le tour des blessés, notamment Sylhein, comme à son habitude.

Quand la nouvelle que des man'ari avaient fuit sur le navire des ogres, elle stoppa tout pour presser les chefs que l'on parte à leur poursuite afin de les purifier jusqu'à la dernière fibre.

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Ashmaat accepta avec plaisir le réconfort de sa soeur : le combat avait été rude et l'issue incertaine.
Elle resta assise un moment, récupérant quelques forces, puis fouilla le campement ennemi à la recherche d'un nouveau bouclier.

Elle rejoignit ensuite sa soeur et se joignit à elle dans ses invectives contre les man'ari, elle aussi déterminée à renvoyer cette engeance dans le Néant.

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Altaya aura été intéressée par la façon dont Kristveig proposait d'exploiter les pouvoirs de l'élémentaire capturé. Cependant, la mise en œuvre concrète de l'enchantement fut remise à plus tard, du fait de la mission aux abords du désert.

Des deux fusils aux munitions d'azérite qu'elle tira de la première escapade, elle en donna un à Cul-de-bouteille, qui n'aura pas manqué de lui rappeler sa myopie. Avec un soupir, la capitaine se garda de lui rétorquer qu'il pouvait toujours essayer de donner l'arme aux fantômes s'il le voulait.

Enfin, même si elle fut frustrée d'apprendre qu'un des ogres avait survécu à la destruction du Rêve du Sud, elle décida de tourner cela à l'avantage du plan de la Compagnie. Ainsi laissa-t-elle entendre qu'il était étonnant qu'un ogre démoniste compte parmi les survivants et que celui-ci avait très certainement siphonné une partie de l'équipage de ses forces pour résister au pilonnage. Après tout, sa stature et le pouvoir qu'il déchainait aurait du en faire une cible facile et évidente pour les armes gobelines. Elle enjoignit les deux sancteforges à la rejoindre dans cette version des faits, intimant à D'orena de retenir son zèle au profit de cette méthode plus subtile.

Dans la même idée, Altaya s'attarda à approcher discrètement les lieux du combat où les démons avaient été signalés. Si elle en avait l'opportunité et pouvait le faire discrètement, elle aura tenté de lacérer les corps des pirates de ses dagues démoniaques, afin d'évoquer des blessures dues aux crocs de gangrechiens ou aux griffes de diablotins. Car si les mots contre les ogres pouvaient mettre du temps à convaincre les esprits, ce genre de signes pourrait s'avérer plus convaincant.

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Sylhein rappela aux deux sœurs que les démons faisaient partie de l'équipage des ogres, et par extension, de la coalition des pirates, et que le moment n'était pas encore venu de les affronter - sans compter que le reste des pirates étaient avant-tout préoccupé par le pillage des entrepôts, leurs blessés et l'état des navires. Mieux valait pour le moment faire comme le suggérait Altaya, et continuer à décréditer ogres et démons aux yeux des pirates. Les rescapés du Rêve du Sud constituait par ailleurs des cibles particulièrement intéressantes, qui ne manquèrent pas de propager à leur tour ces récriminations, accusant l'ogre qui avait été présent sur leur navire de n'avoir rien fait pour le protéger.

Concernant les recherches d'Ashmaat pour trouver un nouveau bouclier, celles-ci furent fructueuses, même s'il s'agissait de l'équipement des soldats de la Horde : aux côtés de quelques boucliers aux décorations tribales, les autres étaient de facture réprouvée, et arboraient des crânes, ou des pointes pour les moins sinistres. Ils étaient cependant, pour la plupart d'entre eux, solides et assez grands pour la stature de la draenei.

De son côté, Altaya remarquera rapidement que plusieurs cadavres des pirates portaient déjà des traces de blessures démoniaques, dans la mesure où ils avaient été relevés par la liche et soumis à son contrôle. Cependant, les déprédations s'arrêtaient là, mais si Altaya pouvait faire en sorte que la Nina draine discrètement les âmes de ces cadavres, ou par un autre moyen, cela pourrait sans dotue semer le doute quant aux agissements des ogres dans l'esprit des pirates. Par ailleurs, les prisonniers faits offraient également des possibilités pour manipuler l'avis des pirates contre les ogres et leurs démons.

Les jours suivant la bataille, avant que les navires fassent voile pour revenir aux Mille-Pointes, Ashmaat et D'orena découvrirent qu'elles avaient acquis une certaine popularité auprès des équipages du fait de leurs actions contre la liche et la banshee, tandis qu'Altaya, du fait de son statut et de la nature de son navire, était considérée avec plus de circonspection de la part des simples pirates, et que Sylhein préférait rester en retrait. Aussi les deux sœurs virent-elles de nombreux pirates venir les féliciter, et dans quelques rares cas, leur demander de bénir l'âme d'un compagnon tombé.

Durant ce temps, cependant, comme le butin était chargé à bord, une certaine atmosphère d'appréhension diffuse se développa, conduisant les pirates à jeter des regards fréquents et inquiets en dehors des limites du camp, comme en attente de quelque chose. Parmi ceux qui patrouillaient aux alentours, plusieurs affirmèrent avoir vu au loin des formes voler dans les airs, des nuées lointaines qui évoquaient quelque menace impie en approche. Et parmi ceux qui étaient les plus sensibles aux choses mystiques, de sinistres cauchemars hantèrent leurs nuits. Aussi tous les pirates furent soulagées de reprendre la mer pour les Mille-Pointes.

C'est une fois rentrés que la nouvelle d'une trêve entre la Horde et l'Alliance leur parvint, tandis que le quatuor infiltré recevait des nouvelles plus détaillées de la part d'Abermalt. Le reste des pirates ne manqua pas de s'inquiéter de cette paix qui avait été établie, craignant que l'une ou l'autre faction n'en profite pour venir les déloger, voire une force combinée des deux, comme cela était déjà arrivé. Et si Zarkej et ses fidèles faisaient ce qu'ils pouvaient pour rassurer le reste des pirates, plusieurs rumeurs faisaient mentions de tel ou tel capitaine, navire, se préparant à partir et à ne pas revenir dans les Mille-Pointes.

Les réunions des capitaines concernant le partage du butin étaient l'écho de cette nouvelle atmosphère, pleine d'inquiétude et de suspicions. La capitaine du Rêve du Sud était particulièrement inquiète, avec son navire lourdement endommagé et une partie de son équipage tentée de s'engager ailleurs, auprès d'un autre capitaine, et avait réclamé une augmentation de sa part, ou l'un des navires qui avait été capturé, en remplacement du sien, une demande qui n'était pas du goût de tout le monde. Il y avait sans doute une occasion pour Altaya de profiter de la situation.

Par ailleurs, D'orena pourra percevoir de nouvelles effluves de corruption démoniaque, ne provenant pas du juggernaut ogre ou de son équipage, mais de l'un des capitaines, le noble lordaeronnais déchu. La draenei pourra déterminée que celui-ci n'était pas assez marqué pour que sa corruption soit perceptible facilement, mais suffisamment pour qu'il s'agisse bien d'une forme d'infusion démoniaque, et non de simples traces résultant d'une manipulation ou d'un contact avec des énergies démoniaques. Ainsi, en dehors d'elle et peut-être d'une poignée d'autres personnes, comprenant éventuellement Ashmaat, personne ne devait être au courant de ce nouvel état de ce capitaine.

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D'orena n'aura pas eu trop de mal à sentir les effluves démoniaques sur le capitaine, et après avoir attendu quelques jours pour s'assurer que ce n'était pas juste un résidu de la possession passée, elle alla en informer Sylhein en se proposant de l'exorciser.

Après une discussion houleuse, mais discrète - il ne fallait pas prendre le risque que le dit capitaine soit informé de sa découverte - elle accepta à contre-coeur de ne rien faire pour le moment, ne reportant ensuite cela qu'à sa soeur afin de s'assurer qu'au moins l'une d'elles gardent en permanence un oeil sur ses activités. Quant à l'humaine maudite, elle laissa à l'elfe le soin de la tenir informer si elle le jugeait utile.

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Peu habituée à la popularité, Ashmaat ne sut pas très bien comment répondre à ces manifestations de camaraderie. Au début, elle cru même que certains venaient se moquer de son nouveau bouclier.
Lorsqu'elle comprit que ceux qui venaient trouver les soeurs recherchaient peut-être finalement du réconfort, elle laissa D'orena multiplier les bénédictions et les slogans guerriers dont elle avait le secret.

Messages : 1346 Feuille de personnage Âge: Cinquantaine

Comme convenu durant la réunion stratégique, Altaya aura d'abord trouvé Kristveig, afin de savoir si elle possédait parmi ses runes de quoi exposer la corruption d'un individu, lui communiquant discrètement -donc à l'écrit- que les ogres commençaient à se faire des alliés dans la coalition, en corrompant d'autres capitaines.

Elle aura ensuite cherché à prendre contact avec la capitaine du Rêve du Sud, afin de lui offrir son soutien dans sa demande au prochain conseil des capitaines. Il lui semblait juste qu'elle puisse bénéficier de l'un des bateaux capturés en guise de remplacement. Et puisque l'ogre qui avait été un invité sur son navire avait fait plus de mal que de bien durant l'assaut, il serait normal d'exiger réparations de la part de son capitaine. Par curiosité et par une prétendue attention, elle lui demanda si elle avait perdu des possessions de valeur dans le sinistre.

Enfin, au cas où Kristveig n'aurait pas de rune permettant de révéler la corruption, l'humaine commencera à falsifier autant de preuves que possible pour incriminer les ogres et le capitaine lordaeronnais. Pour rendre crédible les accusations de corruption, elle prévoyait de placer au bout de son gantelet des pointes imprégnées du venin démoniaque récupéré sur ses dagues. Ainsi, en piquant la chair du capitaine, le venin qui s'écoulerait des pointes se mêlerait au sang de la plaie pour donner l'illusion d'un sang vicié par la corruption. En plus de cela elle produira, comme elle l'avait prévu il y a quelques temps, des documents qui laissaient penser que les ogres avaient pris contact avec les gobelins de Gadgetzan pour leur revendre des possessions prises à la coalition, par exemple celles qui avaient disparu dans le Rêve du Sud, ou des reliques appartenant au capitaine tortollan...

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Kristveig fit valoir à Altaya que s'il était possible de mettre en évidence la corruption d'un être vivant, c'était une chose différente que de convaincre d'autres personnes de l'authenticité de cette démonstration, plus particulièrement des pirates. Cependant, si la personne avait été infusée d'énergie démoniaque, cela se révélerait tôt ou tard, plus particulièrement s'il s'agissait d'un renforcement : en situation de stress, la personne infusée y ferait sans doute appel, ce qui engendrerait sans doute des conséquences.

Par ailleurs, il y avait parmi les divers équipages un certain nombre de mages, et autres mystiques, qui pourraient sans doute attester du caractère corrompu d'une personne après examen. Bien sûr, il s'agissait ensuite de parier sur leur sincérité : ceux à la solde de capitaines corrompus rendraient très certainement un verdict négatif, si on leur posait la question.

Ces indications données, la vrykule demandera quels capitaines avait été corrompus, et si Altaya avait un plan pour s'en débarasser, ou exposer leur corruption aux yeux du reste des pirates. Elle ajouta que son capitaine n'était à son avis pas impliqué là-dedans, mais qu'en apprenant les manoeuvres des ogres, il déciderait certainement de partir, à moins que les ogres ne soient exclus de la coalition. Une chose que Kristveig préférerait ne pas avoir arriver, car cela voudrait dire qu'eux et leurs démons s'en tireraient.

La capitaine du Rêve du Sud, ou de ce qu'il en restait, accueillit les solicitudes d'Altaya avec un certain scepticisme, et lui demanda ce qu'elle attendait d'elle en retour. Concernant les ogres, elle préférait ne pas chercher à les affronter directement, ceux-ci étant trop puissants pour elle et ce qui restait de son équipage. Quant aux questions concernant des possessions perdues dans l'incendie qui avait ravagé son navire, elle indiqua que la quasi-totalité de ses instruments de navigation, ainsi que ses cartes, avaient été détruits, ainsi que quelques autres objets précieux. De fait, le gaillard d'arrière du Rêve du Sud, où elle et ses officiers avaient leurs quartiers, avait été réduit à l'état d'un moignon calciné.

Concernant l'idée d'Altaya de forger des faux indiquant des relations commerciales entre les ogres et les gobelins de Gadgetzan, elle ne manquera pas de considérer le fait que Zarkej lui-même était en relation avec eux, et que la prospérité de son installation dans les Mille-Pointes dépendait notamment de la bonne entente qu'il entretenait avec la ville. Aussi verrait-il sans doute d'un mauvais oeil que les preuves d'une duplicité de ses partenaires soient exposées au reste des pirates - mais si ces preuves lui étaient communiquées à lui en premier lieu, il pourrait sans doute s'en servir pour faire pression sur les gobelins, en évitant que sa réputation soit compromise publiquement.