Annexe - Fouilles en Pandarie

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Spoiler:

Le petit village de Chasse-Pierre semblait s'être habitué au conflit renouvelé avec les mantides : peu après que les assaillants insectoïdes se soient retirés de l'autre côté du mur, les villageois commencèrent à émerger de leurs abris afin d'assister les pandashans dans les tâches de fin de bataille : emmener les blessés pour les soigner, évacuer les cadavres des mantide et les bombes qui n'avaient pas explosées, commencer à réparer certaines défenses, et surtout préparer le repas du soir. Comme le firent remarquer les cuisiniers, ils avaient la chance d'être dans la vallée et de toujours bénéficier d'approvisionnements réguliers en vivres... et en bière ! Un tonneau de brune d'orage, nouveau brassage, fut mis en perce afin de réconforter les défenseurs comme les villageois.

Les pandarens, villageois comme défenseurs, furent ravis de la compagnie improvisée de la compagnie, et demandèrent vivement des nouvelles du reste de la Pandarie. Si la plupart des pandashans s'intéressaient surtout à la résistance dans le Val de l'éternel printemps, et aux éventuelles incursions des mantides ou mogu ailleurs sur le continent, les villageois semblaient bien plus intéressés par les derniers ragots de Micolline, l'état des cultures, les prévisions concernant les récoltes, et la tenue des divers concours agricoles mettant en lice légumes géants et autres animaux de compétition.

Alors que le repas était terminé et que la soirée se poursuivait dans une certaine insouciance, les pandarens mettant pour le moment de côté les assauts répétés des mantides, le commandant pandashan Loon Mai revint s'entretenir avec la compagnie. Il expliqua que les tours sur le mur étaient le plus souvent isolées, et que les troupes qui les défendaient étaient en autonomie pour des périodes de temps plus ou moins longues. Dans la mesure où la compagnie comptait se rendre au nord, il avait envoyé un messager rapide vers la tour nord, mais ce dernier n'était toujours pas revenu - et pour autant, la tour n'avait envoyé aucun signal de détresse.

Si la compagnie était d'accord, il leur serait reconnaissant d'aller vérifier ce qui se passait là-bas, accompagnés d'un de ses pandashans. Par ailleurs, sans vouloir présumer de leurs intentions, la tour ferait une excellente étape pour l'exploration des ruines du côté occidental du mur, où le groupe pourrait passer la nuit si leurs fouilles prenaient du temps, voire se réfugier en cas d'assaut mantide plutôt que d'avoir à improviser une défense au milieu de nul part.

Quoique visiblement ennuyée par l'idée d'avoir à se battre contre un ennemi encore inconnu avant de pouvoir atteindre le site de fouilles, Einyth était d'accord pour considérer la tour comme un camp de base idéal, dont la reprise était nécessaire. Cependant, ne faisant pas exactement partie de la compagnie, elle se réserva de donner son accord au commandant pandashan.

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De retour de patrouille, Ashmaat alla bien vite se changer pour prendre part aux discussions avec les autochtones.
Tout en faisant honneur aux différents plats, elle exhiba fièrement ses achats récents, montrant comment se portait la salopette cette année à Micolline, en insistant sur la légère inclinaison du chapeau en roseau tressé qui faisait assurément toute la différence.

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Grâce à l'aide de la Compagnie, l'avant-poste des pandashans avait pu être récupéré, et la quasi-totalité de ses défenseurs sauvés - quoique sévèrement affaiblis tant par le temps passé dans des cocons, que par le venin inoculé par les araignées. Deux pandarens avaient été tués lorsque les araignés s'étaient emparés de la tour, et les cadavres furent promptement brûlés.

Par chance, la plupart des ressources de la tour étaient intactes - armes, médicaments, mais également les provisions stockées dans des tonneaux, etc. Comme à peu près tout dans la tour, ces ressources étaient plus ou moins prises dans des toiles d'araignées, mais celle-ci avaient visiblement perdu de leur résistance, sans doute du fait de la mort des tisseuses ou de la mère. Aussi, pour peu ragoûtant que fut la tâche de nettoyer l'intérieur de la tour, celle-ci pû être effectuée aisément.

Les pandashans libérés des cocons purent raconter pourquoi la tour avait été perdue aussi facilement : un groupe de mantides volants avait bombardé l'avant-poste, et ses défenseurs s'étaient donc réfugiés à l'intérieur pour pouvoir riposter depuis les meurtrières. Cependant, les bombes lancées par les mantides n'avaient semblé faire aucun effet, et l'escadre insecte ne s'était pas attardées... mais la tour avait ensuite prise d'assaut par de nombreuses araignées enragées, lesquelles avaient profité du fait que les pandashans étaient dans l'édifice pour en sceller la plupart des ouverture de leurs toiles, empêchant de lancer tout signal de détresse.

Par ailleurs, comme les défenseurs s'étonnaient faiblement du fait que le groupe de secours n'avait affronté que peu d'araignées, un examen de la muraille permis de déterminer qe plusieurs araignées s'étaient visiblement aventurés vers l'est, dans la forêt de bambous qui s'étendait au pied du mur, ou étaient retournées dans les terres désolées de l'ouest.

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A l'écoute de ce rapport, Katanja afficha une mine sombre — si cela était encore possible pour elle —, et fit remarquer que l'ennemi semblait disposer de ressources étonnantes telle que cette magie ancienne, ainsi que de tactiques élaborées.
Elle conseilla donc de faire montre d'une grande prudence dans les opérations à venir.

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Peu de temps après le signal lumineux lancé par Einyth, les deux sancteforges rejoignirent le groupe dans les ruines pendant que Thenna préparait son portail. Leur patrouille s'était déroulée sans trop de difficultés - quelques rares araignées avaient fait leur rencontre, par malheur pour ces créatures. Toutefois, en certains endroits qui offraient une vue dégagée vers le nord et les portes du soleil couchant, les deux soeurs avaient pu observer la puissance de l'assaut mantide qui tentait de submerger le Val, et peu de temps avant le signal d'Einyth, elles avaient pu rencontrer quelques esprits errants, lesquels n'avaient prêté aucune attention aux deux sancteforges.

Une fois le groupe rentré à Micolline, Einyth mis le reste de la compagnie au courant des événements qui avaient eu lieu dans les ruines, et notamment la présence de l'esprit mogu, lequel hantait actuellement une statuette. La naine indiqua également qu'il serait préférable de faire preuve de discrétion concernant cet invité vis-à-vis des pandarens : quoique de nature pacifique, ceux-ci ne verraient sans doute pas d'un bon oeil la présence d'un esprit mogu dans leur village.

Celui-ci, du peu qu'il avait pu voir de Micolline, avait longuement maugréé et s'était passablement étonné sur l'apparence rudimentaire du village et la vie primitive que ceux-ci semblaient mener. Il n'avait pas manqué de s'interroger sur la manière dont les pandarens avaient, d'abord pu renverser les mogus, ensuite pu maintenir leur contrôle sur la Pandarie et la préserver des mantides, sans compter d'autres menaces.

Laissant le mogu se faire à la nouvelle situation dans laquelle il se trouvait, Einyth s'était occupée de faire le bilan de l'expédition dans les ruines : de toute évidence, ce qu'ils cherchaient avait déjà été emporté par d'autres personnes. Apparemment, cela avait été le fait de mercenaires, potentiellement des pirates, sans doute menés par un cultiste d'une certaine puissance, voire un agent des Dieux Très Anciens.

Du fait de ces informations, et de ce que le mogu avait également indiqué, il devenait urgent pour Einyth de se rendre au sud, à Krasarang, pour prendre leurs ennemis d'avance et sécuriser les lieux qu'elle comptait fouiller. Afin de pouvoir rester en communication avec le reste de la compagnie, et pouvoir obtenir rapidement des renforts, elle comptait se faire accompagner d'un ou d'une mage afin d'établir une connexion avec l'endroit où elle comptait s'établir. Vèln, l'elfe du vide qui avait accompagné les deux sancteforges en Pandarie, ferait parfaitement l'affaire, mais Thenna souhaitait peut-être passer quelques jours plus au sud pour se remettre de ses blessures, et de la fort probable période de dépression qui allait suivre son déchaînement pyromantique dans les ruines.

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Lorsqu'elle apprit qu'un "esprit" habitait une statuette, Ashmaat fit une grimace, car les esprits n'ont rien à faire dans ce monde. Par ailleurs, un esprit prisonnier si longtemps, et qui maintenant s'attachait à rester dans le monde des vivants, ne pouvait être considéré comme fiable.
Elle en avertit donc le Capitaine, bien qu'elle soit toujours prête à suivre les ordres et effectuer les tâches qui lui étaient confiées.

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Abermalt voulut rassurer Ashmaat en lui disant que si lui non plus n'était pas encore tout à fait habitué à ce genre de pratique, il s'en remettait au jugement d'Einyth en la matière, car elle était bien plus au fait de ces questions spirituelles et étaient de toute façon ici pour son expertise en la matière !

Le vieux guerrier demanda tout de même l'avis de Thenna sur la question, puisqu'elle avait participé à l'opération et était plus instruite. La mage -qui jusque là tentait de mettre le fantôme à jour sur l'histoire du continent sans trop attirer l'attention- aura alors expliqué à la draenei que la situation n'était pas si différente des automates draeneï qui hébergeaient des esprits défunts pour bénéficier de leur sagesse ou de leur expérience du combat.

Pour brosser les sancteforges dans le sens pieux du poil, elle ajouta simplement que l'esprit était un prisonnier de guerre qui souhaitait partager des informations dans une démarche rédemptrice, afin de mériter une après vie plus douce.

Reprenant ensuite sa discussion avec la figurine mogu, elle aura renseigné le fantôme sur les techniques de méditation développées par les pandarens pour éviter le retour des sha, mais aussi sur l'ordre de guerriers disciplinés qui avaient été fondé afin de surveiller et endiguer les invasions mantides au delà du mur.

Considérant l'épuisement induit par son utilisation de la magie du feu, il était clair qu'elle passerait les prochains jours à récupérer, plutôt que sur le terrain.

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Rassurée par les explications de Thenna, Ashmaat alla bien vite enfiler sa tenue "civile" pour ensuite voir si elle n'avait pas raté le dernier souper du soir...

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Sitôt rentrée au village, Einyth écrivit et envoya une lettre à Abermalt, afin de le mettre au courant de futures opérations qu'elle allait mener avec les soeurs, et pour lui demander des renforts.

Citation :

Capitaine Rocvent

Nous avons fini par déterminer les sites que nous devons explorer, et nous nous préparons à le faire et à y affronter nos ennemis. Cependant, des éléments nouveaux sont apparus.

Nous avons été rejointe par l'une des membres de votre famille, une certaine Altaya, commandant un navire étrange, à en croire les récits des deux soeurs. Celle-ci nous a appris qu'un groupe de pirates servant les très anciens, se dirigeait vraisemblablement vers la Pandarie.

Nos ennemis ont donc été renforcés, de manière sans doute importante. Ainsi, pour mener à bien notre mission, nous aurions également besoin de renforts, si votre situation le permet. Selon ce que vous pouvez nous détacher, je ferais en sorte de compléter avec des personnes de la garnison de l'Alliance.

Einyth.

Le lendemain, Altaya pu aller se rendre directement compte de la configuration du terrain, à l'est des ruines de Dojan, et notamment de la rivière. Celle-ci se révéla aussitôt impropre à toute navigation de la part d'un navire de haute-mer : de nombreux hauts-fonds en tapissaient le cours, qui était également largement obstrué par des bancs de vases et de divers débris végétaux.

Cependant, l'embouchure de la rivière pouvait se prêter à une embuscade : son approche était rendue délicate par la présence de nombreux bancs de sable affleurants, et de hautes formations rocheuses dominaient les flots. Un village de pêcheurs se trouvait également à proximité, ce qui pouvait être utile pour monter une embuscade.

Concernant le reste de la stratégie à élaborer, Einyth décida d'attendre la réponse d'Abermalt et l'éventuelle arrivée de renforts pour la définir entièrement. En attendant, elle préconisa la mise en place de patrouilles afin de surveiller les abords des ruines, et pour que chacune puisse se familiariser avec la jungle.

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Ashmaat se porta immédiatement volontaire pour les patrouilles, bien que la discrétion ne soit pas son fort, surtout avec son armure en métal étincelant.
Si sa proposition sera acceptée, elle ira convaincre sa soeur de l'accompagner, arguant qu'elle allait devenir comme une patapouffe cornue si elle restait sur la plage à ~~rêvasser~~ prier.

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Après la bataille dans la jungle de Krasarang et le reflux du brouillard, Abermalt et son équipe auront été retrouvés par un petit groupe de moines de la grue, qui leur auront apporté des soins sommaires ainsi que le message d'Einyth qu'ils avaient pu intercepter. C'est donc tardivement que le capitaine formula sa réponse avant qu'elle parvienne à la naine.

Citation :: Einyth,

La personne qui vous a rejoins est ma fille et il est vrai qu'elle verse dans de déplaisantes magies, depuis qu'elle a acquis ce navire. Je vous aurais bien demandé de veiller sur elle et l'usage qu'elle en fait, mais vous avez des affaires pressantes à régler, visiblement.

Malheureusement, nous aussi. Bien que nous ayons pu remplir notre mission en retrouvant à la fois nos alliés perdus et l'objet qu'ils sont venus chercher, nous avons appris que notre position dans la vallée était compromise.

En conséquence, il faut réunir nos alliés et les reliques trouvées, pour les déplacer en lieu sûr. J'envoie Amberina, Yerisha, Katanja et Tymotheus à votre rencontre, sitôt qu'ils auront pris un peu de repos. Veillez à ce que le druide agisse en extérieur et tenez compte du fait que l'armure ainsi que le corps de Katanja ont été endommagés dans la bataille.

Je laisse au groupe un parchemin de rappel et vous les confie pour trois jours. J'espère que ce sera assez de temps pour remplir vos objectifs. Dans ce délai, nous aurons certainement déjà établi notre nouvelle base d'opération.

Capitaine Abermalt Rocvent

Quand le message arriva, Altaya était encore à l'embouchure du fleuve, évaluant les chances d'une embuscade pour la Nina. Déterminant avec Cul-de-bouteille le meilleur point d'attaque, elle sollicitait aussi Niklaus sur les capacités de manœuvre de l'Irrépressible dans ce milieu encombré. Il y avait aussi le souci du village de pêcheurs, d'éventuels dommages collatéraux et de la mise en danger des habitants par les cultistes...

De retour au rivage choisi par Einyth, l'équipage très réduit s'attela au réapprovisionnement des vivres du vaisseau et le nain navigateur questionna les pandarens sur leurs éventuels stocks de poudre, même si au vu de leur village, ils ne semblaient pas du genre à en faire des réserves.

La capitaine se renfrogna en apprenant les nouvelles de son père. Mais si elle désapprouvait sa décision de se soustraire encore de ses quelques forces, elle ne prit pas la peine de le formuler autrement que par une moue pincée.

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Avec les renforts envoyés par Abermalt, et aucun temps à perdre, Einyth proposa un plan à la compagnie. Selon la naine, mieux valait se concentrer sur un seul objectif tant qu'ils disposaient de forces conséquentes, et tenter d'éliminer totalement, ou presque, les cultistes et leurs alliés pirates. Ensuite, le second objectif pourrait être fouillé sans craindre une trop grande menace.

D'après les recherches effectuées par Einyth, et avec l'assistance de l'esprit mogu, les informations suivantes avaient pu être déterminées : un artefact avait été dissimulé magiquement dans les ruines de Dojan, lequel devait, entre autre, mener à un autre élément dissimulé dans les souterrains mogus à l'est. Ainsi, les cultistes devait d'abord se concentrer sur Dojan, ce qui permettrait de leur tendre un piège.

Du fait des retours d'Altaya concernant la disposition des lieux, Einyth suggéra qu'un premier groupe organise une embuscade avec la Nina, afin de prendre les pirates par surprise et les empêcher de rejoindre les ruines. En bénéficiant de l'avantage de la surprise, la Nina aurait sans doute de bonnes chances de couler l'Irrépressible.

Pendant ce temps, le deuxième groupe irait dans les ruines pour affronter les cultistes et trouver l'artefact avant eux. Einyth estimait nécessaire de devoir diviser leurs forces, estimant qu'il valait mieux risquer une défaite contre les pirates mais récupérer l'artefact, que l'inverse.

Une question qui se posait cependant, était de savoir s'il valait mieux tenter de prendre les cultistes par surprise dans les ruines en les laissant pénétrer en premier, ou y aller sans attendre tout en se tenant prêt à devoir éventuellement les affronter. Considérant que de nombreux pièges risquaient d'être encore actifs et que trouver l'artefact risquait de prendre un certain temps, Einyth préférait attendre.

Restait également à déterminer la composition de chaque groupe.

Avant cela toutefois, les patrouilles d'Ashmaat, accompagnée éventuellement de D'orena, leur permirent de se familiariser rapidement avec l'environnement de la jungle, et de repérer ce qui leur semblaient être les meilleurs voies d'accès aux ruines de Dojan - les endroits où les fortifications avaient définitivement cédées face aux plantes, etc. Cependant, du fait de ces mêmes plantes, elles ne purent voir grand chose de l'intérieur des ruines.

Concernant Altaya et ses interrogations sur les capacités de manœuvre de l'Irrépressible, Niklaus répondit que le navire, s'il ne bénéficiait pas d'une aide magique nouvelle, serait sans doute obligé d'aborder l'embouchure de la rivière avec une voilure réduite au maximum afin d'éviter tout risque de s'enliser. Bref, il serait très certainement incapable de manœuvrer efficacement, et serait en partie vulnérable.

Quant à la question de la poudre, malheureusement, personne dans le petit village de pêcheur n'en avait en stock. Comme la matriarche l'apprit à Cul-de-Bouteille, la seule utilisation de poudre qui était faite ici l'était lors des fêtes et festivals avec des feux d'artifices, lesquels étaient apportés d'ailleurs. Les seuls endroits où l'on trouvait de la poudre en Krasarang, à sa connaissance, était au Guet de Zu, ainsi que dans les garnisons de la Horde et de l'Alliance.

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Après leur mésaventure dans la brume, le groupe de renforts aura tout de même pu prendre une nuit de repos avant de partir. Tym, une fois réveillé fut bien heureux de retrouver l'équipe et, alors qu'il fallait reprendre la route, il demanda à ce qu'on lui raconte ce qui était arrivé, en échange de quoi il raconta la façon dont s'était déroulée l'aventure pour eux :

Avec les deux dieux sauvages, ils s'étaient donc rendus au temple de Chi'ji, même si l’Écureuil rechignait à approcher le domaine d'un dieu oiseau -car il les détestait. Là, ils avaient eux aussi entendu l'histoire des sauroks voleurs. Ils s'étaient donc rendu jusque dans la grotte des lézards où ils avaient pu disposer rapidement des pillards et retrouver l'instrument. Malheureusement, c'est en sortant de la grotte que les choses avaient mal tourné. Un étrange brouillard s'était levé, leur faisant perdre le chemin du retour et après plusieurs heures d'errance, ils avaient fini entre les griffes du monstrueux arbre-insecte dont seul Spinoix avait pu réchapper. Le Hérisson était alors parvenu à transporter l'instrument dans le Rêve, avant de s'y rendre lui-même, en esprit seulement. Leurs propres consciences prisonnières et leurs corps servant de pantins, Tym et Ratatast cherchaient à s'échapper et à affaiblir leur ravisseur, quand l'équipe était arrivée pour les sauver.

Alors qu'il discutait, le groupe sera arrivé au village en relative bonne forme, quoique les pieds et sabots boueux. Altaya aura tout de même écarté les familiarités excessives de son cousin afin que le groupe reste concentré sur les tâches à venir.

L'idée de l'embuscade semblait bonne et permettait effectivement de relâcher la pression sur les fouilles, surtout si celles-ci devaient se faire en deux étapes successives. La Nina devrait donc s'apprêter pour une première embûche et sa capitaine en peaufinait le plan. Elle devait notamment bien penser la manœuvre qui lui permettrait de frapper le navire ennemi, selon un angle qui préserverait le village voisin. Et tant pis si les locaux ne pouvaient fournir plus de poudre. La Nina n'était de toute façon pas faite pour tenir un assaut sur la longueur et il lui faudrait faire le maximum de dégâts en un minimum de frappes.

La question de la composition des groupes était quant à elle assez simple. Ceux qui supportaient la proximité de la Nina accompagneraient la capitaine et les autres iraient dans les ruines. Tym et Altaya étaient aussi tous les deux d'accord avec Einyth : il valait mieux laisser les cultistes se frotter aux pièges mogu, avant de les assaillir. Les deux sancteforges avaient certainement connu ce type de tactique de guérilla contre les forces des ténèbres et ne seraient donc pas dépaysées. Tym quant à lui, serait plus adapté dans ces ruines envahies par la végétation et décida d'ailleurs d'aller jeter un oeil à ce nouvel environnement. En outre, Altaya aurait bien besoin des talents de Yerisha pour un abordage précis de l'Irrépressible.

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Lorsqu'elle reçu ses ordres, Ashmaat fut un peu déçue de ne pas revêtir de nouveau son costume de piratesse, mais elle se rendit compte bien vite que les choix faits étaient les plus sages.
Par ailleurs, elle avait eu lors de ses patrouilles le temps de se familiariser avec la jungle et, de toutes manières, ça ne changeait pas grand chose d'éliminer des man'ari sur la mer ou sur la terre.
C'est fonc avec entrain qu'elle vérifia son équipement.

De son côté, Katanja entrepris dès son arrivée au temple de rafistoler son armure avec les moyens du bord, grâce notamment aux stages de bricolage en campagne qu'elle avait suivi sur l'Achérus.

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Comme la Nina entamait son second passage, Altaya remarqua que l'équipage de l'Irrépressible s'était efforcé de faire pivoter leur navire pour pouvoir riposter : des canots emplis de plusieurs marins avaient été mis à l'eau afin de manoeuvrer le grand navire - autant de pirates qui ne participaient pas à l'assaut contre le groupe d'embuscade. Sans perdre de temps, Altaya fit feu des canons de proue de la Nina afin d'interrompre la manoeuvre et de gêner les probables tirs adverses, afin de virer de bord pour lâcher une bordée une fois à portée.

Les premiers tirs de la Nina firent merveilles, déstabilisant totalement l'équipage de l'Irrépressible, et la seconde salve ravagea le navire déjà endommagé lors du précédent passage. Seuls quelques canons ennemis réussirent à riposter : deux obus ratèrent la Nina, deux autres la touchèrent - de manière superficielle, sembla-t-il.

Mais comme Altaya se préparait à faire un demi-tour complet, afin que les canons de l'autre côté du navire puissent à leur tour faire feu afin d'achever l'Irrépressible, elle se rendit compte que par une incroyable chance - ou malchance, l'un des tirs ennemis avait endommagé le gouvernail, limitant sévéremment les possibilités de manoeuvre de la Nina. Avant qu'Altaya ne puisse réagir et réduire la voilure pour stopper son navire, celui-ci avait atteint un banc de sable limoneux et, emporté par son inertie, s'enlisait.

Heureusement, la situation de la Nina restait tout de même plus enviable que celle de l'Irrépressible, ce dernier commençant à sérieusement giter. De plus, moyennant de forcer un peu l'angle de tir de certains de ses canons, Altaya pouvait toujours faire feu sur l'autre navire, et sur le village où les pirates se terraient.

Cependant, une fois le combat achevé, dégager le navire risquait d'être délicat... et Altaya se rendit peut-être compte que ne pas avoir d'équipage pouvait présenter certains inconvénients, quand bien même ledit navire était capable de naviguer, manoeuvrer et combattre seul.

Côté jungle, sur la terre, les pirates avaient lancé leur dernier assaut, sans succès : avec leur navire proche de la destruction, ils refluaient, certains tentant de se réfugier dans le village abandonné, d'autres fuyant sur la plage. Ces derniers n'étaient pas assez nombreux pour présenter une réelle menace.

Pour Amberina, Katanja, Cul-de-bouteille et Einyth, la bataille était terminée, au prix de blessures modérées : la rangari n'avait à souffrir que quelques bleus du fait de la branche qui était tombée sur elle, et le nain n'avait subit que quelques entailles peu profondes, protégé qu'il avait été par sa forme de pierre. L'armure de Katanja avait cependant souffert, tant de coups que du bombardement subit par le groupe, comme celle d'Einyth, qui par ailleurs souffrait de nombreuses entailles qu'elle n'avait pas encore pu réellement soigner.

Si le groupe n'était pas dans sa meilleure forme pour poursuivre les derniers pirates, la Nina pourrait aisément s'en occuper - en attendant que les habitants du village évacué ne reviennent, peut être accompagnés...

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Avisant la situation, Katanja insista pour que le groupe extermine les pirates fuyards retranchés dans les maisons du village, et demanda au Nain de vérifier qu'il ne restait plus de pièges non déclenchés sur la plage.
Même si les fuyards étaient affaiblis, il n'était pas sage de laisser des ennemis derrière soi. Par ailleurs, Altaya aurait sans doute besoin de la population locale pour remettre son navire à flot.

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Après l'échouage malencontreux de son navire, Altaya reçut la visite de son prédécesseur sur le navire, le capitaine Œil-mort.

"Jolie manœuvre, la môme." ironisa le fantôme alors que les canons bougeaient dans des raclements d'acier et de bois pour retrouver l'Irrépressible en ligne de mire.
"Maintenant tu comprends pourquoi les meilleurs d'entre nous gardaient un équipage vivant avec eux."

Niklaus, après une inspection rapide des flancs du navire, vint rapporter ses observations à la capitaine, inconscient de la présence du spectre qui restait dissimulé à ses yeux. Il indiqua alors que la coque n'avait pas subi de gros dégâts et que les villageois pandarens seraient probablement capables de remettre le bateau à l'eau.

"Et ce sera trop tard pour récolter les âmes qui nous reviennent, informa l'ectoplasme. En revanche, il y a de la main-d’œuvre soudainement désœuvrée qui doit être en train de ramper dans le sable."

Tandis qu'Altaya considérait la solution, sans grande conviction, les canons tonnèrent une dernière fois pour assurer le naufrage de leur cible. Quand le silence revint sur le pont, elle intima à Niklaus de descendre du navire pour voir de quelle façon ils pourraient commencer le déséchouage.

Quand il fut parti Œil-mort vint se planter devant elle, alors que des chaines spectrales tombaient en vrac à ses pieds.

"Je te conseille de te mettre au travail toi aussi." dit le fantôme.

"Je ne fais pas d'esclaves." signa la muette, de ses mains.

"Tu laisses le choix entre mourir et servir, quelle différence ? Et même si tu n'utilises qu'un fragment de son pouvoir, ce navire a toujours besoin d'âmes, qu'il ne peut pas obtenir avec la gueule dans le sable. Alors, si certaines sont encore attachées à un corps, c'est un détail."

L'air renfrogné, la capitaine mit donc à son tour pied à terre et remonta le rivage en direction de l'Irrépressible, tout en jetant ses chaînes spectrales à l'assaut des corps qui flottaient sur le lieu du naufrage afin d'en capturer les âmes.

Plus en avant, Cul-de-bouteille essayait de réfréner les ardeurs de Katanja -et sûrement de s'épargner l'effort d'un assaut sur le village- en suggérant d'épargner les pirates s'ils étaient prêts à rendre les armes.

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Katanja convint que les pirates retranchés dans la village pouvaient être utiles vivants pour désensabler le navire échoué, et qu'il serait toujours temps de les tuer plus tard.

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Dans les ruines de Dojan, la bataille s'était finalement terminée, laissant le groupe en grande partie épuisé s'occuper de l'obélisque, maintenant inerte mais qui lévitait toujours doucement à quelques dizaines de centimètres du sol. Grâce à Tym et une corde qu'il portait sur lui, il fut convenu de tracter l'artefact jusqu'au village, où il pourrait être étudié par Einyth en toute... tranquillité. Toujours mal en point, Yerisha pressa le groupe d'abandonner les ruines au plus vite, avant que d'autres pièges ne les trouvent ou que des charognards n'arrivent, attirés par le carnage.

A l'est, à l'embouchure de la rivière Dojani, une dernière salve de la Nina vint toucher l'Irrépressible, achevant de le couler : le navire s'enfonça doucement et peu profond, du fait du peu de tirant d'eau de l'endroit où il s'était ancré, ce qui permit à plus de pirates de s'échapper de la carcasse pour rejoindre leurs congénères désemparés sur la plage. La capitaine de l'Irrépressible, quant à elle, mourut avec son navire, et les esprits de la Nina purent sentir son esprit tenter de fuir.

Sur la plage, dans le village où les pirates s'étaient réfugiés, le groupe des embusqués et Altaya s'approchaient. Einyth soutenait l'avis de Cul-de-Bouteille, et estimait qu'il valait mieux s'approcher et exiger la reddition des pirates, plutôt que les attaquer directement. Avec la Nina qui était sans doute en mesure de les bombarder et la perte de leur navire, sans compter les assauts infructueux qu'ils avaient lancé, leur choix serait sans doute rapidement fait.

Par ailleurs, constatant que la Nina s'était échouée, Einyth craignait le retour des villageois pandarens : suite à l'avertissement prodigué par Altaya avant la bataille, ils étaient partis, mais la naine craignait qu'ils soient allé chercher de l'aide, que ce soit auprès de la garnison de l'Alliance proche, ou auprès de leurs propres protecteurs, les pandashans. Mieux valait donc, à son avis, conclure la bataille et dégager la Nina le plus rapidement possible.

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Si la capitaine de l'Irrépressible était décédée à bord de son navire, cela rendait la récupération de son âme et de sa tête un peu moins évidente. Usant de ses chaines autant pour se hisser sur l'épave que pour saisir les âmes qui s'en échappaient, Altaya atteint finalement le cadavre de la défunte meneuse et entreprit prestement d'enchaîner son esprit... Puis d'ôter la tête de son corps.

Emportant le trophée dont elle s'attribua le couvre-chef de capitaine, elle alla rejoindre le reste de l'équipe, au moment où Cul-de-bouteille essayait d'appeler les pirates à la raison.

"Faites pas les bigorneaux, bande de vieilles barriques sans fond ! Vous avez p'us nulle part où aller et l'premier qui montre sa tête va s'faire allumer comme un fagot de la Sanssaint ! Balancez vos armes et y vous s'ra pas fait de mal !"

Puis, avisant le retour d'Altaya ainsi que son trophée ensanglanté, il ajouta :

"Vot'capitaine est dans les bras de Neptulon maintenant ! Ça veut dire que plus rin vous r'tiens chez les adorateurs des abysses ! Faites le bon choix les gars, c'est pas trop tard pour sauver vos carcasses !"

Si les pirates acceptaient de se rendre et de sortir de leur cachette, il serait alors bien assez temps pour Altaya de leur faire comprendre ce qui les attendait. L'humaine comptait ainsi se servir d'eux pour dégager la Nina du sable, puis les ramener avec elle auprès de la coalition.
A la moindre protestation, elle n'hésitera pas à passer ses chaines fantômatiques à tous les survivants, de sorte à bien mettre au clair leur statut de prisonnier, à étouffer toute rebiffe et à s'assurer leur obédience.

Dans tous les cas, dociles ou pas, ils seraient amenés auprès de la Nina et de Niklaus, afin de commencer le désensablement.

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La carcasse de l'Irrépressible, quoique penchée sur le côté et à moitié envahie par l'eau, restait relativement facilement accessible, et se déplacer à l'intérieur n'était guère compliqué tant que l'on faisait attention. Altaya n'eut guère de difficulté à retrouver le cadavre de sa némésis, et à capturer son âme - quoique celle-ci tenta de combattre l'influence des chaînes spectrales, en vain : la corruption de N'zoth n'était pas encore assez développée en elle pour lui permettre de triompher de la magie de la Nina. Tout en parcourant le navire, Altaya remarqua simultanément que l'Irrépressible contenait visiblement une certaine quantité de biens - munitions, vivres, et diverses richesses, mais qu'elle n'aurait guère le temps d'à la fois dégager son propre navire et piller l'autre. Nul doute que les pandarens le feraient, et trouveraient ainsi compensation pour cet événement qui était venu perturber leurs vies.

Repartant du navire, ses trophées avec elle, Altaya arriva à temps au village. Quoique toujours terrés dans celui-ci, contemplant avec un mélange de crainte et d'incrédulité la quatuor qui prétendait vouloir, à écouter les invectives de Cul-de-bouteille, les faire prisonnier, ceux-ci continuaient à s'agiter. L'arrivée d'Altaya brisa définitivement leurs vélléités de fuite, déjà bien entamées par les silhouettes menaçantes qui se dressaient au-delà des habitations. Progressivement, des pirates désarmés commencèrent à sortir du village, venant s'agenouiller dans le sable et supplier qu'on les épargne.

Certains des pirates vinrent même ramper en direction d'Amberina, celle qui du groupe leur semblait la moins terrifiante, malgré son air sauvage, et ils tentèrent d'entourer ses jambes de leur bras tout en implorant sa pitié. Quelques uns qui possédaient des rudiments du culte de la Lumière, et qui confondaient la rangari pour l'une des deux soeurs sancteforges, firent appels à son devoir de compassion, la suppliant de les protéger d'un asservissement éternel pour le navire maudit d'Altaya.

Mais, bon gré, mal gré, les pirates acceptèrent leur servitude, et sous les ordres d'Altaya et ses officiers - dont un Niklaus assez jubilatoire, ils entreprirent de dégager la Nina, certains creusant le sable pour créer un chenal rudimentaire sous sa quille, d'autres manoeuvrant des chaloupes rescapées de l'Irrépressible, attachant de solides cordes à la Nina afin de le tracter hors de sa prison une fois celui-ci suffisamment dégagé. Il s'agissait d'un travail long et harrassant, qui prit plusieurs heures.

~~

Une fois que tout le monde fut revenu au village, Einyth s'attela à l'étude de l'obélisque, une tâche qui lui demanda plusieurs jours afin d'être menée à bien. Les deux soeurs sancteforges furent d'ailleurs mise à contribution afin de lui apporter le soutien de la Lumière, car la naine devait constamment lutter contre l'obélisque, artefact corrompu dépositaire de savoirs impies. Mais grâce à sa propre volonté, et à l'aide des deux soeurs, Einyth finit par percer la plupart des secrets contenus dans l'obélisque.

Celui faisait suite à la prophétie découverte chez les ogres, et indiquait des moyens qui, apparemment, permettrait le retour de C'thun, ou du moins d'une ombre de celui-ci, qui par la suite pourrait croître et devenir à nouveau ce qu'elle devait être. Comme Einyth l'expliqua au reste du groupe qui demeurait en Krasarang - Tym, Amberina, Katanja et Yerisha étant repartis depuis un certain temps - nul ne savait si les Dieux Très Anciens étaient mortels, et plusieurs personnes soupçonnaient que ceux-ci n'obéissaient pas aux cycles habituels de la vie et de la mort. Tout en prononçant ses paroles, Einyth regarda longuement les deux soeurs, sans pour autant rien ajouter.

La clef, continua-t-elle, semblait être la libération de N'zoth. Celui-ci, par sa simple volonté, avait la capacité de tordre la réalité, de provoquer des cauchemars, versions corrompues de la réalités, visions du Dieu Très Ancien qui, si ceux-ci n'étaient pas combattus, pourraient supplanter les choses qui existaient actuellement. EN un sens, par la propre puissance de sa volonté, N'zoth pouvait changer ce qui était, plier la réalité à ses désirs.

L'obélisque contenait des informations pour la tenue d'un rituel qui, grâce à la présence de N'zoth, libre, en Azeroth, provoquerait une vision dans laquelle C'thun serait à nouveau 'vivant'. Et, à terme, si rien n'était fait contre elle ou contre N'zoth, cette vision pourrait finir par se substituer à la réalité, et C'thun revenir.

Ce rituel devait être mené par la créature même qui avait prophétisé cela, et celle-ci, afin de survivre jusqu'au moment où le rituel pourrait être accompli, avait déterminé qu'il devait être préservé dans l'ambre, à la manière des mantides. L'obélisque donnait ainsi le lieu où il avait été caché jusqu'au jour où il devrait être réveillé : dans les souterrains d'Ogudei.

Messages : 741 Feuille de personnage Âge:

Lorsqu'elle vit Altaya procéder à ses sombres captures, Ashmaat poussa des hauts cris, se lançant dans un discours véhément - passant du commun au draeneï sous le coup de la colère et de l'émotion - au sujet de ces tristes et détestables pratiques.
Elle demanda à voir le Capitaine de la Compagnie sur le champ et se refusa tout net à participer à quelques opérations que ce soit sur la plage, attendant non loin, les sabots bien campés dans le sable et manifestement prête à tout tant qu'elle n'aurait pas vu le Capitaine.

EDIT : finalement, Ash' ne sera pas allée sur la plage !

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La rangari se sera débarrassée d'eux, les chassant comme des moustiques. Même s'ils n'avaient rien à voir avec les pirates de Strangleronce, elle n'aimait pas ces individus qui se vendaient aux plus offrants et surtout, fricotaient avec les braconniers.

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Spoiler:

''Mettez-vous à l'abri !''

Le cri de Cul-de-Bouteille résonna dans la salle souterraine comme le nain lui-même se précipitait à toute allure vers un amas de maçonnerie ruinée. Interrompant leurs actions, le reste du groupe se précipita chacun derrière le plus proche abri, D'orena accompagnant sa retraite et celle de sa sœur d'un bouclier protecteur.

Derrière eux, alors que le Sans-visage s'écroulait sur le sol, épuisé par ses efforts et fatalement blessé par les efforts des deux sancteforges, le bloc d'ambre ténébreux tombait en morceaux desquels s'exhalaient des volutes d'ombre, tandis que son occupant enfin libre, se dressait dans la quasi-obscurité de la salle...

Une violente série de déflagrations illumina soudainement la salle et emplit l'espace fermé d'un bruit violent, mettant à l'épreuve les oreilles mêmes des deux sancteforges, pourtant habituées aux fracas des batailles. Un cri déchirant et hideux résonna dans la salle, rapidement supplanté par sourd grondement qui émanait des parois et du plafond de la salle souterraine, un grondement accompagné de vibrations de mauvaise augure.

Avant que quiconque ne puisse agir ou parler, de larges pans de la maçonnerie séculaire se mirent à glisser et à tomber, des blocs de pierre venant s'écraser ici et là. La lourde présence maléfique qui régnait dans la salle avait en parti obscurci le jugement de Cul-de-Bouteille, et si celui-ci avait bien estimé les dégâts qu'il pourrait faire à la créature dans le bloc d'ambre, il avait négligé les indices montrant la faiblesse de la salle souterraine. A présent, celle-ci semblait sur le point de s'effondrer totalement et d'enterrer Sans-visage, prophète aqir, draenei et nains.

Après un long moment, les tremblements, les chocs sourds, les grondements et les glissements finirent par cesser totalement. Précautionneusement, les différents membres du groupe finirent par se retrouver et se regrouper dans le chaos de décombres et de maçonnerie effondrée et entassée. Plus personne ne sentait ni la présence du Sans-visage ou du prophète, ce qui était une bonne nouvelle. Cependant, leur situation personnelle ne s'en trouvait guère améliorée, du fait des tonnes de débris qui se trouvaient à présent entre eux et l'air libre.

Heureusement, Einyth avait toujours de bonnes connaissances en matière d'excavation souterraines - et de catastrophes, les deux sœurs avaient des provisions, leur force et leur jovialité à toute épreuve, et Cul-de-Bouteille avait épuisé sa réserve d'explosifs... sans compter le lien qui l'unissait à la Nina, et qui informait certainement Altaya que son navigateur était toujours vivant. Patiemment, lentement, le groupe commença à se frayer un chemin vers la sortie de la salle.

Heureusement, environ deux jours après, une équipe d'ouvriers de l'Alliance finit par les rejoindre, déblayant les débris avec soin. Les soldats secourus à l'entrée de la mine n'avaient pas oubliés l'intervention du groupe, et Altaya avait éventuellement - et certainement discrètement - indiquer qu'un groupe de personnes était prisonnier dans la mine.

Une fois revenus à l'air libre, chacun put prendre un peu de repos dans la garnison avant de retourner au village de pêcheur, retrouver Altaya et discuter de ce qu'ils devaient faire ensuite, notamment de l'obélisque récupérée dans les ruines de Dojan. Einyth était partisane de le faire parvenir à la Ligue des Explorateurs pour une étude approfondie, mais devant la nature de l'objet, elle était partagée avec l'idée de simplement le détruire.

Concernant la suite des combats contre N'zoth, si une menace avait été écartée, la guerre n'était pas terminée - la Compagnie elle-même continuait sa propre mission en Pandarie, et Sylhein se trouvait toujours en Uldum, avec le reste de la coalition des pirates. Chacune et chacun se trouvait dorénavant libre de rejoindre un front ou l'autre pour la suite des affrontements.

Messages : 1346 Feuille de personnage Âge: Cinquantaine

Voyant que son navigateur n'était toujours pas revenu au premier matin, Altaya s'était effectivement inquiétée de son sort et avait pris sur elle de faire venir de l'aide dans la mine. Ne pouvant pas elle-même approcher l'exploitation ou communiquer officiellement ses suspicions, elle choisit de rôder autour du bastion dans le clair-obscur de l'aube afin d'attirer quelques gardes et de les "guider" en direction de la mine. Ils seraient ensuite bien assez malins pour comprendre que quelque chose se tramait à l'intérieur...

Cul-de-bouteille, quant à lui, confia que s'il avait un jour rêvé de se retrouver en huis-clos avec trois jolies dames, il aurait imaginé ça avec moins de gravats et un peu plus de lumière. Pourtant Barbe-de-bronze, il semblait que le nain n'avait jamais vraiment apprécié les sous-sols...

Quand tout le monde fut finalement tiré d'affaire, avec un peu de repos pour se remettre et après avoir rejoins le village de pêcheurs, il fallut statuer sur le sort de l'obélisque. Altaya ne doutait pas que les deux sancteforges auraient un avis très tranché -et tranchant- sur la question, mais était pour une fois encline à le partager avec elles. Elle confia donc à la naine que si elle n'était pas absolument certaine d'avoir les magies nécessaires pour confiner convenablement et durablement le cristal, il valait mieux le détruire sur place.

Une fois le problème de l'obélisque écarté, il fut temps de décider de la suite de l'aventure. Pour Altaya, celle-ci était toute trouvée puisqu'elle comptait rejoindre la coalition en embarquant avec elle les prisonniers pirates. Avant cela toutefois, elle souhaitait faire parvenir à Zarkej la nouvelle qu'elle avait bien tenu promesse.
Cul-de-bouteille ayant ramené un morceau de la créature détruite dans les souterrains, en guise de preuve de l'accomplissement de sa mission, elle le jeta aux requins de Gral qui la suivaient depuis son départ, avec la tête du capitaine de l'Irrépressible. Ainsi, le loa des mers saurait ce qui avait été accompli et alors Zarkej ne tarderait pas à le savoir lui-aussi. Et puis, faire offrande à un dieu de la mer ne faisait jamais de mal, surtout juste avant une traversée.

En espérant que celle-ci soit donc calme, Altaya remercia Einyth et les sœurs de lui avoir ramené son navigateur sain et sauf puis elle reprit la mer pour rejoindre Uldum et la coalition. Elle savait que Zarkej, si elle lui livrait ses prisonniers, s'empresserait de les sacrifier à son loa mais elle ne souhaitait pas elle-même en faire son équipage. Chacun savait que la Nina était maudite et chacun la craignait pour cela. Tenir un équipage entier par la peur n'était selon elle que source d'ennuis. Le fantôme d'Œil-Mort essaya bien de la convaincre de sacrifier les marins au navire, afin de remplir la dette d'âmes que ses principes avaient creusée, mais l'humaine se montra inflexible.

Finalement, après avoir utilisé le temps du trajet comme temps de réflexion, elle décida de mettre les pirates devant un choix cruel, et qui n'en était pas vraiment un. A leur arrivée en Uldum, ils pourraient choisir de se soumettre au jugement de la coalition pour leur traîtrise ou de se racheter en se battant pour elle dans le désert. Ainsi, au terme des combats, ils pourraient retrouver leur dignité en plus de la liberté qui leur serait rendue.

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Annexe - Fouilles en Pandarie

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