Déferlante de l'Au-delà

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Une lettre parvint quelques jours plus tard aux quartiers temporaires de la famille Rocvent, à Dalaran.

Citation :: Capitaine,

Il est préférable de voir sa famille s'agrandir plutôt que se réduire.

Ma famille actuelle, si je puis m'exprimer ainsi, est toujours divisée puisque une partie de la Lame d'Ebène n'est pas encore revenue de la terre des morts. Ceux qui sont restés ne sont pas assez nombreux pour veiller efficacement sur le Norfendre ; toute action que vous et votre compagnie entreprenez ici pour la paix est par conséquent la bienvenue.

Mes récentes patrouilles ne m'ont montrées aucune activité inquiétante. Je ne peux toutefois abandonner la charge qui est mienne tant que nos forces sont réduites. Cependant, si vous avez besoin de mon aide ici-même, elle vous est acquise.

Katanja.

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La réponse de Yerisha arriva après quelques temps à Dalaran.

Citation :: A toute la famille Rocvent

Je suis très heureuse de vous savoir tous sains et saufs, et j'espère en bonne santé. C'est un plaisir de savoir que votre famille s'agrandit, tant avec l'adoption d'Alice ( finalement ! est-ce que la lenteur légendaire des administrations du Kirin Tor aurait déteint sur Thenna ? ) qu'avec la naissance de Firmin ! Je vous souhaite beaucoup de bonheur, et j'espère que votre famille restera complète aussi longtemps qu'on puisse l'espérer !

Chez les draenei, les enfants sont rares et une naissance est soigneusement réfléchie - plus particulièrement depuis notre fuite d'Argus et nos millénaires d'exil. Cela forme parfois effectivement de grandes familles très étendues, mais après quelques décennies, chaque personne tend à prendre une certaine indépendance par rapport à ses parents. Les liens familiaux restent présents, mais sont moins vifs que chez les humains : un arrière-arrière-arrière-arrière-arrière grand-parent est souvent un proche assez lointain, si je puis dire !

De mon côté, les nouvelles ne sont pas très bonnes : une nouvelle menace s'est développée sur l'île de Brume-Sang. Des nécromanciens s'y sont installés, et ont notamment entrepris de réanimer des dragons qui reposaient aux alentours dans les ruines elfiques. Nous continuons à lutter contre eux, mais des sancteforges soupçonnent la présence de démons parmi nos ennemis, ce qui est à la fois déroutant et extrêmement inquiétant. Je ne sais pas si je pourrais vous rejoindre prochainement, mais j'essaierais de passer vous voir à Dalaran !

Que la Lumière vous protège

Yerisha

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Une lettre sera venue trouver les membres de la Compagnie, ainsi que les différentes personnes qui avaient jusque là participé aux expéditions du Norfendre :

Citation :: Chers amis et membres de la Compagnie,

Vous vous souvenez sans doute de notre altercation avec des val'kyr dorées dans la Couronne de glace. Cette rencontre s'était terminée comme vous le savez par la chute de l'une des val'kyr dans cet enfer que les vrykuls appellent Helheim et dans lequel nous ne l'avons pourtant pas retrouvée.

A ce moment, nous avions convenu avec Sylhein que nous essayerions de rechercher cette val'kyr. Considérant que la divinité qui préside à ces êtres est de nature vindicative et vengeresse, il m'a semblé de bon ton de continuer nos efforts malgré la fin de notre mission dans le Norfendre.

Aujourd'hui donc, mon frère et sa compagne ont finalement remonté une piste menant à cette val'kyr et j'en appelle à vous pour une nouvelle mission visant à l'arracher à ses ravisseurs. Si vous en avez la possibilité, retrouvez moi à Dalaran, à l'Enclave du Croc-Gris afin de discuter les termes de cette nouvelle expédition.

Abermalt Rocvent,
Capitaine de la Compagnie du Loup Gris

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Si elles choisissaient de se rendre en Gilnéas, au lieu indiqué par Abermalt et par le moyen de montures volantes, Sylhein et Amberina pourraient voir apparaître une grande demeure dans la brume. Juché au bord d'un escarpement, là où il avait à peu de chose près été épargné par le Cataclysme, le bâtiment se dressait au dessus d'un domaine dont la moitié avait été engloutie par les eaux.

Le manoir était austère, mais pas en ce sens qu'il aurait été sobrement conçu comme un bastion pour ses habitants. Il s'agissait d'une demeure qui avait du par le passé témoigner de l'extravagance de ses occupants -car qui ferait construire un orgue si imposant que les tuyaux jaillissaient du toit ?- et dont la grande cour intérieure avait du accueillir bien des célébrations.

Désormais, plongée dans un brouillard moite et fétide, dépouillée de ses ornements par des pillards besogneux et rendue bancale par les différentes vagues de destructions ayant frappé le royaume, la bâtisse ne témoignait plus que de la vanité de la noblesse, rongée par une végétation qui persistait malgré les catastrophes.

Un œil plus tactique pouvait discerner des balcons et terrasses donnant accès au bâtiment par ses étages, mais aussi des silhouettes spectrales en faction à ces postes. Et en dépassant la demeure pour obtenir une vue du village derrière elle, on pouvait remarquer d'autres silhouettes plus nombreuses, se trainant au hasard, avec la démarche gauche et lourde caractéristique de goules décérébrées. Il y avait bien de la nécromancie à l’œuvre.

En prenant ensuite la direction des montagnes indiquées par le capitaine, il sera possible de repérer la fumée d'un feu de camp qui s'élevait. C'était là que se trouvait Thenna, dans un campement sommaire niché entre deux replis rocheux et couverts de neige.

Elle était accompagnée de Sangreneige, le griffon blanc qui depuis le ciel était à peine discernable dans l'environnement enneigé et portait une nouvelle armure lourde plus épaisse, éclairée de moins d'enchantements. Par ailleurs, l'ensemble orné de nombreux ossements pouvait facilement évoquer une tenue du Fléau. La worgen accueillit toutefois les arrivantes avec du thé chaud et ne tarda pas à leur faire part des observations qu’elle avait récupérées jusque là.

De son propre aveu, elle n'était pas la plus adaptée au rôle d'éclaireur et avait donc commencé sa tâche par un sondage magique du manoir. Celui-ci était bâti sur un nœud tellurique, ce qui n'était pas étonnant considérant que la famille qui l'occupait depuis des siècles avait produit beaucoup de mages. Ce lieu de convergence alimentait à coup sûr le rituel et une forte concentration ectoplasmique était par ailleurs perceptible sous la demeure, ce qui signifiait que la val'kyr était probablement au sous-sol, au centre de cette activité nécromantique. Par ailleurs, un certain nombre d'enchantements était dispersé dans et autour de la bâtisse, signe que des pièges magiques avaient été mis en place.

Le village quant à lui, mais surtout les cimetières qui le bordaient, avaient visiblement servi de lieux d'expérimentations pour le nécromancien qui voulait se faire la main en relevant quelques goules et squelettes. Les morts-vivants erraient sans but et sans instruction : ils ne devraient donc pas poser une sérieuse menace. Et pour ce qui était des morts-vivants qui gardaient le manoir, Thenna indiquait avoir repéré des archers fantômes et des gardes squelettes, ce qui était selon elle une erreur de débutant. Il était communément admis dans les cercles de mages que l'inverse était plus pertinent.

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Une fois le nécromancien vaincu et la val'kyr libérée, la Compagnie eut le loisir de fouiller les sous-sols pour récupérer toute information utile. Il y avait notamment l’établi sur lequel était disposé le laboratoire du sorcier. Là trônaient des grimoires enseignant l’ossomancie, l’invocation de morts-vivants, mais aussi la magie de la domination. Thenna reconnut d’ailleurs sur plusieurs d’entre eux les sceaux des maisons de Maldraxxus.

Disséminés ici et là se trouvaient des feuillets plus récents qui relataient les expériences menées dans le manoir maudit : La conception du puits de magie noire destiné à corrompre la ligne tellurique. La confection des différents tracés de runes et cercles monolithiques, mais aussi des recherches sur les lignées et la façon dont les anciens liens de sang et les liens de servitude affectaient la pratique de la nécromancie. L’objectif du sorcier était vraisemblablement de relever ses ancêtres, ses sujets et les ancêtres de ces sujets pour en faire son armée personnelle.

Thenna embarqua d’une part les documents de recherches pour les faire parvenir au Kirin tor -qui en disposerait de la façon appropriée- et d’autre part les grimoires maldraxxi pour les ramener de l’autre côté du Voile.

Le coffret de pierres d’âme fut lui aussi emporté, car la libération des esprits et leur restitution à d’hypothétiques propriétaires vivants réclamait l’intervention d’experts et un environnement sûr. Pour l’heure, la théorie de Thenna était que ces âmes devaient soit être employées au cours d’expériences, soit être utilisées comme paiement pour le mercenaire négociant.

Le rôle de ce dernier -en dehors de celui mal rempli de garde du corps- restait toutefois mystérieux et il était à supposer qu’il faisait office d’intermédiaire entre les lieux de l’Ombreterre et le manoir, en rapportant des marchandises de l’un vers l’autre. Il était évidemment possible qu’il ait eu autre chose à gagner de ce partenariat, mais il n’y en avait pas trace écrite au sous-sol.

Libéré de l’emprise du sorcier, le manoir avait aussi perdu ses gardes squelettes et fantômes, si bien qu’il était envisageable d’en fouiller les différentes pièces. Mais des grognements et des raclements de griffes sur le parquet indiquaient que tous les morts-vivants ne s’étaient pas évanouis. Si la Compagnie souhaitait entreprendre des recherches plus poussées, elle risquait donc de rencontrer quelques goules et zombies au détour d’un couloir.

Mais, indiqua la mage, il faudrait de toute façon qu’une intervention soit faite dans le domaine pour le purifier de toute souillure, des cryptes jusqu’aux observatoires, en passant par le village. Les mages chargés de cette mission pourraient donc rapporter tout ce qu’il y avait à trouver.

En ce qui les concernait, la mission était terminée, et elles pouvaient donc quitter les lieux si elles le souhaitaient. Pour cela mieux valait reprendre le tunnel et retrouver les griffons, plutôt qu’emprunter la ligne tellurique souillée. Heureusement d’ailleurs que la Compagnie n’avait pas choisi l’approche directe de la téléportation : qui sait ce qui aurait pu arriver au corps et à l’âme de ses membres, plongés dans l’Arcane touché par la Mort.

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Sylhein était également partisante de quitter le manoir sans plus tarder, leurs objectifs étant accomplis et l'endroit ne paraissant plus présenter de menaces importantes. Le sorcier mort et les âmes libérées, ses recherches et outils emportés ou détruits, et la source de la corruption tellurique partie, le reste pouvait attendre un peu - de toute façon, la question de la ligne tellurique corrompue, qui était aux yeux de la kal'dorei le problème persistant le plus inquiétant, ne pouvait sans doute pas être réglé tout de suite par leur petite équipe. Mieux valait partir et alerter les personnes appropriées, pour éventuellement revenir en force.

Une fois de retour à leur camp, Sylhein profita du temps de repos pour rédiger un rapport préliminaire.

Citation :: Capitaine Abermalt

Notre mission s'est bien déroulée, et nous n'avons subi aucune perte, ni aucune blessure sérieuse.

Le sorcier responsable de l'affaire est mort, et ses machinations défaites. Il s'agissait visiblement d'un descendant de la famille ayant habité l'endroit, d'après ce que nous avons pu déduire de certains documents trouvés sur les lieux, qui semblait agir seul. Si ses affaires l'ont amené à trafiquer avec les royaumes de l'ombre, rien ne parait indiquer une collaboration avec ses habitants, mais plutôt du commerce - potentiellement, des échanges d'âmes contre des connaissances occultes. Une étude plus approfondie des documents trouvés nous permettra sans doute d'en apprendre plus.

La val'kyr a été libérée. Quoique affectée par les expériences qu'elle a subi depuis notre malheureuse rencontre avec elle au Norfendre, elle ne semble pas avoir sombré dans la folie. Pour autant, elle n'a pas oublié notre responsabilité dans ce qui lui est arrivé, et conserver visiblement un certain grief, quoique amoindri par le fait que nous l'ayons libérée. Nous lui avons entièrement rendu sa liberté, et elle a repris - ou plutôt pris - son indépendance; je n'ai pas jugé utile d'en faire notre prisonnière. Nous pourrons éventuellement en parler plus en détails.

Je dois également signaler une rencontre imprévue dans le manoir du sorcier : un négociant hostile a tenté de nous arrêter, et il a été renvoyé là d'où il vient par la manière forte. Pour le moment, son rôle exact reste inconnu, qu'il soit un simple agent de liaison, un garde du corps embauché par le sorcier, un espion éventuellement, ou autre.

Concernant le manoir et ses alentours, de nombreux morts-vivants demeurent, du fait des expérimentations du sorcier. Celles-ci incluaient notamment la corruption d'une ligne tellurique, en se servant de la val'kyr. Thenna pourra vous en dire plus que moi à ce sujet. Je pense que ces problèmes devront être réglés prochainement, avec les moyens adéquats; sans être une experte, j'imagine que l'endroit pourrait attirer d'autres sorciers, nécromanciens ou démonistes, et quand bien même nous avons tari la source de la corruption, certains individus pourraient tout de même chercher à l'exploiter.

Avec mes salutations
Qu'Elune vous bénisse

Sylhein

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De passage à Boralus à la recherche d'un équipage, Abermalt, Altaya et Yerisha trouvèrent la ville dans son effervescence habituelle. Que le royaume soit en guerre ou en paix, les marins ne manquaient apparemment pas d'activités.

Le père et la fille se rendirent tout d’abord à la capitainerie et parcoururent les quais, dans l'espoir d'y trouver un capitaine louant ses services. Parmi les équipages actuellement à quai, ils en trouvèrent un qui était intéressé par leur destination : Il s'agissait d'une petite troupe d'explorateurs qui s'était vue charger de répertorier des îles oubliées depuis le Cataclysme, épargnées par la ruée vers l'azérite.

Leur capitaine, Anatolie Lancryer était la propriétaire de la Page Blanche, un brigantin coloré qu'elle avait hérité de sa famille tirassienne. Elle était secondée par un vulpérin, une petite boule de nerfs que tout le monde appelait "Sagouin". Pour ce qui était de la cartographie proprement dite, les responsables étaient Pimprenelle Miroscope, une gnome experte des instruments de mesure et Noka, une tortollane dont les nombreuses connaissances étaient obsolètes d’un siècle ou deux.

Après un temps de discussion autour d’une chope, il fut décidé que la Compagnie servirait d’escorte aux explorateurs, dans le cas où ils devraient mettre pied à terre. En échange, ses membres voyageraient à prix réduit et pourraient emprunter les canots pour visiter les îles autant qu'ils le voudraient.

Une fois l’accord conclu, la Compagnie et l’équipage purent passer le reste de la soirée à discuter, chacun des capitaines s’amusant à surenchérir sur les aventures de l’autre, leurs rodomontades couvrant parfois les cris des joueurs de dés réunis autour du second et d’un adversaire qu’il entreprenait de dépouiller. A une autre table, les deux cartographes débattaient sur la pertinence d’une unité de mesure par rapport à d’autres, amenant le débat du pluriculturalisme dans la gent marine. Ils furent bientôt rejoints par Alduriandre et Daelia, qui étaient encore dans le royaume. Selon les nouvelles que l’aveugle rapporta à sa sœur, le Céleste n’était pas encore rentré de ses propres expéditions. Eux-mêmes occupaient leur temps dans Drustvar, chassant les monstres et les sorcières qui y rôdaient encore.

Le reste de la discussion ressembla pour la famille à une bataille, alors qu’Abermalt jaugeait par des questions parfois indiscrètes la relation qu'entretenaient la tirassienne et son fils. Ce dernier cherchait principalement à détourner l’attention vers sa sœur, notamment en la questionnant sur son enfant et ses projets futurs. Évidemment, dans ces circonstances, c’était leur père qui traduisait les gesticulations de sa fille muette pour son fils aveugle, ce qu’il faisait en détournant parfois les propos à son avantage, occasionnant quelques bousculades à la table, tandis que les jumeaux cherchaient à communiquer sans son intermédiaire, par une forme tactile de langue des signes. Même une fois isolé, leur parent continua son travail d’investigation en prenant Daelia à part, afin d’en apprendre plus sur elle.

La soirée continua ainsi longuement et la Compagnie paya la nuit à l’auberge tandis que l’équipage de la Page Blanche revenait à son navire.

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Tandis que Pimprenelle reprenait prestement la cartographie de l'île, Noka accompagnait la Compagnie vers ce qui dans ses souvenirs était un nœud tellurique. En chemin, elle se creusa la cervelle pour se remémorer les différentes propriétés des armes vrykules : Drannsleg et Skornung.

On disait de ces deux armes que les blessures qu'elles provoquaient ne guérissaient pas et qu'elles touchaient toujours leur cible. Dans les faits, elles étaient simplement enchantées par l'essence d'un élémentaire de terre pour provoquer des ondes de choc, ce qui étendait quelque peu leur point d'impact en plus de provoquer des lésions internes.

Drannsleg, une fois dégainée, ne pouvait plus retourner au fourreau avant qu'un adversaire ait été vaincu et Skornung ne pouvait quant à elle pas être dégainée en présence d'une femme et ne devait pas non plus l'être au soleil, raison pour laquelle l'île était ensorcelée pour que le temps y soit toujours pluvieux.

Pour ce qui était de les détruire, la tortollane énuméra ce qui dans ses souvenirs avait déjà été tenté :
-Les chocs avec un objet contondant
-Les éclairs des arcanes
-Les éclairs divins d'Odyn
-Les pinces d'un makrura géant
-Les sorts de tempête de Thorim
-Le magma d'un élémentaire volcanique
-La carapace d'un c'thrax
-Plus tard, les sucs digestifs de la même créature

Noka doutait donc que la Compagnie trouve une méthode qui donnerait un résultat satisfaisant et surtout définitif, mais la magie avait certainement évolué depuis le dernier siècle.

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De retour sur le bateau, Yerisha passa avant tout plusieurs heures au calme pour récupérer de son coup à la tête. Une fois bien reposée, elle s'intéressa à la discussion concernant la destruction des deux armes enchantées, suggérant quelques pistes :
-jeter les armes dans le volcan : même si elles n'étaient pas détruites, elles seraient certainement inaccessibles, et si le volcan devait les rejeter, ce serait sans doute dans un gros bloc de basalte. Les retrouver serait pour le moins difficile.
-Essayer, grâce à la présence de la ligne tellurique et de l'énergie qu'elle pouvait apporter, de les désenchanter, une approche plus subtile qu'une simple destruction. Cette approche pouvait également être remise à plus tard pour pouvoir être confiée à une personne plus qualifiée dans la matière, Yerisha n'étant pas spécialisée dans ce domaine.
-De manière proche, obtenir l'avis d'un chaman, dans la mesure où l'enchantement était élémentaire. Un spécialiste des éléments serait peut-être plus à même de comprendre comment les armes avaient été altérées, et par là en mesure de les 'purifier'.
-En appeler à la Lumière, ou plus précisément à l'un de ses adeptes, pour détruire les armes. La même approche pouvait sans doute être tentée avec d'autres forces, mais en dehors de la magie élémentaire déjà mentionnée, Yerisha ne recommandait pas d'autres démarches.
-Renouveler l'approche de destruction arcanique, de manière plus recherchée qu'avec de la force brute : une étude poussée des armes permettrait peut-être de trouver une faille à exploiter.
-Enfermer les armes dans un caveau protégé adéquatement. Dalaran disposait d'endroit réputés sûrs, entre autre, et de tels endroits pouvaient certainement se trouver dans l'Exodar et potentiellement chez les magiciens bien-nés qui avaient rejoints les elfes de la nuit, voire chez les elfes de la nuit.

En dehors de cette discussion et de sa période de récupération, Yerisha profitera du temps sur le navire pour se renseigner discrètement sur Noka auprès de l'équipage d'abord et de Pimprenelle ensuite, faisant d'abord remarquer les connaissances étendues que la tortollanne avait pour s'enquérir de ses occupations passées, sur ses activités, etc.

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Une lettre aura été remise à Thenna par l'un des quel'dorei du surplomb.

Citation :: Mage Thenna Rocvent

J’ai appris que vous résidiez actuellement au Surplomb de Coursevent pour mener certaines recherches dans la Forêt du Chant de Cristal. Un projet certainement intéressant, et potentiellement dangereux. Connaissant quelque peu votre famille, je me permets de vous adresser cette lettre et quelques suggestions, en toute amitié.

A ma connaissance, si le Kirin Tor n’a jamais réellement entrepris de recherches approfondies dans la forêt, c’est par volonté de ne pas déséquilibrer une situation jugée instable et potentiellement dangereuse, ainsi que par intérêt, l’endroit s’étant révélé inaccessible aux morts-vivants, un avantage certain.
Ces raisons ne s’appliquent plus réellement aujourd’hui : la guerre contre le Fléau, ou du moins contre le Roi-Liche, est terminée, et Dalaran ne se trouve plus au Norfendre. Par ailleurs, tant les sin’dorei que les quel’dorei convoitent l’endroit, et cherchent à se l’approprier sans déclencher un conflit ouvert. J’y reviendrai.

Une autre raison du manque d’intérêt du Kirin Tor pour l’endroit, est je suppose le fait que les créatures qui s’y trouvent toujours piégées sont jugées dénuées d’intelligence avancée. Néanmoins, une caractéristique de ces créatures, plus particulièrement des esprits elfiques, est leur soif de mana, ce dont vous vous en êtes certainement rendu compte. Une caractéristique qui, quoique dangereuse pour les mages qui s’aventurent dans les bois, empêche ces esprits de s’éloigner de cette forêt.
Cependant, certaines créatures affectées par la cristallisation sont tout de même connues pour s’aventurer dans la partie des bois non-cristallisés. De ce que je sais, ces vagabondages étaient sans conséquences importantes du temps où Dalaran se trouvait au Norfendre.
Ceci dit, vos expérimentations pourraient donner des idées aux esprits qui, quoique fous, restent dangereux et pourraient tenter d’étendre leur territoire en essayant de reproduire ou d’adapter ce que vous faites. Une perspective assez déplaisante, d’autant plus si l’on prend en compte l’existence d’un Grand Arbre tout à l’ouest de la vallée. Auriez-vous l’amabilité de vérifier l’état des bois non-cristallisés, et celui du Grand Arbre ? Il est possible que le Kirin Tor entretienne toujours un petit avant-poste là-bas.

J’aimerai également évoquer la cause matérielle de la cristallisation de la forêt : à ma connaissance, l’artefact responsable de cette catastrophe n’a jamais été retrouvé. A supposer qu’il n’ait pas été consumé dans le processus de cristallisation, le récupérer ou simplement le localiser pourrait s’avérer utile, et certainement renforcer les relations du Kirin Tor avec ce qui reste du Vol bleu.
Il ne me semble pas que cela soit le but de vos recherches, néanmoins si vous poursuivez le projet de vous hisser dans la magocratie de Dalaran, un tel accomplissement constituerait un sérieux atout, en plus des résultats éventuels de vos recherches.

Par ailleurs et pour revenir aux rivalités entre sin’dorei et quel’dorei concernant la forêt, comme je l’ai déjà mentionné, il serait bon de vérifier la persistance de l’artefact dans la zone, et si celui-ci existe toujours, le remettre à l’Alliance ou au kirin Tor, selon votre choix. Les sin’dorei est maintenant acquis une fâcheuse habitude de transformer les reliques magiques en armes, et de laisser la Horde les utiliser. Je n’ai guère envie de découvrir Orneval ou Elwynn cristallisé.
J’ai également appris qu’une inspectrice du Kirin Tor de race draconique vous accompagnait. Celle-ci possède peut-être d’autres informations concernant l’artefact. Par ailleurs, durant la guerre du Nexus, le Vol bleu a tenté de s’implanter dans la région, dans un bosquet cristallisé au sud-ouest, avant d’être repoussé par le Kirin Tor. Il me semble qu’il s’agissait d’une tentative d’exploiter l’énergie produite par la cristallisation. Cela pourrait peut-être vous intéresser.

Si vous souhaitez me contacter, le capitaine Daelin pourra me transmettre vos lettres. Je vous rencontrerais par ailleurs avec plaisir.

En vous souhaitant un vif succès dans vos entreprises, magiques et non-magiques,

Eljáh, de la maison de l’Aube Errante.

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Comme chacun s'était retiré, qui dans sa chambre, qui sous les arbres, les résidents de l'auberge auront pu entendre, quelque peu étouffé par les murs, Yerisha en train de chantonner pour elle-même. Heureusement, malgré sa légère ivresse, sa voix restait juste, ce qui rendait l'écoute assez agréable, et l'interprétation resta brève, la draenei plongeant rapidement dans un profond sommeil.

Le lendemain matin, après un petit-déjeuner bien plus frugal que le dîner de la veille, elle aura entrepris d'explorer le village et ses alentours, grimpant notamment en haut de certains des pics rocheux pour contempler les alentours.

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[Il est temps de rattraper un petit peu ce que j'ai pas écrit jusque là !]

En conclusion du voyage sur les îles vrykules, Abermalt avait passé en revue les différentes options données par Yerisha et décidé que plonger les armes dans un volcan était la bonne. Principalement parce que l'idée était radicale et sans doute digne d'une épopée.

L'ennui était que l'île volcanique la plus proche se trouvait à des lieues de là, ce qui occasionnait un détour indésirable. Abermalt décréta alors que le brasier qui servait de phare à l'archipel ferait bien l'affaire. Évidemment, pour l'épée qui réclamait une vie chaque fois qu'on la dégainait, cela impliquait d'escalader l'édifice antique arme en main, parce qu'il n'y aurait probablement rien à tuer là-haut. Une entreprise difficile, même pour un worgen.

Heureusement, les épées pouvaient aussi bien être lâchées dans un sortilège de Yerisha, qui les téléporterait alors directement dans la coupe de feu géante. Cela ne ferait que rendre l'histoire plus courte et moins épique. Ce qui était dommage pour la postérité, mais meilleure pour les coussinets du capitaine.

***

Après la lecture de sa lettre, Thenna aura d'abord cherché à se renseigner sur l'expéditeur qui prétendait connaître sa famille. Cela lui permettrait de définir la "chaleur" de sa réponse et de jauger quels étaient les intérêts particuliers de son interlocuteur pour le phénomène et son origine, avant de se dévouer à ses demandes.

Les suggestions étaient pour la plupart intéressantes, même si la mage avait l'impression de recevoir de nouvelles corvées de la part d'un supérieur hiérarchique. Il lui fallait définitivement consulter la dragonne à propos des structures laissées par son Vol dans la forêt. Quant au Grand Arbre, cela pouvait valoir le coup de jauger la progression hypothétique de la malédiction.

La quête de l'artefact originelle lui semblait vaine... Du moins pour une créature dont l'espérance de vie était limitée à un siècle environ. Elle savait que des explorateurs et archéologues forcenés pouvaient vouer leur vie entière à la recherche d'une relique du passé, mais elle souhaitait avant tout comprendre les effets bien présents.

Bien que pour le moment pressée par le voyage en Pandarie, elle décida de reprendre la rédaction de sa réponse à son retour.

***

Durant sa visite de Fleur-de-l'Aurore et des environs, Yerisha aura été rejointe par Alice qui souhaitait elle aussi voir un peu du pays. Alors qu'elles s'éloignaient vers les pics, l'adolescente l'aura interrogée sur sa chanson de la veille avant d'en profiter pour évoquer avec elle ses propres réflexions plus personnelles :

"Les draenei chantent beaucoup chez eux ? Aux Grisonnes on chantait généralement dans les grands banquets. Et souvent très fort. A Dalaran je n'entends personne chanter. Seulement parler."

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Yerisha accueillit avec plaisir la compagnie de la jeune adolescente, ainsi que ses questions. L'avantage de visiter un endroit à deux, ou plus, c'est qu'on pouvait échanger ses réflexions et commentaires sur ce qu'on découvrait, ce que la draenei ne manqua pas de faire, s'extasiant notamment sur les boiseries laquées ou vernis, les plans d'eaux qui avaient été aménagés ici et là, et plus généralement sur les vues qui s'offraient à eux depuis les hauteurs. Même si elle avait déjà été en Pandarie, ainsi que dans la Forêt de Jade, comme elle en fit part à Alice, c'était la première fois qu'elle découvrait Fleur-de-l'Aurore et ses environs - et de fait, le soleil matinal qui venait de la mer donnait une touche particulière à l'endroit.

Concernant les question de la jeune fille, Yerisha répondit que les draenei chantaient lors de diverses occasions, tant pour manifester leurs joies, leurs espoirs, pour célébrer des moments heureux, que pour commémorer des événements plus tristes, pour continuer à faire vivre certains souvenirs, aussi tragiques soient-ils. Et bien sûr, le chant était également apprécié en tant que tel, pour sa beauté, aux côtés d'autres formes de musique. Par ailleurs, la musique de manière générale était également appréciée en ce qu'elle rappelait les naarus.

Quant à Dalaran, pour Yerisha, cela ne l'étonnait pas qu'Alice n'entende personne chanter. Les lieux qu'elle fréquentait étaient avant tout dévolus à l'étude, suggéra la draenei, et où le calme devait régner. Par ailleurs, de manière plus générale, Dalaran était une ville particulière, dont la culture, eh bien, était presque entièrement tournée vers la magie. Des gens venus de tout Azeroth, ou presque, vivaient à Dalaran, ce qui donnait aussi sans doute une ambiance particulière. Cependant, Yerisha ne doutait pas qu'en certains endroits, les chansons et la musique étaient aussi fréquentes que les discussions théoriques sur la magie. Thenna en savait sans doute plus là-dessus.

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De l'autre côté de la barrière magique, suivant les conseils d'Amberina, Yerisha entreprit de rechercher d'éventuels pièges magiques, ou simplement des enchantements latents qui pourraient présenter un quelconque danger - concernant ce dernier point, la draenei accorda une attention particulière à la rune et au cristal qui lévitait au-dessus, afin de déterminer si l'un ou l'autre constituaient une menace à court terme.

Une fois qu'Amberina aura de son côté recherché d'éventuels pièges physiques, et si les deux investigations étaient négatives, Yerisha aura entreprit de fouiller les tentes et autres vestiges restés sur place, à la recherche d'informations qui pourraient les éclairer sur la barrière magique visiblement anti-dragons, la rune et le cristal qui étaient toujours actifs, et éventuellement les installations draconiques du bosquet cristallisé.

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Plutôt que des enchantements et des pièges, l'analyse magique de Yerisha révéla l'existence d'échos arcaniques persistants, les fantômes quasiment évanouis des mages ayant pratiqué leur art dans ce lieu. Il était sans doute possible de les pousser à se manifester et peut-être ainsi d'en apprendre plus sur l'histoire des lieux.

Pour ce qui était de pièges physiques, à moins de considérer les étagères vidées et délabrées comme un danger, il n'y en avait probablement qu'un : Un coffret à l'air suspicieux dans lequel on pouvait entendre une forme de mécanisme, mais qui en dehors de cela paraissait vide.

Enfin, il fut possible d'analyser le montage magique qui était la pièce centrale de la barrière de protection. La mage aura ainsi pu réaliser qu'il s'agissait d'un entremêlas de cercles de runes dont le cristal était la principale source d'énergie, sans doute depuis des années. En plus de la barrière de protection, d'autres sortilèges étaient impliqués : téléportation, drain de mana, détection d'entités particulières... Yerisha reconnaissait là la main humaine, peu délicate et déterminée à obtenir des résultats, si bien que le sortilège était désormais une belle démonstration de nœud gorien. Pour le dissiper, il faudrait passer par une action radicale qui ne manquerait pas de le rendre instable.

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Citation :: A Eljáh de l’Aube Errante,

Merci de votre intérêt pour mes recherches. Celles-ci portent principalement sur la compréhension du phénomène de cristallisation ainsi que les propriétés harmoniques des cristaux et je dois donc avouer ne pas m’être encore intéressée à l’aspect géopolitique de la chose. D’autant plus que mes travaux ne peuvent espérer garder le soutien du Kirin tor que si j’en respecte la neutralité affichée.

Ceci étant dit, je suis en bons termes avec le Concordat Argenté et vous imaginez donc bien que si la rivalité mal placée des Saccage-soleil venait entraver mes recherches -ou pire, les précipiter en course à l’artefact- je prendrais les dispositions nécessaires pour écarter cette distraction.

Parlant de distraction, je suis consciente que mes expériences pourraient affecter les créatures des bois d’une manière surprenante, voire préoccupante. Je m’inquiète ceci dit moins des fantômes -qui ne se détournent que ponctuellement des fragments du passé qu’ils sont forcés de revivre- que des satyres avec lesquels j’ai déjà eu maille à partir.

Pour l’heure, et après lecture de votre lettre, nous nous sommes mises d’accord avec notre bienfaitrice draconique pour surveiller l’activité de ces démons et anticiper leurs manœuvres. Cela inclut divers points d’intérêt dans la forêt, notamment ceux que vous avez très justement suggérés.

Par la même occasion -et encore une fois selon votre suggestion- nous tâcherons de récolter des indices sur les interventions du vol bleu dans la région, aussi loin qu’elles puissent remonter, c'est-à-dire à l’origine de la malédiction qui affecte les bois. Malheureusement pour nous, la dragonne qui nous a proposé son aide n’en détient que peu, du fait de son jeune âge.

J’espère que ce courrier vous apportera satisfaction. J’apprécierais que nous nous rencontrions pour parler plus amplement de mes recherches et de l’intérêt que vous y portez, notamment si vous souhaitez obtenir des nouvelles sur les différents points suggérés.

Amicalement,
Thenna Rocvent

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Quelques lettres pour Thenna.

Citation :: Mage Thenna Rocvent

C'est moi qui vous remercie de l'attention que vous avez porté à ma missive. J'accepte de vous rencontrer avec plaisir - pourquoi pas directement au Norfendre, au Surplomb de Coursevent où vous êtes établie ? Ainsi, si je peux vous être d'une quelconque utilité, je serai sur place.

Cordialement

Eljáh

Citation :: Rapport sur les installations draconiques du Vol Bleu, dans le bosquet cristallisé du sud-ouest,

par Yerisha

Introduction

Voici un compte-rendu bref de notre première exploration de l'endroit, situé au sud-ouest de la région.

Quelques mots sur le bosquet en lui-même. Il s'étend autour d'un grand arbre, similaire à ceux que l'on trouve dans la forêt du chant de cristal proprement dite ( ou du moins son corps principal ), et comme ces derniers présentes des caractéristiques particulières : outre la taille impressionnante, on note deux parties principales, la partie supérieure de l'arbre, entièrement cristallisée mais conservant toujours une forme végétale reconnaissable, et la partie inférieure, dans l'apparence est maintenant strictement celle d'une formation géologique cristalline ( on peut cependant toujours déterminer certaines caractéristiques de l'arbre, comme par exemple les racines affleurantes à la base du tronc ); entre ces deux parties, le tronc a visiblement éclaté lors de la cristallisation, et il ne reste que quelques fragments d'écorce en suspension. Le tronc est globalement vide, et la partie inférieure présente une large fissure jusqu'au sol, qui se prolonge pour former une pseudo-crevasse saturé d'énergie arcanique - selon une configuration semblable aux autres grands arbres cristallisés.
Le reste du bosquet s'étend donc autour de cet arbre principal, et présente l'aspect habituel des bois cristallisés de la région : divers arbres et arbustes cristallisés, une végétation au sol plutôt rase, et une multitude de cristaux affleurant sur le sol d'une taille généralement réduite. Ici et là, quelques formations cristallines plus importantes qui peuvent dépasser les 2 mètres, potentiellement des rochers affectés par la cristallisation; ces formations se retrouvent en nombre bien plus important au pied du grand arbre.
La délimitation entre environnement cristallisé et non-cristallisé n'est pas régulière : des 'veines' de sol et végétation cristallisée s'étendent parfois jusqu'à plus d'une dizaine de mètre dans l'environnement non-cristallisé, et dans certains cas il s'agit de poches de végétation cristalline qui se retrouvent à quelque distance du bosquet; l'inverse est également vrai, dans une moindre mesure.
( Après réflexion, il pourrait s'agir de l'influence des racines les plus étendues du grand arbre qui agissent sur le sol en surface, mais il ne s'agit que d'une hypothèse à la volée ).
On ne trouve aucune ruine elfique dans ce bosquet, mais plusieurs à proximité de ses frontières.

Concernant maintenant les constructions du vol bleu.

On décompte 4 plates-formes qui lévitent autour du grand arbre, à quelques dizaines de mètres au-dessus du sol avec des différences d'altitude minimes. Par souci de clarté, elles seront appelées plate-forme 1, 2, 3 et 4, la plate-forme 1 étant celle qui commence la série à partie du grand arbre. Les 3 premières plates-formes constituent une sorte de circuit arcanique, en ce qu'elles relaies un flux arcanique provenant du grand arbre, tandis que la 4eme plate-forme n'est pas connecté au flux.

La PF1 se situe à l'est du grand arbre, à une altitude inférieure d'une dizaine de mètres environ à celle de la plate-forme 2. La PF1 est constituée de la plate-forme à proprement parlé et d'un cristal lévitant en son centre ( configuration similaire aux PF2 et 3 ).
Le cristal de la PF1 initie le flux arcanique, tirant celui-ci directement du tronc du grand arbre pour le relayer jusqu'au cristal de la PF2. Les émanations arcaniques sont relativement importantes sur cette plate-forme, sans présenter un danger extrême. Les enchantements qui entourent le cristal sont quant à eux complexes et certainement difficiles à modifier ou à déchiffrer.

La PF2, au nord-est de l'arbre, ne présente guère de caractéristiques particulières : simple relais dans le circuit arcanique, son cristal est stable, mais les enchantements qui l'entourent sont plus facilement accessibles.

La PF3, au nord-ouest de l'arbre, termine le circuit, le flux arcanique n'étant pas relayé jusqu'à la PF4. Pour autant, le cristal semble stable, l'énergie qu'il reçoit restant bien contenue malgré son intensité. Nous n'avons pas poussé nos recherches, mais au premier abord nous n'avons pas décelé de manière de dissiper l'énergie reçue, ce qui me conduit à penser que le circuit est actuellement stable et que l'énergie tiré de l'arbre est limitée à une certaine intensité pour ne pas saturer l'ensemble. Evidemment, des recherches plus approfondies seront nécessaires pour déterminer exactement le fonctionnement de l'ensemble.

La PF4 est située également au nord-ouest, plus ou moins dans l'alignement de la PF3, mais à plus grande distance de celle-ci : si les 3 premières plates-formes sont dans le périmètre du bosquet cristallisé, la PF4 se trouve en dehors de celui-ci; la PF4 est également à une altitude légèrement inférieure aux PF2 et 3, qui sont à peu près à la même altitude.
Au centre de la PF4 se trouve une formation cristalline brute, non-taillée et ne lévitant pas - sans doute le matériau de base pour les cristaux qui se trouvent sur les autres plates-formes. Quelques enchantements sont toutefois décelables dans le cristal, ce qui semble indiquer un travail entamé mais non achevé. Cette formation cristalline est d'origine inconnue, mais je ne pense pas qu'elle ait été extraite du bosquet cristallisé ou du reste de la forêt du chant de cristal.
La PF4 n'est pas relié au flux arcanique qui relie les autres plates-formes.
La PF4 se trouve à courte distance des ruines elfiques dans lesquelles se trouve le camp du Kirin Tor et son dôme protecteur.

L'utilité, le but de cet ensemble, ne peut être pour le moment que conjecturé, de même que le moment de sa construction, qui a potentiellement débuté avant l'arrivée de Dalaran au Norfendre - celle-ci ayant potentiellement interrompu ce projet.
Je remarque cependant que dans le prolongement indirect des PF 4 et 3, et plus ou moins de l'ensemble des plates-formes, se trouve un autre grand arbre, non-cristallisé, derrière des ruines elfiques.

Conclusions

Le Vol Bleu maîtrisait certainement la construction d'ensembles arcaniques de ce type : malgré les années passées et l'absence supposée d'entretien, le tout est toujours en bon état et fonctionne visiblement; les enchantements sont stables, le flux d'énergie semble bien contenu, les cristaux paraisse en parfait état. Bien sûr, on parle ici d'à-peine une décennie écoulée, ce qui est au final trop peu de temps pour juger pleinement de la solidité de l'ensemble.

Accéder aux enchantements des cristaux pour pouvoir éventuellement les modifier prendra du temps, mais ne me semble pas impossible. Cela peut cependant présenter quelques dangers du fait de l'intensité du flux arcanique véhiculé.
Il me semble également important, avant toute action, de déterminer comment l'ensemble tire l'énergie arcanique du grand arbre, et d'établir des limitateurs au niveau de la PF1, pour éviter ou minimiser tout incident majeur.

La surface des plates-formes permet, si jamais, d'y placer des pots de plantes.

Note attachée au compte-rendu :

Citation :: Salutations, reine-saucisse !

Je suis beaucoup trop excitée par ces construction draconiques, alors comme tu n'étais pas là quand on est rentré avec Tuk-Tuk et Amberina, j'ai décidé de rédiger directement un petit rapport. Tu pourras l'intégrer à tes recherches si tu veux.

Bon, on constate rapidement que les plates-formes sont assez rudimentaires, ou du moins prévues pour être des éléments de base pouvant répondre à différents besoins et buts ( Tuk-Tuk nous a indiqué que certaines plates-formes de ce genre étaient utilisées pour servir d'aguilles pour forer des lignes telluriques, mais je doute que ce soit le cas pour ces plates-formes ). Cependant, elles me semblent tout à fait fonctionnelles !

Quant au but de cet ensemble précis, il m'intrigue beaucoup, et au premier abord, je ne peux pas vraiment le déterminer. Beaucoup trop de possibilités ! Mais quel que soit le but, les moyens déployés pour l'atteindre sont relativement conséquents, et le fait d'utiliser un grand arbre cristallisé est intéressant, et pourrait nous permettre d'en apprendre plus sur la région !

Aussi je pense retourner pour quelques jours à l'Exodar, pour demander des conseils et partager mes observations avec d'autres draenei, notamment des experts en cristallogie. J'essaierai également de ramener d'autres choses qui pourraient nous être utiles, notamment pour la question des végétaux que tu essaies de 'faire pousser' dans les zones cristallisées !

Je compte aussi en profiter pour faire un saut à Orneval jusqu'au Chant des Forêts, histoire de causer un peu avec l'esprit de Mortebrise. Il a peut-être connu les elfes qui habitaient la Forêt du Chant de Cristal, et peut-être certains en particulier sur lesquels il pourra peut-être me donner des détails. D'après Tuk-Tuk, des esprits rôdent toujours dans les ruines, pas seulement dans la partie cristallisée de la région, et cela me permettra peut-être de les aborder plus facilement !

Quoi qu'il en soit, on en reparle dès que tu es revenue de Dalaran ! Embrasse Alice de ma part !

Yerisha

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Citation :: A Eljah de l'Aube Errante,

Dans ce cas, j'attendrais votre visite au Surplomb de Coursevent. Si vous ne m'y trouvez pas en arrivant, c'est certainement que je suis sortie en expédition, auquel cas l'intendante Aniduria pourra vous renseigner sur ma localisation.

Amicalement,
Thenna Rocvent

Citation :: A ma plus grande fan,

Merci pour ce rapport précis. Je regrette de ne pas avoir pu être présente, mais ces observations préliminaires me permettront de préparer le matériel nécessaire pour des analyses plus poussées. S'il était possible de répliquer les enchantements des cristaux sur un échantillon plus petit, je pense qu'ils seraient plus sûrs de les observer.
Les grands arbres sont le point de magie le plus intense et donc difficile à manipuler ou mesurer. Je ne peux qu'imaginer, mais je pense que la technique employée par le Vol bleu pour le ponctionner est relativement simple, contrairement à l'ensemble de l'assemblage censé stabiliser tout cet afflux.

Avant ton voyage à l'Exodaar, n'hésite pas à emporter des échantillons de cristaux. Je sais peu de choses sur l'argunite et l'arkonite, je me demande si ces formations cristallines ont pu développer des caractéristiques similaires.

Pour ce qui est du fantôme d'Orneval, on ne connaît pas suffisamment sa propre histoire pour savoir s'il a eu des liens avec les elfes de Shandaral. Mais il reste un fantôme ancré à ce monde par l'Arcane, alors même si ses souvenirs ne nous rapportent rien, sa nature peut nous donner des indices sur les meilleures façons d'interagir avec les fantômes.

Je te remercie néanmoins pour ton aide et ton investissement dans mes recherches et te souhaite un bon voyage !

Thenna Rocvent

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Avant son départ pour l’Exodar et ensuite Orneval, Yerisha prit le temps d’aller récolter quelques échantillons dans les bois cristallisés - sans trop s’enfoncer dedans, toutefois, quand bien même elle aurait souhaité apporter quelques objets elfiques issus des ruines. Mais entre le danger que représentaient esprits, dryades et tréants, et la possible difficulté de trouver autre chose que des gravats, la draenei préféra remettre à plus tard cette option. Ses échantillons, quant à eux, consistaient en divers matériaux organiques cristallisés - feuilles, branches, fragments d’écorce - ainsi que plusieurs des cristaux qui affleuraient en quantité sur le sol. Dans la mesure où l’un des grands arbres cristallisés était tout proche du campement, Yerisha aura également prié quelques robustes quel’dorei de l’accompagner pour prélever des fragments de ce qui lui semblait être les racines cristallisées du grand arbre - idéalement, quelques fragments de l’écorce auraient été également bienvenus, mais ceux-ci étaient plus difficile à récupérer.

Ces échantillons rapportés au campement, triés et annotés, furent finalement rangés dans quelques caisses, bien scellées et enchantées de manière à garantir la stabilité et l’isolement de ce qu’elles contenaient - une solution assez grossière, mais qui palliait temporairement à l’absence de cellules de stase technologiquement avancées. Enfin, après avoir remercié les quel’dorei qui l’avaient aidée, dit au revoir à Amberina, Tuk Tuk et éventuellement Thenna si elle était revenue de Dalaran, et promis à tout le monde de ramener quelques douceurs de l’Exodar, Yerisha se téléporta, elle et ses échantillons, dans la cité draenei.

***

Une fois arrivée, Yerisha se mit à la recherche des draenei qui pouvaient la renseigner sur ces ‘cristaux’. Elle avait elle-même quelques connaissances parmi les habitants de l’Exodar qui pouvaient l’aider - parmi les mages principalement, mais également parmi les chamans plus récemment, mais pas parmi les artificiers. Quand bien même Yerisha admirait les réalisations de son peuple et reconnaissait leur utilité, elle-même préférait ne pas avoir trop recours à des artefacts et autres objets magiques, aussi préférait-elle obtenir l’avis de véritables experts quand c’était nécessaire.

Pour les artificiers et les mages, Yerisha avait plusieurs questions qui portaient plus particulièrement sur l’utilisation possible des cristaux, leurs différences éventuelles, leurs possibles manières d’influer les arcanes - en d’autres termes, les sorts lancés sur eux ou grâce à eux. Par ailleurs, songeant que des recherches avaient peut-être déjà été menées par les draenei, Yerisha s’enquit de l’existence éventuelle de celles-ci.

Une autre possibilité auquel la draenei avait pensé était la possibilité que certaines matières cristallisées puissent, à la manière des cristaux apogides, avoir enregistré certaines mémoires, potentiellement de l’événement qui avait aboutit à leur existence. Mais même si cette possibilité s’avérait confirmée, Yerisha doutait que l’on puisse façonner à partir de ces fragments de véritables cristaux de mémoire.

Pour les chamans, desquels Yerisha s’était récemment rapproché après avoir ramené Jaspe, elle demanda plutôt des conseils et leurs avis sur le processus de cristallisation et plus particulièrement son effet sur l’environnement minéral, en leur demandant d’examiner plus particulièrement les cristaux affleurant qu’elle avait apportée. Elle était curieuse de savoir s’il s’agissait du résultat de la cristallisation de matières organiques comme de l’humus, etc, du sol, qui auraient formé ces cristaux plus réguliers, ou s’il s’agissait de matière minérale affectée par le processus.

Dans tous les cas, quels que soient ses interlocuteurs, Yerisha précisa bien que les réponses et résultats éventuels seraient mis à disposition d’une mage du Kirin Tor, et potentiellement utilisés pour ses recherches. En contrepartie, pour les réticences éventuelles, la draenei promit de faire en sorte que les recherches une fois publiées leurs soient entièrement accessibles.

Par ailleurs, elle s’informa auprès des artificiers de l’Exodar de la disponibilité d’outils pour mesurer la présence et l’intensité d’un réseau tellurique sous terre, tout en restant curieuse d’autres outils qui pourraient être utiles à Thenna - précisant qu’actuellement celle-ci disposait déjà d’un engin gnome pour expérimenter sur les fréquences sonores des cristaux.

***

Tant qu’elle était à l’Exodar, Yerisha en profita pour s’informer de l’état de So’ornet, le négociant qu’elle avait capturé et ensuite remis aux autorités draenei en présentant brièvement les circonstances qui l’avaient amenée à le capturer ainsi que ses arguments pour sa détention indéterminée ( dangereux pour les vivants du fait de sa volonté d’interagir avec ceux-ci d’une manière néfaste pour eux, ce qui rendait sa remise en liberté difficile, sans compter qu’il pouvait très certainement se révéler une source de connaissances intéressante sur les royaumes des ombres, et potentiellement un atout pour les prêtres draenei et la reconstruction d’un nouvel Auchindoun sur Azeroth afin de préserver les âmes des draenei ).

Enfin, après s’être débarrassée de tout élément qui pourrait la rattacher à la Forêt du Chant de Cristal ( ce qui incluait un changement complet de vêtements, un long bain et une ‘purification’ arcanique ), Yerisha se prépara à passer quelques jours en compagnie de Jaspe, tout en poursuivant ses démarches auprès de ses congénères et en attendant que les réponses à ses différentes requêtes arrivent. Elle avait installé la dryade dans un bosquet qui abritait une ancienne ruine elfique, sur le flanc nord-ouest de la colline qui abritait la tribu furbolg des Calmepin, afin qu’elle puisse bénéficier de voisins plus… proches de la nature que ne l’étaient généralement les draenei.

Avant de partir pour le Norfendre, Yerisha avait commandé un objet particulier à un sculpteur de cristaux de l’Exodar, et proposé à Jaspe d’en faire un de son côté, propre à elle. En attendant de repartir pour Orneval rendre visite à l’esprit elfique de Mortebrise ( auquel elle envoya un courrier annonçant sa visite prochaine, ou plutôt en l’adressant à la kaldorei qui avait pris résidence dans sa tour ), Yerisha comptait participer à la création de l’objet, tout en partageant avec la dryade certains des moments qu’elle avait passé récemment ( en omettant toutefois de mentionner la Forêt du Chant de Cristal ).

( PS : je déteste de plus en plus les traductions de wow... ou les traductions de jeux vidéos en général. )

Messages : 1346 Feuille de personnage Âge: Cinquantaine

Durant ses recherches dans l'Exodar, Yerisha sera tombée sur des artificiers qui abhorraient les cristaux de mana et ne furent donc pas d'une grande aide. Ils jugeaient ce matériau un peu comme ils jugeaient la poudre à canon : trop instable, facilement dégradé et peu fiable sur le long terme. Ils préféraient de loin laisser ces cristaux aux adeptes des arcanes qui pouvaient au moins en tirer leur subsistance de mana et concentrer leurs efforts sur les cristaux "planétaires" plus nobles, comme l'argunite, la draenéthyste ou plus récemment, l'azérite.
Toutefois, même s'ils n'étaient pas eux-mêmes intéressés par les expérimentations de l'humaine sur les cristaux, ils acceptaient de présenter à Yerisha les quelques outils qui leur permettaient d'observer et manipuler avec une précision inégalée les matrices cristallines. Ils étaient assez confiants dans l'idée qu'un simple coup d'oeil permettrait de comprendre pourquoi les cristaux de mana n'étaient pas un matériau fiable.

Les mages qu'elle rencontra avaient pour leur part l'esprit plus ouvert et une plus grande expertise sur le sujet. Notamment, une érudite d'apparence très ancienne aurait pu lui parler longuement de ce matériau modulable, réceptacle idéal pour ceux qui savaient l'exploiter : plus durable qu'un parchemin, généralement compact et pourtant capable d'être imprégné de sortilèges d'une grande complexité. C'est là que Yerisha retrouva la notion de "matrice cristalline". Cette composante propre aux cristaux -et qui exigeait la plus grande précision des lapidaires sur des cristaux minéraux naturels- pouvait dans le cas des cristaux de mana être facilement modifiée par des mages à l'esprit aiguisé. Malheureusement, la dernière attaque de la Légion sur l'Exodar avait provoqué la perte de plusieurs grimoires et cristaux de mémoire sur le sujet et la restauration exhaustive de ces connaissances risquait de prendre encore du temps.

Toutefois, la théorie selon laquelle les éléments cristallisés avaient pu conserver la mémoire d'événements passés intéressa l'un des apprentis de l'érudite, qui présenta à la draenei une méthode pour manifester sous forme d'illusion visuelle le sortilège contenu dans un cristal de mana. Cette méthode était dérivée de celle employée par les orbes de communication et exigeait un peu d'ajustement. Mais le plus gros inconvénient était que le résultat pouvait être complètement hasardeux pour une formation cristalline comme celles de la Forêt, qui relevaient plutôt de l'anomalie. L'apprenti était néanmoins prêt à tenter l'expérience.

Les chamans eurent quant à eux un autre œil sur les échantillons rapportés. Ils reconnaissaient dans le processus de cristallisation une semblance avec le phénomène "d'ascension" élémentaire : Quand un chaman s'offrait corps et âme à un élément, ce dernier affluait dans son corps et le métamorphosait. D'une certaine façon, il consumait l'élément l'essence vitale et l'esprit pour se renforcer et prendre possession de l'ascendant. Dans le cas présent, l'élément transformateur était tout simplement l'arcane. Évidemment, la transformation était parfois telle que l'on pouvait difficilement reconnaître le corps d'origine. Et c'était un peu le cas pour les cristaux que l'on voyaient poindre à la surface du sol de la forêt : impossible de dire s'il s'agissait de stalagmites formées par la condensation matinale chargée de mana, d'agrégats de débris naturels ayant pris cette forme sous l'influence surnaturelle de l'arcane ou de formations naturelles dues à la saturation d'énergie tellurique dans les sols.

Parmi les mystiques, l'un des roués se montra toutefois particulièrement intéressé par les formations végétales cristallisées. Il se félicita qu'une telle catastrophe ne soit pas arrivée en Draenor, car si une espèce invasive comme celle des botani s'était trouvée affectée par le phénomène, elle aurait pu causer bien des dommages. Il indiquera, toutefois sans grandes certitudes, que les gnomes qui s'étaient postés dans les montagnes des Tranchantes s'étaient un temps intéressés aux propriétés des cristaux de la Crête Chantante. Peut-être était-ce une piste à explorer.

En s'intéressant ensuite au sort de So'ornet, Yerisha découvrira qu'il était dores et déjà interrogé par une représentante des auchenai. Celle-ci s'attachait à comprendre les méthodes et les motivations du négociant et, ayant bien compris la nature de son espèce, procédait en échangeant informations contre informations. En l'occurrence elle parlait beaucoup des auchenai et de la tragédie de leur ordre, ainsi que de la façon dont les morts pouvaient être touchés et préservés par la Lumière. Une perspective d'autant plus fascinante pour la créature du royaume des ombres qu'elle lui était inaccessible. Toutefois, la draenei prévint -hors de portée d'oreilles du prisonnier- que l'arrivée de celui-ci poserait problème sur le long terme, car l'Exodar n'était pas équipé de cellules d'emprisonnement appropriées. Idéalement, il faudrait envisager dans le futur une expédition vers l'Arcatraz afin d'y récupérer une cellule de confinement ou les schémas de celles-ci.

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Confrontée aux réponses abruptes des artificiers de l'Exodar, Yerisha ne pu s'empêcher de penser que, même s'ils auraient sans doutes eu une attitude assez semblable concernant les échantillons qu'elle présentait, les artificers de sa ligne temporelle se seraient montré plus aimables - et certainement plus ouverts d'esprit. Elle se retint d'argumenter et d'avancer le fait que l'arkonite avait été créé pour servir de substitut à l'argunite, ce qui semblait indiquer que des expérimentations n'étaient pas nécessairement vaines. Mais si des avancées dans ce domaine devaient venir du Kirin Tor plutôt que de l'Exodar, cela les pousserait peut-être à réviser leurs jugements - tout en égratinant leur égo au passage, ce qui serait sans doute une bonne chose. Dans tous les cas, les instruments qu'ils utilisaient pouvaient être utiles à Thenna.

Heureusement, les mages de l'Exodar étaient de leur côté plus souples dans leur approche des cristaux, et plus enclins à l'expérimentation. Yerisha discuta longuement avec l'érudite, l'interrogeant notamment sur la possibilité d'un milieu naturel de modifier directement des matrices cristallines - dans le cas plus précis de la Forêt du Chant de Cristal, de la possibilité pour les éléments cristallisés de subir une influence des partis encore vivantes des bois, ce qui orienterait les végétaux cristallisés à adopter une attitude plus 'naturelle', voire des éléments de croissance végétale. En d'autres termes, peut-être que le vivant pouvait prendre l'ascendant sur le cristal, en quelque sorte.

Concernant l'expérience proposée par l'apprenti, Yerisha était entièrement partante, et lui proposa de la mener à bien dès que possible. Même avec la perspective de résultats hasardeux, cela pouvait se révéler intéressant, et au pire, le processus pouvait être instructif, voire mettre en lumière de nouveaux éléments.

Les échanges avec les chamans, pour intéressants qu'ils furent, n'avancèrent guère Yerisha. Certes, il y avait sans doute des points communs entre une transformation grâce aux éléments, ou grâce aux arcanes, et si on partait par là on pouvait sans doute aussi parler des sancteforges et des ren'dorei, mais ces différents processus, malgré certaines similarités, présentaient tout de même de nombreuses différences. Mais quoi qu'il en soit, ces échanges étaient intéressants, et Yerisha appréciait particulièrement les questionnements qu'ils suscitaient, et les possibilités pour de nouveaux chemins de s'ouvrir.

Dans cet esprit, elle interrogea ses interlocuteurs sur la possibilité pour des créatures élémentaires de fusionner avec des éléments arcaniques ou de les intégrer, et sur la réaction des forces élémentales face à la possible cristallisation de leurs semblables. Elle ne connaissait pas grand chose aux éléments, mais ceux-ci étaient souvent réputés chaotiques et, plus particulièrement sur Azeroth, enclin à être corrompus, ce qui semblait plutôt les placer à l'opposer de l'arcane.

Les remarques du roué concernant les botanis furent l'occasion pour Yerisha de se remémorer ce qu'elle savait de cette menace qui, sur sa Draenor, était rester très vive. Toutefois, de ce qu'elle savait de l'expédition désastreuse menée par le Kirin Tor qui avait faillie aboutir à une invasion botanie sur Azeroth, ces créatures ne manifestaient pas d'intérêt pour les arcanes. Bien sûr, si ils avaient été confrontés à la cristallisation de certains de leurs membres, leur attitude aurait peut-être changée, néanmoins elle était plutôt encline à croire que ceux-ci se seraient plutôt débarasser de ces membres, percevant la cristallisation comme une corruption et une menace plutôt que comme un avantage potentiel à saisir. Sans parler de leur conflit avec les arakkoas primordiaux, qui avait sans doute cimenté une profonde défiance vis-à-vis de toute magie qui n'était pas celle de la nature. Par ailleurs, et quand bien même les ogres préféraient les runes aux cristaux, des quelques expéditions menées en Gorgrond pour explorer les ruines qu'on y trouvait, il ressortait que les botanis étaient totalement indifférents à l'utilisation des vestiges magiques ogres... ( la discussion se poursuivant potentiellement pendant encore quelques heures suivant l'intérêt - et la patience - des interlocuteurs de Yerisha ).

Dans un tout autre domaine, Yerisha fut ravie de voir que les auchenaï - ou ce qu'il en restait - s'intéressaient de près à So'ornet. En privé avec la prêtresse, elle lui confia également que ce serait l'occasion de concevoir une sécurité renforcée pour les âmes qui seraient abritées, et pourquoi pas, leur permettre de se défendre le cas échéant, s'il était possible pour elles de manifester leur anima sur Azeroth, ou dans un lieu adapté. Concernant la question de l'hébergement du négociant, elle était tout à fait prête à participer à une expédition vers l'Arcatraz - enfin, dès que les recherches de Thenna auraien avancées.

Messages : 1346 Feuille de personnage Âge: Cinquantaine

Au sujet du comportement de la végétation cristallisée, l'érudite préférait ne pas écarter la possibilité d'une influence extérieure. Considérant la nature hybride de la forêt du Chant de Cristal, n'importe quelle créature versée dans l'art des arcanes ou liée à la nature pouvait potentiellement s'en mêler. La question était davantage celle des moyens déployés et des efforts consentis.

Cette réflexion amena d'ailleurs l'ancienne à aborder le sujet de l'arcan'dor, le seul cas connu de symbiose réussie entre l'arcane et la nature. Du moins, réussie dans le sens qu'elle apportait un bénéfice à la civilisation qui l'avait créée. Peut-être qu'en s'inspirant des travaux des sacrenuits, il était possible de faire tendre la forêt vers une harmonie similaire.

Sans grande surprise, les expériences de projection de l'apprenti donnèrent des résultats pour le moins étranges. Les essais ne furent pas dangereux, mais le contenu manifesté par les échantillons n'avait pas beaucoup de sens. Il s'agissait la plupart du temps d'un embrouillamini de lignes. L'œil humanoïde, avide de motifs, pouvait certainement y trouver son compte mais rien de très probant ne ressortait. Manifester la magie du cristal sous la forme d’illusions sonores offrait tout juste un peu plus de régularité : on pouvait discerner un rythme, lent et diffus, mais difficile de l’associer à quelque chose d’existant. L’apprenti restait tout de même optimiste. Si ça n’avait pas de sens pour eux, peut-être qu’un autre œil et une autre oreille pouvaient comprendre ces informations.

***

De leur côté, les chamans n’avaient pas en tête beaucoup d’exemples d’élémentaires “corrompus” par l’Arcane. Les mages avaient une relation ambiguë avec les éléments, tantôt les invoquant, tantôt les soumettant, mais ces pratiques restaient toujours dans un cadre restreint.

A l'état sauvage, les énergies telluriques débridées d’Azsuna, qui au fil du temps s’étaient agglomérées en cristaux de mana et gisements de tellurium, se manifestaient parfois sous la forme de girevers et d’araignées de schiste, mais aussi de géodes. Ces créatures n’avaient pas vraiment leur place au Tréfonds, mais avaient tout en commun avec leurs semblables élémentaires.

L’exemple le plus retentissant restait tout de même les créatures arcano-élémentaires d’Azshara. Ces monstres combinaient la puissance des Arcanes et celle des océans, maintenues ensemble par l’âme d’une servante sacrifiée. Un amalgame aberrant bien plus complexe qu’une simple corruption, donc.

La nature chaotique des éléments et les arcanes ne faisaient sans doute pas bon ménage et pour les chamans, il semblait évident que les élémentaires rejetteraient de tels amalgames de la même façon qu’ils pouvaient rejeter de leurs domaines d’autres élémentaires impurs.

Le roué écouta quant à lui patiemment Yerisha discourir sur les botani et leurs rapports à la magie. Il n’avait pas eu connaissance de l’histoire alternative de Draenor et écoutait donc ces autres faits avec attention… Tout en préparant un thé à la mage, des fois que la discussion s’étendrait plus encore. Il lui semblait juste que les botani rejetteraient le phénomène, mais à son sens ce rejet ne durerait que le temps de l'adaptation. Ces créatures et leurs alliés végétaux étaient de nature résiliente. Elles prenaient bien des formes et pouvaient changer les cadavres de leurs ennemis en soldats. D’après son interlocutrice, il semblait même qu’elles avaient déjà perçu le potentiel des arcanes en contaminant des mages par leurs spores. A son sens, si une génération de ces plantes avait été exposée à ce type de phénomène, elle serait devenue un adversaire redoutable, peut-être aussi bien pour le reste de son espèce que des habitants de Draenor. Évidemment, tout cela n'était qu'un exercice de pensée pour ceux qui avaient le confort de ne pas vivre une telle situation.

Par ailleurs, discuter de plantes arcanisées lui rappela un spécimen dont il avait entendu parler dans Shattrath. Brise-dimension était un ancien ayant existé dans la Botanica et dont le Cercle Cénarien avait souhaité récupérer une écharde pour le faire repousser. Cela faisait bien des années désormais et peut-être la créature avait-elle fini par pousser suffisamment pour porter des informations utiles.

***

En privé, l’auchenaï aura confié à Yerisha qu’elle avait en vérité de grands projets en tête pour cette créature et les connaissances qu’elle pouvait apporter. Mais son statut de prisonnier et son passif sur le plan des mortels ne la rendaient pas confiante, aussi souhaitait-elle patiemment travailler sa relation avec le négociant avant d’engager de véritables enjeux. Elle ne voulait pas faire quoique ce soit qui puisse permettre à la créature de prendre l’avantage et de s’échapper en sabordant toute initiative dépendant de son concours.

Messages : 478

Citation :: Thenna

Quelques nouvelles de l'Exodar !

J'ai pu rencontrer quelques artificiers et avoir leurs avis sur les échantillons que j'ai ramené : pour eux, ça ne vaut pas tripette, comme disent certains humains. Plus particulièrement, ils estiment que ce genre de cristaux, qui sont principalement composés de mana, ne fournissent pas un support stable, sûr et résistant pour lancer des sorts de manière autonome. Bref, il y a toujours besoin d'un mage, et ce n'est pas vraiment quelques choses qu'ils recherchent.

Malgré leur attitude pas franchement très agréable, ils ont accepté de me fournir quelques outils - et de m'indiquer comment s'en servir - pour observer les cristaux. Je ne sais pas si cela te sera d'une très grande utilité, mais c'est toujours ça ! Je t'envoie ça dès que je peux !

Heureusement, j'ai également pu rencontrer d'autres personnes plus amicales et plus ouvertes d'esprit, notamment une mage qui a appuyé le fait que les cristaux de mana sont plus malléables par les mages que les cristaux minéraux, qui eux recquièrent également un travail physique ( polissage, ou je ne sais quoi ). Elle soutient également que la forêt cristallisé aurait pu être, après sa transformation, modifiée progressivement par une influence extérieure ( ou intérieure, dans la mesure où elle est toujours peuplée ). Je suis quelque peu dubitative quant au fait que le forêt du chant de cristal ait subie une telle influence - influence consciente, devrais-je préciser - mais qui sait. Une étude comparée de tes plantes cristallisées et d'autres végétations plus anciennes pourrait apporter des éléments !

Mon interlocutrice a également mentionné l'arcan'dor et les shal'dorei. Pour ma part, je ne suis pas certaine qu'il s'agissent d'éléments intéressants pour tes recherches, les shal'dorei ayant plutôt développé une expertise dans l'art de contraindre la nature par les arcanes, il me semble. Cela, et dans celui de devenir dépendant à une source de magie. Mais peut-être que je suis quelque peu partiale dans mon jugement les concernant ! A toi de voir, mais de ce que je sais, les shal'dorei ont avant tout bénéficié de l'arcan'dor, sans nécessairement avoir une connaissance poussée de cet artefact.

Par ailleurs, sur l'idée d'une apprentie, nous avons tenté de manifester certains 'souvenirs' des échantillons sous formes d'illusions visuelles et sonores. Malheureusement, cela n'a rien donné de très exploitable, mais peut-être trouveras-tu quelque chose, notamment en comparant avec tes expérimentations faites à l'aide de la machine gnome ! Je t'envoie le sort utilisé sur un feuillet à part.

J'ai également discuté avec quelques chamans de l'Exodar, lesquels sont très sympathiques ! Pour autant, je doute que leurs observations soient très utiles, malgré leur intérêt pour le phénomène de cristallisation, et leur volonté d'aider. J'essayerai de te faire un compte-rendu plus précis de nos échanges quand je reviendrai, mais en attendant, ils observent et corroborent :
- la possibilité pour la plupart des êtres vivants de subir des transformations radicales sous l'influence des éléments, ce qui peut constituer un parrallèle avec les phénomènes de cristallisation arcanique.
- l'antagonisme naturelle entre les énergies arcanique et les énergies élémentaires, etc, ainsi que le rejet des éléments vis-à-vis de tout ce qui est hybride.
- des manifestations sauvages d'énergie arcanique qui peuvent prendre des formes proches de celles des élémentaires; un certain mimétisme, ou peut-être une recherche d'ordre de la part des énergies arcaniques sauvages qui amènent à adopter des formes cohérentes suivant l'environnement.
- l'existence rare de créations élémentaires mêlant arcane et éléments, qu'on ne retrouve apparemment que chez les nagas suivant Azshara, créations animées et contrôlées par une conscience - généralement une mage naga; celle-ci ne subit pas exactement un phénomène d'ascension ou de transformation, ce qui place ces créations à part.
Bref, voilà un résumé de nos discussions; un de ces jours, tu devrais peut-être passer à l'Exodar concernant tes propres soucis avec les cristaux arcaniques ?

Enfin, voilà où j'en suis actuellement de mes recherches ! Je vais poursuivre en Orneval d'ici quelques jours, et j'envisage également de faire un saut par Azsuna, pour rencontrer des membres de la Cours de Farondis. Sauf si bien sûr tu as besoin de moi, auquel cas j'abrégerais mon voyage.

J'espère que vous allez tous bien et qu'il ne fait pas encore trop froid ! Salue Amberina et Tuk Tuk de ma part !

Yerisha

La lettre était accompagnée d'un colis contenant quelques friandises draenei - mais également appréciées des humains et des elfes, ainsi que de deux bouteilles estampillées 'Cidre - Poire des sables - Croisée de Kessel - Récolte garantie non-corrompue'

Messages : 478

Son séjour à Brume-Azure avait quelque peu modifié les plans de Yerisha pour la suite de ses visites, ainsi que ses projets de manière plus générale. Ses discussions avec l’auchenaï en particulier lui avait donné de nouvelles idées, qui s’étaient peu à peu développée tandis qu’elle parcourait les couloirs et les vastes salles de l’Exodar, discutait avec différents membres de son quasi-peuple, et passait le reste de son temps avec Jaspe.

Cette dernière avait également, en un sens, participé au développement des nouveaux projets de Yerisha. La dryade avait été transformée en une créature chaotique par la catastrophe magique qui avait créé la Forêt du Chant de Cristal, mais une intervention magique avait pu en un sens la rendre à elle-même. Ce que les arcanes avaient corrompu, les arcanes pouvaient soigner… jusqu’à un certain point, peut-être, et au prix d’efforts potentiellement importants. Néanmoins…

Les elfes de la Forêt du Chant de Cristal, lorsqu’ils avaient provoqué la catastrophe qui avait transformé une bonne partie de la région, avaient également été, selon toute vraisemblance, affectés par celle-ci : certainement tués par la catastrophe, leurs esprits étaient pourtant resté ancrés - ou piéger, c’était selon - par les arcanes. Bien sûr, la plupart d’entre eux étaient également devenus fous.

Yerisha n’ignorait bien sûr pas la possibilité, grâce aux arcanes, de prolonger une existence ou de maintenir un esprit dans le monde des mortels, l’empêchant d’accéder aux royaumes des ombres - ou le préservant de cette… transition. La plupart du temps, cela était vrai, cela s’apparentait plutôt à une malédiction, mais il existait des exemples d’individus qui, grâce à leur maîtrise des arcanes, avaient choisi de persister dans ce monde. Et dans d’autres cas, certains esprits piégés par les arcanes s’étaient en quelque sorte accommodés de leur situation.

Néanmoins, et sans doute plus particulièrement chez les draenei, tout cela restait un sujet plutôt tabou. La Lumière permettait également de préserver les âmes, et d’une manière perçue comme plus appropriée par son peuple. Mais cela n’avait pas toujours été le cas, comme le prouvait l’existence du vigilant Quoram, qui avait été rapatrié depuis Argus lors de l’assaut contre la Légion. Sans compter que depuis quelques temps maintenant, Yerisha avait développé un certain… recul vis-à-vis de la Lumière, et de ceux qui La servaient.

Quoi qu’il en soit, la Lumière n’était sans doute pas la meilleure des voies pour son projet - à la rigueur, celle d’Elune, encore que… les prêtresses kaldorei semblaient pour la plupart d’entre elles absolument hostiles à la magie arcanique. Il faudrait voir avec Lilith, si celle-ci était moins buttée que ses collègues plus âgées. Sinon, peu importe.

Toutes les âmes errantes qui hantaient la Forêt du Chant de Cristal n’étaient pas folles, enragées ou assoiffées d’énergies magiques, loin de là. Pour autant, elles restaient perdues et, apparemment, inaccessibles à toutes tentatives de communication. Le principal, songeait Yerisha, était d’offrir un environnement à la fois familier et arcaniquement stable à ces esprits. Quelque chose comme Auchindoun, en un sens, un endroit où ils puissent se sentir… à leur aise. Apaisés. En sécurité.

Cela prendrait sans doute du temps, et de la patience. Mais Yerisha disposait des deux en quantité, et elle entendait préparer soigneusement son projet. Ainsi, dans un premier temps, elle prévoyait de prendre contact avec divers kaldorei - Lilith, afin de pouvoir bénéficier éventuellement d’un soutien spirituel; le fantôme de Mortebrise, qui pourrait sans doute apporter des conseils; d’autres mages kaldorei, peut-être, si elle réussissait à en dénicher qui soient intéressés par un tel projet; et les fantômes de la Cours de Farondis, dont l’aide pourrait se révéler précieuse, si elle réussissait à l’obtenir. Ensuite… elle aviserait.

Messages : 1346 Feuille de personnage Âge: Cinquantaine

Citation :: A Yerisha

Merci pour le panier de friandises draenei ! C'était les premières pour Alice et elle a adoré ! Je les ajouterai à ma liste de commandes pour le Voile d'Hiver qui arrive bientôt. J'ai mis la bouteille de cidre à l'abri pour l'instant, je la garderai pour les fêtes. Ou pour les moments difficiles de la rédaction de ma thèse.

Je ne suis pas vraiment étonnée de la réaction de vos ingénieurs, ils ont une obsession étrange pour les matériaux "nobles" et traitent souvent la magie comme un pouvoir inconstant et volatile. Mais si leurs outils sont fiables, je suis évidemment preneuse !

C'est une bonne chose que tu aies trouvé des mages érudits plus ouverts d'esprit. Et tu as raison pour ce qui est de cette histoire d'influence. S'il y en a une, je doute qu'elle soit complètement consciente. Sauf pour ce qui est des satyres, ils agissent délibérément pour leurs intérêts, comme toujours. Les dryades continuent d'entretenir la forêt, mais elles le font d'une manière différente, plus en accord avec l'altération de l'environnement. Je ne sais pas dans quelle mesure il s'agit d'une évolution logique de leur instinct ou si la forêt elle-même les commande d'une façon ou d'une autre. On le découvrira sans doute si j'arrive à percer le mystère de la musique des cristaux.

L'arcan'dor est effectivement devenu le symbole d'une symbiose réussie entre arcane et nature, mais le problème je dirais, c'est que les shaldorei ont laissé de côté les échecs -l'incident des faldorei- sans les étudier et n'ont ensuite eu qu'à réussir qu'une seule nouvelle pousse dans un environnement contrôlé. Ici nous avons un désastre régional à étudier et éventuellement à redresser.

Manifester la magie contenue dans les cristaux comme on le ferait avec un orbe d'oracle était une approche intéressante, mais je comprends que ça n'ait pas marché. De la même façon, il existe des sorts de divination qui permettent de révéler les effets d'un objet ou d'un cristal enchanté, mais évidemment les résultats n'ont pas de sens si l'enchantement n'a pas été fait par une main consciente. Je réceptionne ton feuillet et je verrais si je peux l'adapter à nos échantillons, ou le combiner à une autre partie de mes recherches.

La perspective des chamans est aussi intéressante, tu as bien fait de les consulter. Ça ne m'étonne pas non plus qu'ils rapprochent ça du phénomène de corruption -ou d'ascension, selon le point de vue- je me demande ce qu'il adviendrait si on essayait d'invoquer les éléments dans la forêt. Est-ce qu'on trouverait des élémentaires subjugués par l'arcane comme les tréants, ou est-ce qu'ils tenteraient de rétablir l'ordre naturel ? Considérant le lien entre les lignes telluriques et le phénomène, je doute qu'un retour en arrière soit possible.
J'avais aussi entendu parler des créatures d'Azshara, mais je ne pensais pas qu'elles mêlaient l'arcane et les éléments ainsi. Ce n'est pas étonnant qu'il ait fallu quelque chose d'aussi puissant qu'une âme pour servir de liant à la création : l'harmonie entre les deux énergies n'était vraiment pas le but recherché.

Merci pour ces précieuses informations, si je dois expérimenter plus avant sur les cristaux, je n'exclus pas de visiter l'Exodar. Cela fera aussi une bonne sortie pour Alice. J'ai peur qu'elle ne se fasse pas beaucoup d'amis au milieu des enfants venus de tous les royaumes, alors quelques échanges multiculturels l'aideraient à s'ouvrir.

Je te souhaite en tous cas bonne chance pour ton voyage ! Je me dis qu'à force de te lancer à la poursuite de fantômes, tu devrais peut-être te faire escorter de Katanja !

Thenna

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Déferlante de l'Au-delà

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