Au front ! ...Après un léger détour

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Amberina se proposa d'aider à réparer la robe. Bien sûr, ça ne serait qu'une de réparation de fortune car après tout, elle n'avait jamais eu à coudre pour autre chose que des vêtements simples et autres tentes, mais ça permettrait au moins à la mage de la garder jusqu'à ce qu'elle retourne à la civilisation.

Pour les signaux de fumée, Amberina lui répondit que chacun avait les siens et que même si Mirevoie pouvait voir les leur, il était peu probable qu'il les interprète correctement.

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Il y avait beaucoup à faire pour préparer la venue des morts-vivants et les quelques jours de sursis furent rapidement mis à profit.

Un éboulement n'était pas si simple à préparer, surtout avec des morts-vivants marchant non loin.
Aussi Amberina aura eu besoin d'un peu de temps pour mettre en place son piège.

Ce dernier pressant, Thenna et Amberina ne pouvaient pas apprendre à Yerisha les bases de la couture pour réparer même grossièrement son armure. La draenei, en dehors des réparations de fortune qu'on lui offrait, pouvait toutefois se rabattre sur un gambison épais que les croisés portaient normalement sous leur armure.

Considérant les différentes solutions successives pour prévenir les elfes du Surplomb, l'humaine se mit d'abord en quête d'éventuelles fusées de détresse qu'auraient pu posséder les croisés. La tour fut ainsi à nouveau fouillée, de fond en comble cette fois. Les corps des croisés en furent évacués et à son sommet se trouvaient effectivement les fusées recherchées. On pouvait d'ailleurs depuis ce point de vue apercevoir le mouvement des charognes animées qui se pressaient dans le ravin.

La fusée de détresse fut donc lancée et ce n'est pas une mais deux réponses qui ne tardèrent pas à se faire entendre : les queldoreï et les sindoreï semblaient répondre à l'appel. La Compagnie pouvait se permettre un souffle de soulagement.

Une fois cela fait, un bûcher funéraire put être mis en place pour les croisés décédés. Rassemblés dans un cercle de runes, les corps eurent droit à un semblant de cérémonie, avec leurs tabards pour seuls linceuls. Dans un bref instant solennel, le temps d'une prière, les vaillants disparurent dans un pilier de flammes invoquées.

Tandis que Thenna courait à droite et à gauche pour accomplir toutes ces tâches, Grisvald se chargeait d'émettre une stratégie visant à préparer au mieux le siège annoncé :

La tour était un point stratégique non négligeable qui pourrait héberger les mages et tireurs. Mais si personne ne pouvait en défendre l'entrée, alors il ne s'agirait que d'une fosse commune verticalement arrangée. Il faudrait donc, en plus de tireurs et lanceurs de sort stationnés au sommet, garder un groupe au pied de la tour pour en défendre l'entrée et manœuvrer contre les cibles clés de la bataille. Les chevaux queldorei pourraient être mis à profit en ce sens, afin d'offrir mobilité et puissance au groupe laissé au sol. Les morts-vivants les plus basiques n'offraient en effet qu'une faible résistance aux charges montées.

Si les sortilèges et les flèches ne suffisaient pas pour défendre la tour, le gilnéen mort-vivant nota que les ravitaillements des croisés incluaient des chaudrons, ainsi qu'une certaine quantité de graisse et d'huile. Mais aussi que le paysage enneigé dissimulé son lot de roches et de caillasses. Sans doute y avait-il là quelque chose à faire...

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Satisfaite de l'échange de fusées, Katanja aida Grisvald à transformer la tour en place forte.

Elle envisagea de planter une haie d'épieux en bois durci par le feu près de la porte, de manière à former un passage coudée, qui empêcherait l'utilisation d'un bélier.
Mais le bois est rare dans la région et elle commença à lorgner du côté de la tente pour en extraire le bois nécessaire.

Par ailleurs, elle réitéra sa demande à Amberina concernant des flèches munies de petites fioles d'eau bénite.

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Amberina ne s'attarda pas plus que nécessaire pour son piège. Le but était juste de s'offrir un peu de temps supplémentaire avant que l'arrivée de renforts ne s'avère cruciale.

Une fois de retour au camp, elle proposa un piège plutôt complexe et risquait, mais qui, s'ils fonctionnait aurait l'avantage de rééquilibrer les forces :

L'idée était de cacher au milieu de la plaine devant eux les fioles d'eau bénite et d'utiliser l'huile et le tissu de la tente comme mèche. Bien sûr, c'était risquait et ça impliquait que les guerriers allaient devoir encaisser la charge initiale et ensuite tenir suffisamment longtemps pour que le gros de la troupe soit à portée du piège.

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Katanja trouva l'idée d'Amberina audacieuse, mais doutait que la toile huilée brûle suffisamment et ne s'éteigne pas dans la neige.
Elle se souvenait de ses discussions avec le Nain du Nina, qui lui avait expliquer qu'une "mèche" était en fait constitué de poudre. Nul doute qu'il faudrait procéder à des essais, car il était exclu de gâcher la précieuse eau bénite, leur meilleure arme contre les charognes ambulantes.

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Répondit qu'on lui avait appris que la neige risquait d'éteindre une mèche en poudre en fondant, alors quer l'huile ne risquait pas de se mélanger. Après, il fallait que ce soit une huile prévue pour les torches et non une huile alimentaire.
Par contre, il était évident qu'un essai s'imposait, ne serait-ce que pour voir si le tissu prendrait feu correctement. Et il fallait trouver quand même un peu de poudre pour faire exploser les fioles.

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Si l'idée d'Amberina semblait audacieuse à Katanja, elle parut saugrenue au gilnéen mort-vivant. L'eau bénite était un liquide précieux, autant pour sa capacité à brûler les créatures impies que pour ses propriétés curatives. Disperser les fioles du liquide sacré sur le chemin de l'armée adverse en espérant que celle-ci s'en trouve éclaboussée lui semblait pour le moins hasardeux. Aussi préconisa-t-il d'en restreindre l'usage à l'onction des armes et des blessures infectées.

A côté de ça, la Compagnie pouvait commencer à mettre en place des barricades. Mais comme l'avait fait remarquer Katanja, le bois n'était pas la ressource la plus répandue dans les parages, aussi les obstacles contre les morts-vivants seraient majoritairement improvisés de bric et de broc ainsi que de fournitures brisées. Personne n'avait de toute façon besoin des tabourets à deux pieds, porte-étendards et étagères renversées. Quant à la porte enfoncée de la tour, il faudrait de lourdes réparations pour qu'elle remplisse à nouveau sa fonction de porte. Mais en l'état, elle pouvait servir d'obstacle à l'entrée des morts-vivants et c'était tout ce que l'on attendait d'elle.

Si le piège d'eau sacrée n'avait pas été retenu, Thenna et Yerisha pouvaient tout de même miner le terrain de runes. Chocs de flamme, murs de givre, pointes glaciaires et autres explosions ou entraves arcaniques, tout était bon pour dégarnir les rangs des morts-vivants avant qu'ils atteignent la tour. Quant à l'idée de renforcer la structure de cette dernière, l'humaine savait que la maçonnerie enchantée était une discipline à part entière, mais n'en avait elle-même aucune notion. La meilleure chose qu'elle pouvait prévoir était un mur de givre qui bloquerait l'accès à la tour s'il fallait s'y replier.

Tous ces préparatifs prenaient du temps, et alors qu'elle s'y attelait, la compagnie pouvait voir depuis le sommet de la tour que l'armée des morts continuait de progresser. L'éboulement provoqué par le piège d'Amberina ayant encombré le ravin, en écrasant plusieurs goules, le gros des forces escaladait désormais les roches alors que les abominations les déblayaient pesamment. L'avancée générale s'en trouvait ainsi ralentie et les morts se rassembler patiemment à l'entrée de la gorge, le temps que leurs rangs se reforment. Ne restait plus maintenant qu'à espérer que les renforts arriveraient avant l'ennemi.

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Ayant collecté tout le bois qu'elle trouvait - et s'étant même servie dans l'armature de la grande tente -, Katanja entrepris de planter un champ d'épieux devant la porte de la tour.
Le but n'était pas de barrer tout accès à la tour, mais plutôt d'obliger les assaillants à arriver en file, un à la fois. Ainsi, il serait plus facile de les combattre.

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Après s'être assurée qu'aucun corps ne pourrait être relevé, Katanja alla féliciter Amberina en grognant "jolis tirs".
Puis elle alla remercier chaleureusement Thenna de son aide pendant le combat d'un bref hochement de tête.

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La rangari lui répondit simplement qu'elle n'avait fait qu'assurer sa part de la défense puis elle retourna à ses préparatifs, préparant des torches, cordes et autres équipements qui pourraient s'avérer utiles dans la poursuite souterraine qui s'annonçait

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Comme l'avait promis Grisvald, les morts s'occuperaient des morts et les vivants prendraient soin d'eux-mêmes durant la nuit succédant au siège.

Les charognes qui avaient attaqué furent donc décapitées puis rassemblées en un tas que la magie se chargerait d'incinérer. Après cette opération, et alors qu'il avait requis l'assistance de Katanja pour rafistoler son corps déchiré par la lame du Valseur 3 : Impie, le gilnéen s'était confié à la draenei en ces termes :
"Vous savez, au début je considérais l'absence de sommeil comme un avantage. Mais finalement c'est peut-être le plus pesant."

Pendant que les morts-vivants philosophaient sur leur condition, les vivants pansaient leurs plaies. Les sindorei s'étaient retirés en emportant leur défunt, l'un des archers tombé de la tour. Les queldorei quant à eux étaient restés sur place et avaient investi la grande tente. Ils partagèrent plus que de l'espace avec la Compagnie, faisant bénéficier à ses membres de leurs baumes et bandages magiques ainsi que de thés bien chauds et de soupes goûteuses. L'archimage Mirelame félicita de son côté ses troupes, les rassurant quant à la suite des événements et de leurs responsabilités dans l'affaire. La Main d'Argent devait être prévenue du sort de ses vaillants et le Kirin tor être tenu au courant de celui de la dragonne. Un message à la Lame d'Ebène serait aussi sans doute de bon aloi.

Thenna, de son côté, subissait le contrecoup de son utilisation de la magie. Mais la fatigue soudaine ne l'empêcha pas de remercier sincèrement Yerisha pour son aide providentielle face aux Valseurs. Elle n'avait pas pu garder un œil sur les performances des deux draeneis dans la tour, mais était bien heureuse de voir qu'elles s'en étaient sorties sans trop de mal. Elle réussit aussi à glisser à l'archimage haut-elfe quelques mots au sujet de ses déboires dans l'administration de la cité des mages et de la potentielle demande de tutorat qu'il recevrait.

De manière plus préoccupante, les séquelles de l'embuscade dans la forêt de cristal commençaient à paraître sur la gilnéenne, qui en retirant son armure découvrit plusieurs amas cristallins à la surface de sa peau, de ses épaules jusque dans son dos. Les tentatives de contact, magique ou physique de ces protubérances s'avéraient en tout cas douloureuses pour la mage, aussi préféra-t-elle remettre à plus tard leur examen plus poussé.

Le lendemain, après un repos réparateur, une veillée funéraire fut organisée pour les deux elfes tombés au combat et le bûcher des morts-vivants fut enflammé. Après cela, les queldorei rassemblèrent leurs affaires, laissant plusieurs fournitures à la Compagnie et reprirent le chemin de leur campement, en emportant les insignes des croisés d'Argent défunts.

La fouille des corps des Valseurs 3 n'aura rien donné de très utile à la Compagnie, si ce n'est quelques artefacts impies, comme les pointes buveuses de sang ou le cor de domination. A croire que ceux-là ne se baladaient pas avec leur correspondance sur eux...

La meilleure piste à suivre restait donc malheureusement le tunnel dans lequel le seigneur nérubien avait emporté la dragonne. Torches, piolets et longueurs de cordes étaient de mises, et pour aider la Compagnie dans cette entreprise, les elfes auront pu avant de partir enchanter ces objets, rendant ainsi les cordes plus solides et offrant une plus grande longévité aux torches.

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Amberina se sera comme à son habitude tenue à l'écart de tout ce monde, préférant tenir compagnie à Chauncey et vérifier si elle se remettait bien de sa blessure.

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Après avoir aidé Grisvald à faire le ménage, et répondu que le sommeil était inutile et dangereux à celui - ou celle - qui se dédie à la guerre, elle alla observer les cristaux de Thenna avec grande attention, toujours intéressée des transformations du corps.

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La victoire acquise, les deux chevaliers s'occupant des cadavres et les elfes des blessés, Yerisha prendra à peine le temps de passer un baume sur ses bobos avant de sombrer dans un sommeil agité, peuplé de cauchemars dans lesquels elle se voyait dans la peau d'une dragonne, survolant des terres gelées peuplées d'abominations morts-vivantes qui cherchaient à la l'attraper, puis prisonnière dans des ténèbres qui se refermaient sur elle, emprisonnant à la fois son corps et son esprit jusqu'à ce que l'oubli la prenne, l'efface.

Le lendemain matin, Yerisha affichera un visage sombre mais déterminé, des marques sombres sous ses yeux trahissant l'agitation de sa nuit. Néanmoins, elle aura assisté à la cérémonie funéraire, mêlant ses prières à celles des quel'dorei, avant de se préparer avec la compagnie pour la suite de leur périple. Si elle était réticente à l'idée de s'aventurer sous terre, elle ne le montra pas, si ce n'est dans l'attention particulière qu'elle aura porté aux préparatifs pour la traque du dernier valseur.

Concernant ceux-ci, elle aura suggéré de prendre des lanternes sourdes plutôt que des torches, afin d'avoir un meilleur contrôle sur leur éclairage. Si elles avaient le temps, elle aura également proposé à Thenna d'établir un point de rappel pour se téléporter rapidement en sécurité, en cas d'éboulement, ou autre désastre qui pourrait aisément survenir sous terre. Enfin, de ce qu'elle avait pu observer et des récits divers qu'elle avait pu entendre, dans la mesure où les nérubiens possédaient une affinité particulière avec les insectes, elle aura cherché des moyens de se prémunir de potentiels assauts de nués de scarabés, proposant notamment d'emporter des outres d'huile ou autre liquide inflammable pour les repousser.

Enfin, avant de s'aventurer sous terre, Yerisha aura pris le temps de méditer pendant un long moment, afin de s'ouvrir au flux de la magie environnant pour régénérer ses réserves de mana, mais également pour apaiser et reposer son esprit, ainsi que son corps, l'un et l'autre ayant été quelque peu malmenés dernièrement. La draenei aura proposé à Thenna de faire de même, arguant que cela pourrait également lui permettre de comprendre le phénomène de cristallisation qui l'affectait. Autrement, concernant ce problème, la musique pouvait être utile, ajouta Yerisha avec le plus grand sérieux.

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Celles et ceux qui connaissaient Katanja purent voir qu'elle manifestait un certain entrain.
La mission avançait correctement, les man'ari tombaient les uns après les autres - et Chauncey était vengée.
La Compagnie était efficace, et la manière dont Yerisha avait libéré l'âme de la dragonne était particulièrement satisfaisante.

Elle admit par ailleurs qu'il serait utile de porter un message à la Lame d'Ebène, mais cela ne pourrait se faire dans l'immédiat, faute de moyens de communication, à moins de faire un aller-retour à l'Acherus.

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Après l'explosive conclusion du combat dans Fléaulme, la Compagnie était restée entre les mains des chevaliers de la Lame d’Ébène qui avaient entrepris d'en remettre les membres sur pied. Twik, aussi désagréable qu'il puisse être, était le seul des chevaliers à détenir de quoi soigner à la fois les morts et les vivants. Les effets de ses décoctions alchimiques eurent des effets bénéfiques sur le corps d'Amberina, mais étaient bien plus violentes qu'une potion de soin normale ! La rangari aura eu à souffrir de sa guérison dans la nuit, alors qu'elle sentait ses os se reformer et une gangue purulente recouvrir ses chairs lacérées, lui brûlant l'épiderme avant de tomber en lambeaux de peau morte au sol.

Le gnome se sera ensuite enquis de l'état de Yerisha, avant d'aider Katanja et Grisvald à recoudre leurs blessures.

La recherche de la val'kyr qui devait se trouver dans le temple supérieur fut rapidement conclue, la créature étant retenue prisonnière à l'étage de l'édifice. Malheureusement pour elle, le Valseur 3 avait tant drainé ses pouvoirs qu'elle avait perdu énormément en stature ainsi qu'en puissance et n'était plus que l'ombre d'elle même. Lorsque les chevaliers de la Lame d'Ebène la saisirent, elle n'eut ni la capacité, ni l'envie de résister.

Elle fut donc amenée à l'étage inférieur pour être questionnée et entendue par tous. Qui es-tu ? Qu'as-tu fait ? Comment as-tu été faite prisonnière ? A quels desseins ? furent parmi les premières interrogations à fuser de la part des chevaliers.

La val'kyr s'appelait Hildregarde et résidait dans le village vrykul lorsqu'elle avait pressenti la reprise d'activité de Fléaulme. C'est en s'aventurant dans la base des morts-vivants qu'elle avait été capturée et emprisonnée par le groupe Valseur 3. Pour ce qu'elle en savait, ces derniers usaient d'artefacts du Fléau afin d'en puiser le pouvoir. Cela corroborait en tous cas avec le cœur de liche et la sphère de sang de san'layn que les chevaliers avaient trouvé dans les deux autres bâtiments. Du reste, Hildregarde avait été la source de pouvoir d'Impie depuis plusieurs semaines, ce qui l'avait laissée dans l'état où elle se trouvait désormais.

Quant à savoir où étaient les écrits et les recherches du groupe Valseur 3, la val'kyr annonça qu'ils n'existaient pas, ou plus. Cependant, les connaissances qu'elle possédait était bien plus intéressante : alors qu'il s'était lié à elle pour ponctionner son pouvoir, le chevalier Impie avait mêlé son esprit à celui de la val'kyr qui disposait ainsi de plusieurs de ses souvenirs. Avec cela, elle pourrait sûrement aider la Compagnie à continuer leur enquête.

Cependant, affaiblie comme elle l'était, Hildregarde ne pouvait assurer qu'elle serait capable de garder ces connaissances bien longtemps, ni même si elle serait de ce monde assez longtemps pour les partager. Pour la maintenir en vie, il faudrait qu'un autre mort-vivant accepte de partager son pouvoir avec elle.

C'est ce moment que choisit Grisvald pour intervenir, avec un empressement légèrement suspect pour l'homme à qui rien ne convenait jamais. Quoiqu'il en soit, les chevaliers de la Lame d'Ebène n'avaient pas l'utilité d'une val'kyr diminuée et n'étaient pas aussi impliqués dans l'affaire que la Compagnie. Ainsi laissèrent-ils les deux morts-vivants pactiser.

Après cela, Njordrhound laissa ses camarades rentrer à Achérus avec les reliques du Fléau découvertes et raccompagna la Compagnie à son camp, un endroit où les vivants pourraient se reposer et où ils pourraient discuter et décider de la suite de l'enquête.

Au front ! ...Après un léger détour - Page 4 Gilnzo19

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Katanja accepta les réparations de Twik, mais préféra se tenir éloignée de la val'kyr... Tant que celle-ci pourrait être utile à la mission.
Relevée par une val'kyr, elle était toujours partante pour renvoyer ses infâmes créatures dans le Néant.

Son plastron avait été durement touché et ne tenait que par des lanières de cuir bricolées à la va-vite. A voir donc si la fine équipe de la Lame aurait de quoi effectuer des réparations de fortune avant d'enmener les reliques sur l'Acherus.

Enfin, elle fut extrêmement contrarié de voir que Grisvald "adoptait" la val'kyr, et elle le pria de s'expliquer.

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Amberina accepta la douleur de sa guérison sans sourciller, ou du moins, bien moins que ce à quoi on aurait pu s'attendre après ces blessures et la puissance de la potion de soin, marmonnant pendant toute la nuit qu'elle était vivante et pas ses proies.

Une fois que la douleur s'amenuisa suffisamment, elle sombra dans un sommeil qui dura jusque tard dans la nuit du lendemain.

Ceux qui étaient encore debout à ce moment là purent la voir se lever avec difficulté et marcher comme elle pouvait, ce qui ressemblait plus à la déambulation trainante d'une goule arthritique.

Sa tenue n'avait fort logiquement pas eu la même chance qu'elle et était en lambeau, mais elle était trop faible pour se préoccuper de comment la remplacer.

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Katanja, qui entre-temps semblait avoir échangé quelques joyeux et mémorables souvenirs de massacres avec Magdalena, comparant même leurs armes respectives avec des moues approbatives, aperçu Amberina, et l'encouragea chaudement d'un bref hochement de tête.

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Les chevaliers auront accepté la requête de Katanja et emporté son armure pour réparation. Magdalena lui aura même proposé de lui en ramener une neuve, si sa sœur de mort le souhaitait ! Ils en firent de même pour Grisvald, qui choisit alors de dissimuler son faciès écorché et son corps gravé de runes de nécromancie sous l'épaisse cape que portait le Valseur 3 Impie.

A la question pressante de Katanja, le gilnéen aura répondu que le concernant, la prophétie de la voyante évoquait l'opportunité de trouver un compagnon. Or une val'kyr aussi affaiblie soit-elle était certainement de meilleure compagnie que n'importe quelle goule ou geist. Et considérant que c'en était une qui l'avait arraché au repos éternel, il trouvait cela d'une ironie piquante que c'en soit une autre qui lui doive la vie.

De retour au campement, Amberina pourra remplacer ses lambeaux d'armure par l'un des gambisons laissés là par les croisés. Elle en tirera une protection moindre, mais une bonne protection face au froid.

Le groupe pourra aussi retrouver Thenna, qui entre temps était parvenue à quelques conclusions quant à son affliction cristalline. Ainsi les protubérances de cristal qui poussaient sur sa peau s'avéraient être le mana qu'elle perdait lorsqu'elle lançait ses sorts. Et contrairement aux mages qui disons... n'étaient pas elle, elle en perdait toujours beaucoup. Désormais, l'humaine n'avait plus qu'à apprendre comment réassimiler ce mana mis de côté, afin de compenser les pertes !

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Katanka accepta l'offre de Magdalena, et promis de se faire un jour, quand la mission serait terminée, la tournée des bouges de l'Acherus.

Elle ne comprit par contre pas un traître mot des explications embrouillées de Grisvald.
Tout d'abord, comment croire qu'une "voyante" vivante pouvait avoir quelques connaissances d'une non-mort ? Ensuite, faire confiance à une Val'kyr était à son avis le signe d'une décrépitude avancée de Grisvald, qui avait sans nul doute pris un coup de trop sur la caboche.
Il faudrait donc surveiller de près ce couple de tourtereaux !

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(forcément si j'oublie la moitié d'une phrase, les explications sont pas claires, désolé Kat xD)

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Katanja était ennuyée de voir Thenna ainsi, car il était évident qu'elle n'était pas en état de poursuivre la mission avec toutes ses facultés. Aussi alla-t-elle lui parler.

Elle lui dit que Nécron n'était plus son père, de même qu'elle-même n'était plus la fille, la soeur, ou peut-être même la mère qu'elle avait été. Que les man'ari s'y entendait pour briser les familles, et que tout ce qu'elles pouvaient faire était de lutter sans pitié ni remord contre cette engeance maléfique.
Elle conclut en ajoutant "ainsi va la vie, et la mort".

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Au camp des croisés, une embuscade se préparait pour Eugène Hautelande, alias Nécron, le meneur des Valseurs. La première étape était de lui envoyer un rapport factice destiné à le faire sortir de son repaire pour arriver là où la Compagnie le voulait. Le pouvoir était effectivement un appât irrésistible, considérant le personnage et la raison de sa venue sur place, mais il fallait que le rapport soit convaincant !

Pour cela il convenait d'abord d'imiter l'écriture de l'un des Valseurs 3. Ayant partagé son esprit avec Impie pendant un temps, Hildregarde fut mise à profit pour cette tâche. La val'kyr, qui ne savait jusque là écrire que des runes, s'en sortait plutôt bien dans la calligraphie en bas-parler.
Un autre détail à ne pas négliger était qu'avant d'être retué par la Compagnie, Impie avait eu le temps de prévenir son supérieur qu'une troupe de l'Alliance s'était lancée sur les traces de l'expédition. Il fallait donc le rassurer sur le fait que les poursuivants avaient été annihilés. En ce sens, le rapport mentionna que Sang et Givre avaient été vaincus, mais que Impie avait pu revenir finir le travail grâce à son phylactère.

L'appât se déroulait ensuite sur plusieurs paragraphes. D'abord en évoquant le phylactère dont les secrets de conception étaient à partager avec Nécron, puis par la mention d'un artefact détenu par les croisés d'Argent. Ces derniers, d'après les dires du faux rapport, étaient parvenus à mettre la main sur les fragments d'une arme utilisée par l'un des plus puissants chevaliers de la mort du roi-liche : le Porte-mort Saurcroc. Grâce à ces fragments, il était possible de reforger l'arme en une autre, plus puissante qu'elle ne l'avait été durant le règne du roi-liche.

Malheureusement, les croisés avaient placé leur trouvaille sous la protection de runes sacrées et même les pouvoirs Impies du Valseur ne suffisaient pas à corrompre cette protection. En revanche, celui détenant le pouvoir qui avait damné un prince et un paladin aurait certainement ses chances.

Ainsi tournée, la proposition paraissait crédible et alléchante, tout en soulignant le besoin de la présence de Nécron sur place. Et si le contenu du leurre convenait, il aurait été envoyé aussitôt, par faucon squelette.

Il ne restait désormais plus qu'à préparer l'embuscade elle-même et considérer les solutions pour parer à une échappatoire par voie aérienne comme par voie magique. Ou impie. Il fallait aussi s'assurer que Nécron ne découvre le pot au rose que trop tard et donc trouver des cachettes pratiques pour la Compagnie.

Thenna de son côté encaissait le choc de la révélation sur l'identité du chef d'expédition réprouvé. Après avoir pu exprimer sa tristesse et sa colère, elle retrouvait un semblant de clarté d'esprit qui lui permettait de prendre part aux préparatifs. Cependant, elle n'était pas encore prête à prendre la résolution que lui demandait Katanja. Car depuis que ses parents l'avaient déposée à Dalaran, elle n'avait jamais eu l'occasion de les revoir, vivants, morts ou même les deux. Aujourd'hui, elle avait cette opportunité, du moins, elle en avait l'impression.

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Katanja approuva le texte du faux courrier.
Si le plan fonctionnait, le moment délicat serait lorsque Nécron arriverait : il ne faudrait qu'il soupçonne le moindre piège, et une mise en scène était sans doute nécessaire.
Par ailleurs, avoir de l'eau bénite serait un atout non néligeable. Thenna pourrait peut-être user des pouvoirs des courants telluriques pour aller en chercher ? En plus, ça l'occuperait, au lieu de tourner comme une vivante en peine.