Une missive fut envoyée au bâtiment servant peut-être d'officine à la Compagnie, là ou Katanja avait été récrutée
[*]. Elle était adressée au Capitaine. Une copie en fut également envoyée à Thenna Rocvent, à l'université de Dalaran.

Citation :

Capitaine,

Je suis actuellement sur l'Acherus, où j'ai pu me régénérer et réparer mon équipement suite à notre dernier combat à Orneval. Etant en mauvais état, je n'ai pu attendre votre guérison pour quitter le camp, bien que n'ayant pas eu votre permission. Si cela doit entraîner des sanctions, je les assumerai à mon retour.

A ce sujet, je me dois de vous informer que, conformément à nos accords, mes obligations envers la Lame d'Ebène me retiennent quelque temps. Je suis de service pour quelques jours afin d'effectuer des patrouilles dans les Maleterres, à la Chapelle de l'Espoir. En effet, ce lieu saint connait parfois quelques échaufourrées en cette période de ferveur pour les Humains. Des rixes avec des Paladins quelque peu emportés ont pu être à déplorer, et cela nuit à nos relations avec les vivants.

Si tout se passe bien [**], mon service devrait être terminé pour la nouvelle année. Je serai donc à nouveau disponible à ce moment pour combattre la corruption à vos côtés.

Prenez soin de votre famille, vivante ou morte, et renvoyez Amberina dans sa famille pour les fêtes. Quant à Yerisha, emmenez-la passer les fêtes à Dalaran, ou à Hurlevent. Toutes deux ont bien mérité un moment de distraction.


Katanja.

*:

Il aura fallu du temps au marche-soleil et au dieu sauvage pour débarrasser la flèche de Chimétoile des corps de la Horde qui jonchaient son sol. Pendant ce temps, les Sentinelles prenaient soin de leurs propres blessées, mais aussi de leurs défuntes, puisque certaines des combattantes tirées du charnier ne se relevèrent jamais.

Il fallut aussi du temps pour obtenir des nouvelles des autres postes kaldorei. Lorsque celles-ci arrivèrent, au lendemain de la bataille, Abermalt était finalement sorti de sa torpeur. Débarrassé de son armure cabossée, il voulut d’abord s’assurer de l’état des autres membres de la Compagnie et s’inquiéta de l’absence de Katanja. Mais une fois rassuré sur le sort de chacun, il se sera tenu attentif aux nouvelles qui arrivaient, la plupart par chouette messagère, certaines en la personne de messagères Sentinelles. Et avec ces rapports, de curieuses histoires sur le déroulement de la bataille :

Ainsi la Compagnie put apprendre qu’Astranaar était sortie relativement indemne de l’assaut, l’essentiel des pertes déplorées étant matériel. Les Sentinelles sur place avaient craint pour les civils qu’hébergeait la ville, mais même au plus fort de leur rage, les orcs étaient passés à côté des elfes sans les remarquer. Ces derniers raconteraient plus tard qu’une worgen à la fourrure rousse les avait rassemblé et guidé en sûreté.

La situation avait été plus difficile pour le poste de Maestra, qui essuyait de plein fouet une attaque venue de Zoram’gar. Les forces combinées des prêtresses et des furbolgs avaient toutefois réussi à repousser les assaillants. Etrangement, le bombardement effectué par l’artillerie de la Horde s’était avéré bien inefficace, alors que les projectiles avaient explosés en plein vol ou paru détournés de leur trajectoire par des tourbillons de vent. Pour les prêtresses, c’était un miracle d’Elune, mais les furbolgs affirmaient avoir aperçu un éclair de fourrure brune et une queue touffue blanche traverser le camp en long et en large.
Malheureusement, la jeune Lylith qui s’était vaillamment battue, s’était trouvée blessée en voulant protéger la grande prêtresse d’un coup qui lui était destiné. Et bien que ses jours n’étaient pas en danger, elle resterait immobilisée au poste pour un temps.

Le Chant des Forêts s’était lui aussi bien défendu, du moins sur terre, là où le camp Chanteguerre n’avait plus que peu de troupes à aligner. Dans les airs, les bombardiers de la Horde étaient revenus en force et, malgré le feu nourri de Lionaart et son canon à répétition, avaient anéanti une bonne partie des efforts de repousse dans la forêt. Heureusement, un orage impromptu s’était levé et les engins volants s’étaient trouvés dispersés par les vents ou abattus par la foudre. Pour les draenei, la précision avec laquelle ces éclairs trouvaient leur cible était le signe d’une intervention chamanique. Pourtant aucun des quelques roués qui les accompagnaient n’en prit crédit.

Les Sentinelles d’Aile-Argent s’étaient attendues à ce que de nombreuses vagues successives d’ennemis tentent de s’emparer de leur drapeau. Pourtant, après un premier assaut massif qui avait manqué faire tomber l’avant-poste, le flot de troupes ennemies s’était rapidement tari. Les éclaireuses envoyées au rempart de Mor’shan affirmèrent y avoir trouvé de nombreux corps de grunts percés d’une multitude de blessures et la palissade de la Horde criblée d’épaisses aiguilles.

Considérant tout cela, ainsi que la perspective de la nouvelle trêve entre la Horde et l’Alliance, la chasseresse Jalin indiqua à la Compagnie qu’il était désormais temps pour les kaldorei de se regrouper et de reconstruire. Ces efforts commenceraient certainement à Astranaar et les membres de la Compagnie pourraient bien entendu les assister, s’ils le souhaitaient. Mais puisque la guerre était terminée -officiellement du moins- ses membres n’avaient plus d’obligations en tant que combattant.

Abermalt décida donc de faire parvenir à Thenna un message afin qu’elle vienne rapatrier à Dalaran ceux qui le souhaitaient. Là, chacun trouverait sa solde pour cette campagne dans Orneval. Quant à lui, il resterait pour rassembler son fils et son neveu avant de rentrer et comptait prévenir le second groupe de la Compagnie de la nouvelle situation.

HRP:

Dans la foulée, il aura aussi répondu à la lettre de Katanja :

Citation :

Chère Katanja,

En me réveillant après cette dernière bataille, j’ai découvert qu’une trêve avait été décidée entre la Horde et l’Alliance. Votre départ n’aura donc pas été la plus grande surprise de la journée ! Toutefois, je suis rassuré par votre prompt rétablissement. La situation que vous décrivez dans les Maleterres semble délicate et j’espère qu’elle s’apaisera rapidement. Votre solde pour cette longue campagne vous attendra à Dalaran, quoiqu’il en soit.

Je laisse Yerisha et Amberina décider de la destination qu’elles souhaitent atteindre pour les fêtes du Voile d’Hiver, mais en ce qui me concerne tout le monde aura quartier libre jusqu’à ce qu’une nouvelle catastrophe nous rappelle au combat !

D’ici là, faites attention à vous.

Au plaisir de combattre à nouveau à vos côtés,

Capitaine Abermalt Rocvent

Une fois sa tâche macabre achevée, le tauren ne sera pas resté très longtemps aux abords de la flèche de Chimétoile. Yerisha aura toutefois eu l'occasion d'échanger quelques mots avec lui. Se présentant sous le nom du Marche-soleil Sabot-de-Feu, il lui confia qu'il ne souhaitait lui aussi que la paix dans Orneval, et dans tout Kalimdor à vrai dire. Malheureusement, cela ne se ferait pas sans une longue période de réflexion et de changements au sein de la Horde. Pour l'heure, il serait du devoir de chacun d'éviter toute effusion de sang inutile, aura-t-il conclu avant de prendre congé et de partir à dos de kodo.

Pour ce qui était du grigri troll, c'est le dieu sauvage, Grimmbar, qui aura pu renseigner la draenei en lui indiquant que l'amulette portait un fragment du pouvoir de Shirvallah, un loa tigre. Aussi, nul doute qu'elle était faite pour augmenter les capacités de combat de ceux qui en libéraient la puissance. Une fois ce renseignement donné, le grand blaireau s'en fut parti lui aussi, annonçant qu'il indiquerait à Tym la position du groupe, pour que le druide les rejoigne.

De retour au Chant des Forêts, la conversation entamée par Yerisha avec l'habitant spectral aura reçu une réponse pour une fois rapide. Elle l'aura même vue être écrite en direct, alors qu'une plume et un parchemin s'animaient sur sa table de travail pour lui délivrer un message :

Citation :

Chère collègue érudite,
Je n'ai jamais accepté de locataire dans cet édifice durant mes siècles de non-vie.

Toutefois, depuis votre arrivée en ma dernière demeure, vous vous êtes montrée une locataire respectueuse et d'appréciable compagnie. Si les mages de notre époque sont doués de la même déférence et de la même curiosité, alors il est possible que je doive revoir ma résolution.

Aussi, même si je n'ai nul besoin d'une présence quotidienne, vous pourrez communiquer à mes pairs et à mon descendant dehors que la tour restera ouverte aux mages désireux d'apprendre et aux visiteurs en quête de réponses. En particulier en des temps troubles comme ceux que nous venons de vivre. La condition étant bien sûr qu'ils se montrent respectueux et dignes.

Au plaisir de notre collaboration,
Althies Mortebrise

En allant trouver Iliyana et Luciel ensuite, Yerisha pourra constater que la dryade avait été amputée de son bras d’écorce, perdu dans les bombardements de la Horde. Par la même occasion, elle avait perdu l'usage de la branche de Cenarius et revenait doucement à l'état d'une simple dryade, en attendant que son membre repousse.

Même si Illiyana et Luciel n'entendaient pas grand chose aux arts des arcanes, elles prirent tout de même note du fait que le fantôme avait choisi de résider dans la tour. Et si faire occuper celle-ci par un mage qui saurait en exploiter les pouvoirs n'était plus une priorité, honorer l'esprit qui avait discrètement assisté la défense du camp était la moindre des choses que les habitants du champ des forêts pouvaient faire.

Pour ce qui était du bâton ensorcelé, ce sont les triplettes -heureusement vivantes et un seul morceau- qui choisirent de s'en occuper avec l'assistance de l'un des chamans roués du camp. Ainsi, alors que les dryades dissipaient le lien magique qui rattachait l'essence de feu au bâton, le roué s'assurait que le processus ne provoque pas de débordement élémentaire et que le pouvoir des flammes retourne bien à son plan.
L'opération ne prit que quelques minutes après lesquelles le bâton put être placé dans la tour.

Quand vint le temps de se recueillir, Yerisha pourra apprendre que plusieurs draenei et Sentinelles avaient péri dans l'assaut et plus nombreux encore étaient les blessés. Vedaar comptait parmi eux, lui qui avait fait de son mieux pour protéger ses troupes des bombardements, grâce à un bouclier de Lumière. Les dryades étaient aussi bien moins nombreuses dans le camp, vide de leurs habituels éclats de voix.

En arrivant ensuite à Astranaar, la draenei verra que la reconstruction avait déjà commencé. Les civils préservés de l'assaut reprenaient leurs marques dans la ville partiellement détruite par les incendies et assuraient les bons soins des Sentinelles blessées.

A Maestra, la Grande prêtresse aura accueilli sa remarque avec un maigre sourire, rétorquant d'un air fatigué qu'au moins elle n'était pas venue mutilée, ce qui était un souci de moins pour elle et les guérisseuses. Yerisha pourra aussi être témoin de l'intensité, et de l'imprécision des bombardements lancés sur le poste, alors que des projectiles encore chauds jonchaient les alentours et la proximité de ses bâtiments.
Une bonne partie des furbolgs blessés étaient encore au poste, avec les prêtresses, et la draenei trouvera Lylith alitée et le buste serré de bandages. La jeune elfe était toutefois éveillée et accueillit la visite avec un air ravi. Elle prit bien sûr des nouvelles de la Compagnie, voulant savoir si tous ses membres s'en étaient sortis et écouta ensuite les instructions de la mage vis à vis du résident de la tour, promettant de s'y rendre quand elle le pourrait. Et si la draenei lui confiait ses intentions de départ, elle aura paru légèrement peinée, avant de lui faire promettre de revenir en des temps plus cléments.

Enfin, sur la route de la retraite d’Orendil, Yerisha aura pu faire le triste constat que la sauvagerie des furbolgs leur avait valu bien des pertes et plusieurs dépouilles des grands ursidés mais aussi de leurs adversaires jonchaient encore la route entre le poste et la retraite. Arrivée à cette dernière, elle la trouva relativement épargnée, puisque éloignée du point d’attaque principal. Redevable aux furbolgs de s’être interposés entre elle et les forces de la Horde sur le chemin, la demeure s’improvisait alors infirmerie pour les alliés des elfes de la nuit.

Le choc des attaques était récent et la plupart des combattants pansaient encore leur plaie, sans pouvoir tout de suite penser au recueillement des défunts dont les corps étaient à peine rassemblés. Il fut même possible de voir, lorsque les elfes n’avaient plus assez de bras disponibles, des tréants se démarquer et prendre le relai pour faire ce que les défenseurs de la forêt ne pouvaient plus accomplir seuls. Yerisha aura trouvé les kaldorei et leurs alliés si affairés que les plages de Brassenoire -vides de la présence des nagas- paraissaient bien silencieuses.

Citation :

Capitaine,

Les fêtes d'Hiver se sont déroulées sans faits notoires. J'ai terminé mon service auprès de la Lame d'Ebène et je souhaiterais savoir si vous pensez avoir besoin de mes services prochainement.
En effet, je pourrais continuer à patrouiller dans le Norfendre, mais tout y est calme et sous contrôle - nul doute qu'il ne s'y passera plus rien pendant l'éternité à venir - mais il serait dommage que les capacités qui m'ont été octroyées ne servent qu'à secourir les aventuriers perdus et souffrant d'engelures.
Vous avez su constituer une solide petite troupe, dans laquelle je pense avoir davantage d'utilité que de servir de non-couleur locale pour les selfies qui font les rares touristes que l'on rencontre par ici.

Dans l'attente de vos nouvelles.


Katanja.

Durant les fêtes, les membres de la Compagnie auront reçu leurs soldes pour la campagne d'Orneval. Les sommes en étaient coquettes, considérant le temps d'isolement dans la forêt elfique. La solde d'Amberina fut, bien sûr, envoyée au foyer de ses mamans et pour peu qu'Achérus dispose de geists postiers de confiance, celle de Katanja aura fini par lui parvenir. Yerisha, considérant que sa destination après les combats était incertaine, aura été prévenue par l'habituel parchemin magique de la compagnie que sa solde l'attendait à Dalaran. Enfin, le groupe en infiltration dans la communauté pirate reçut ses soldes par l'intermédiaire d'oiseaux messagers, maquillés en perroquet pour des raisons de discrétion...

Abermalt de son côté, avait eu raison de rester auprès des elfes quelques temps. Lorsque la situation fut un peu plus stable dans les différents avant-postes, les kaldorei vinrent trouver le capitaine pour lui faire parvenir des gages de leur reconnaissance, à destination de la Compagnie.

Ainsi les prêtresses de Maestra offrirent des capes de voyage solides et chaudes, mais aussi légères sur les épaules. Du Chant des forêts, une dryade aura apporté un fagot de bois enchanté, utilisable pour la conception de flèches et une branche épaisse pour un nouveau bâton de mage. Enfin, le bosquet d’Aile-Argent aura fait parvenir une caisse de matière première, comptant des lingots d’acier lunaire ainsi que des fragments d’azérite. Chacun de ces présents était accompagné d’une certaine somme d’or, qui fut rassemblée et redistribuée sous la forme d’une prime pour la nouvelle année.

Katanja reçut ainsi ce supplément avec la réponse à sa lettre.

Citation :

Chère Katanja,

Heureux d’apprendre que la fin de l'année a été paisible. Ici, même si les kaldorei sont bien amers vis à vis du dernier conflit, il semblerait qu’une reprise des hostilités ne soit pas à envisager pour l’heure.

Il m’apparaît donc que nos prochaines missions seront plus modestes, peut-être des escortes, surveillances ou enquête. Puisqu’il ne nous reste plus grand chose à faire dans Orneval, je rentre en ville afin d’obtenir de nouveaux contrats et je ramènerais par ailleurs les présents de nos alliés elfes de la nuit. Libre à vous de venir y jeter un oeil et voir ce que vous pourrez en tirer. Nous avons des lingots de précieux minerai béni et des capes de voyage pour chacun de nous, qui sont d’une finesse et d’une solidité rare.

Au plaisir de notre prochaine mission,

Capitaine Abermalt Rocvent

N'ayant que faire d'or qui l'aurait encombré plus qu'autre chose, Katanja s'empressa de le faire envoyer au Fond de Pension Draeneï, dont le siège était à Dalaran, par la filiaire habituelle.
Lisant le courrier du Capitaine, elle fit la grimace à la mention d'un minerai "béni". Quant aux capes chaudes, elle les laissa aux autres membres de la Compagnie.

Elle vérifia ensuite une fois de plus que tout son équipement était en parfait état, puis elle se rendit à l'étage supérieur de l'Achérus pour y suivre son cours du soir intitulé Je répare mon armure avec trois fois rien.

Citation :

A Sylhein,

Bien que j'accepte vos remerciements, sachez qu'Orneval a été principalement sauvegardée par la vaillance et la ténacité du peuple kaldorei lui-même. En tous les cas, la trêve sera bienvenue et j'espère que vous pourrez rejoindre les vôtres bientôt, sans avoir à craindre de circuler sur vos propres terres.

Bien que je comprends l'intérêt de votre détour pour neutraliser la menace que peuvent représenter des ogres associés à des démons, je vous demanderais d'agir avec prudence, et de ne pas hésiter à vous désengager de ce conflit ou à nous appeler en renfort si les choses devaient prendre une mauvaise tournure. Et même si ma fille est responsable d'elle-même, je ne saurais m'empêcher de m'inquiéter de ses actions en mer.

Après tout, nous avons ici un chevalier de la mort qui se languit déjà de la bataille.

Faites attention à vous.

Capitaine Abermalt Rocvent

Grand Baobab avait été bien surpris quand Tym et les triplettes de Raynebois étaient venus le trouver, avec pour projet d'ouvrir un portail vers le Rêve d’Émeraude dans le but d'y faire venir plusieurs dieux sauvages. L’ancien les prévint bien sûr qu’une telle entreprise demanderait beaucoup d’énergie et pourrait facilement venir à bout de leur petit nombre. Il céda cependant devant l’insistance du groupe et l’urgence de la situation qu’il décrivait. Les dryades faillirent même pleurer…

Choisissant de laisser faire, Grand Baobab regarda le druide et les dryades entamer l'ouverture du portail avant d'y laisser glisser sa conscience, accompagnant celle de Tym à la recherche des esprits animaux qu'on lui indiquait de trouver :
Ermeline, l'Illusionniste Rusée.
Rattatast, la Mémoire des écureuils.
Hermez, la Messagère des Titans
Larairah, le Prince aux Mille Ennemis
Grimmbar, la Fureur du Terrier
et Spinoix, la Pelote de Diamant.
Et d’autres encore...

Comme prévu, l'invocation préleva son tribut d'énergie sur le worgen qui vacillait alors que les Anciens jaillissaient un à un de l'ouverture. Et lorsque furent présents la renarde et la furette, l'écureuil et le hérisson, le lièvre et le blaireau, le portail se referma en même temps que Tym tombait inconscient, à bout de forces. L’humain et ses alter ego se retrouvèrent donc dans le Rêve, incapables de réveiller leur corps épuisé.

“_Génial. Et maintenant ? grogna Tam.
_Peut-être qu'on est mort… suggéra Marvin, l'ours dépressif.
_On ne serait pas ici, si on était mort, rectifia Hans le sélénien, avec un soupir.
_On est seulement coincés ici le temps de reprendre des forces, expliqua Tym.
_Et il va être difficile d'aider nos alliés dans ces conditions, nota Allan, le cerf.
_Ou de dire bonjour aux animaux ! ajouta Flora.
_Avons-nous au moins réussi à tous les invoquer ?
_Je ne suis pas sûr…” fit remarquer une petite voix qui n'appartenait à aucune des personnalités du worgen.

Ces dernières baissèrent alors les yeux pour trouver un animal court sur pattes à leurs pieds.

“_Oh regardez c'est le hérisson ! s'exclama Flora. Bonjour Spinoix !
_Bonjour, je suppose que c’est vous qui nous avez appelé… dit Spinoix d’un ton ensommeillé.
_Oui ! Est-ce qu’on a eu toute l’équipe ?! questionna Tym.
_L’équipe ? Vous savez, on a travaillé tous ensemble que deux fois en dix mille ans, on ne peut pas vraiment dire qu’on est une équipe. Mais je crois qu’il manque Houd... Ce qui est bizarre, il aurait même dû être là avant tout le monde. Je ne suis pas étonné que les deux loas soient absents aussi, mais c’est un peu plus étrange pour Huisaile et Mélissé, ils sont attachés aux forêts.
_Donc notre plan a échoué, se lamenta Marvin.
_Pas nécessairement, intervint Hans. Peut-être nos petits amis sont-ils assez nombreux pour contribuer à la bataille. En espérant que les dryades aient pu leur expliquer la situation.
_Hmm… C’est un peu confus, mais on comprend que la forêt est en danger.
_Oui ! renchérit Tym. Il va y avoir un assaut aérien sur le Chant des Forêts !
_Et ils veulent lancer un raid sur Astranaar ! ajouta Flora.
_Et un autre sur la flèche de Chimétoile, ce me semble, compléta Allan.
_D’après les rapports, ils souhaitent aussi envoyer leur artillerie annihiler le poste de Maestra, prévint Hans.
_Oh. Effectivement, c’est beaucoup, constata le hérisson. Et bien je vais me réveiller et prévenir les autres alors. On devrait pouvoir s’organiser, Ermeline est restée très au courant des changements dans la région depuis dix mille ans.
_Bonne chance alors. Nous on est euh… Coincés ici.
_Ce n’est pas grave, le rassura Spinoix. Même depuis le Rêve, vous pouvez défendre la Nature. En fait c’est le meilleur endroit pour le faire.”

Après cette discussion, et de dernières salutations, Tym et ses alter ego regardèrent l’Ancien s’en aller puis s’évanouir dans le brouillard onirique. Réfléchissant à ce qu’il venait de leur dire, ils décidèrent de se disperser dans le Rêve à la recherche des troubles causés dans la forêt par le conflit imminent. L’essentiel de leurs efforts aura ainsi été tourné vers la régénération de l’environnement qui subissait les dommages de la guerre.

Et à vrai dire, ils y travaillaient encore lorsque leur corps fut réveillé.

“_Coucou, mon petit loup. Il faut se réveiller maintenant, la fête est finie, disait Ermeline alors que Tym ouvrait les yeux.
_C’est fini ? répéta-t-il. On a repoussé la Horde ?
_Dans un sens, oui, répondit la renarde. Ils se sont repliés d’un coup. Apparemment quelque chose a changé dans la capitale et il y a une “trêve”, expliqua-t-elle en mimant les guillemets.
_Une trêve ? grogna Tam, incrédule. Hmf, et pour les avant-postes ? demanda Tym.
_Les petits s’en sont sortis à merveille. Efficaces et subtiles, comme l’a demandé Grimmbar. D’ailleurs tout le monde est revenu.
_Le but était de rétablir l’équilibre, grommela le blaireau. Pas de le perturber un peu plus.
_Vous auriez du voir comment j’ai dévié les bombardements sur Maestra, se vanta le lièvre, en s’accoudant à son compère noir et blanc. Il m’a fallu une solution créative.
_Tu as couru, c’est ça ? tenta la renarde en roulant des yeux.
_J’ai couru très vite.
_Avec Spinoix, on leur a montré que c’est pas la taille de l’arme qui compte ! C’est le piquant, renchérit Rattatast d'un air fier.
_Et Grimmbar a fait son truc, avec les mâchoires et les griffes, compléta la renarde. Pour ma part, je me suis assurée que les civils d’Astranaar soient en sécurité.
_J'avais jamais vu d'engin volant comme ceux de la Horde, auparavant, dit Hermez. Mais finalement c'était que des zeppelins en plus petit, avec un moteur à explosion, donc ils n'ont pas résisté à mes orages.
_Depuis quand tu t’y connais en engins mécaniques, toi ? rétorqua l’écureuil.
_Oh et bien à Ulduar, ils avaient besoin de batteries de secours durant l’attaque de la Légion, répondit celle-ci. Alors pendant que je leur rendais service, j’ai appris quelques trucs…
_C’est formidable, ma grande, la complimenta la renarde. La mécanique est une des rares choses que je n’ai jamais vraiment acquise de mon temps chez les mortels.
_D’accord, d’accord, interrompit Tym alors que les Anciens gonflés de fierté y allaient de leurs anecdotes sur leurs accomplissements. Mais alors au final, la forêt...?
_Est sauvée, lui assura Rattatast. Les méchants peaux-vertes sont partis, la guerre est terminée et vous allez pouvoir enterrer vos morts. Ou les brûler si c’est ce que vous en faites.
_Ce que veut dire le raton… rectifia Ermeline en écartant l’écureuil de la patte. C’est que le temps est à la guérison maintenant. Retourne voir ta famille et tes amis et reposez vous.
_Quant à nous, puisque notre travail ici est terminé, dit le grand blaireau en rassemblant ses compagnons de moindre stature pour les pousser vers Grand Baobab. Nous allons rentrer d’où nous sommes venus. En route tout le monde.
_Ouais, reposez vous bien. Parce qu’on avait remis les compteurs à zéro, mais maintenant, c’est les mortels qui nous doivent une faveur !” gesticula l’écureuil avant d’être emporté dans le portail ouvert sur le Rêve d’Émeraude.

Tym était à peu près certain que ce que le rongeur venait de dire était faux, aussi haussa-t-il les épaules en agitant une main pour saluer les animaux qui s’en allaient. Nul doute qu’il les reverrait prochainement, au détour d’une aventure...

Pendant ce temps, Katanja n'en finissait pas d'aiguiser ses armes et de vérifier son armure dans la pénombre verdâtre de l'Achérus.

Ayant terminé son stage sur les réparations de fortune, elle hésita à propos de sa prochaine inscription :J'élève ma goule, ou peut-être Comprendre les émotions en 10 leçons ?

Elle préféra finalement partir dans de longues discussions portant sur les grandes batailles des mondes connus, les rejouant avec des osselets figurants les mouvements de troupe, et changeant des décisions historiques pour en étudier les effets.

Un courrier fut apporté au Capitaine par une sorte de faucon déplumé aux yeux éteints.

Citation :

Capitaine Abermalt,

De sombres nouvelles concernant les régions de Pandarie et d'Uldum nous sont parvenues.
Nul doute que de grandes batailles se préparent et la Compagnie pourra y participer afin de lutter contre les forces du Vide. Je me tiens donc prête à répondre à votre appel.

Concernant le Norfendre, tout y est calme est sous contrôle. Nous avons toute confiance en Bolvar Fordragon pour accomplir le triste et vaillant destin qu'il a choisi.


Katanja.

Citation :

A Katanja,

Nous recevons aussi des rapports sur cette situation dans la ville et ma propre fille m'a fait part de la potentielle résurgence d'une secte à la solde des Dieux Très Anciens. Toutefois, il semblerait qu'il n'y ait pas de grands envois de troupes prévu par le commandement de l'Alliance sur les lieux et les quelques demandes de mercenariat que j'ai pu trouvée était relative à l'escorte et la préservation d'artefacts dans le désert.

Je vous recontacterais dès lors que nous aurons trouvé un travail à notre mesure.

Capitaine Abermalt Rocvent